Interview de Nicolas Reynaud  : Directeur général délégué, directeur financier de Société Foncière Lyonnaise

Nicolas Reynaud

Directeur général délégué, directeur financier de Société Foncière Lyonnaise

Nous saurons saisir les opportunités qui se présenteront sur les immeubles parisiens

Publié le 25 Juillet 2014

Que doit-on retenir de vos résultats de ce premier semestre ?
Si l’on doit se concentrer sur les éléments les plus significatifs, nous pouvons retenir que revenus locatifs à périmètre constant ont progression de 3% et que la valeur du patrimoine à dire d’experts a augmenté de 5,3%.

Quelles principaux éléments de votre activité doit on garder à l’esprit ?
Sur le front de la commercialisation 16 000 mètres carrés de baux ont été signés. Nous avons investi dans les projets de développement en cours à hauteurs de 45 millions d’euros. Nous avons par ailleurs signé avec Eurosic un accord de cession de notre participation dans SIIC de Paris pour un moment de 304 millions d’euros, cession qui a été finalisée le 23 juillet dernier.

De quelle manière se profile la deuxième partie de l’année ?
Nous ne donnons pas des prévisions de résultats. Ceci étant nous sommes déterminés à préserver le niveau de croissance des loyers à périmètre constant. Compte tenu des baux signés en 2013 et 2014, nous devrions être en mesure d’y parvenir.

Vous restez confrontés à un grand enjeu commercial ?
Effectivement. Il consiste pour SFL à louer notre immeuble à Boulogne, de 35 000 mètres carrés, livré fin 2013. Cet immeuble représente la plus grande partie de notre vacance actuelle.
Nous avons des discussions en cours mais rien encore de finalisé.

Peut-on s’attendre à d’éventuelles annonces au cours des mois à venir sur le plan des acquisitions, des nouveaux projets de développement ?
Pour l’instant nous n’avons rien de spécifique sur ces sujets à mentionner. Pour autant, nous nous efforcerons à rester fideles à notre stratégie d’investissement et de développement sur les immeubles prime parisiens. Nous disposons d’une marge de manœuvre significative dès lors que nous sommes peu endettés et que nous avons des lignes de crédit importantes mobilisables à tout moment. Aussi, nous sommes confiants sur notre capacité à saisir les opportunités qui se présenteront.

S’agissant de votre dette, avez-vous pu tirer avantage à l’instar de vos concurrents d’une diminution de votre taux d’intérêt ?
Nous avons incontestablement également pu avoir accès à des ressources financières à moindre couts.

Quels sont vos principaux points de vigilance pour la seconde partie d’année ? Quels sont les risques identifiés pour votre activité à court terme ?
La vigilance est permanente. Nous faisons toujours attention de ne pas pécher par excès d’arrogance ou de confiance.
Un point en particulier est toutefois surveillé plus étroitement, à savoir notre taux de vacance comme j’ai pu l’indiquer.

Un dernier mot pour vos actionnaires ?
Contrairement à d’autres, notre cours de bourse se situe en dessous de notre valeur de l’actif net réévalué. Cela peut notamment s’expliquer par le fait que SFL a un flottant assez faible sur le marché en comparatif, soit 6%. Le reste du capital est très stabilisé entre les mains d’investisseurs de référence.

Vous attendez-vous à ce que cette décote diminue ?
Il est hasardeux de répondre à cette question. Ce qui est certain c’est que cette décote est relativement élevée, d’environ 20%.

Qu’en est-il de votre politique de dividende ?

Nous avons fait la preuve sur une longue période passée d’une politique de dividende assez invariable dans sa distribution, de 2,10 euros par action. Rapporté au cours de bourse actuel, le rendement est de 5%.
Même si elle est du ressort du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale, cette politique devrait perdurer.

Propos recueillis par Imen Hazgui