Les attaques des insurgés irakiens pèsent sur leprix du pétrole, indique Turgot AM
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S'attaquer aux infrastructures pétrolières irakiennes, c'est s'attaquer à la seule ressource économique du pays, indique Turgot Asset Management dans une note. Le pays a pu renforcer sa production pour compenser l'arrêt du pipeline Kirkouk-Ceyhan malgré le contexte intérieur et l'essentiel de la production reste exportée par le sud. Le ministre irakien du Pétrole Abdel Karim al-Luyabi n'a, lui, voulu montrer aucune inquiétude, affirmant ce mercredi en marge de la réunion de l'OPEP à Vienne que le pays n'a aucune production dans la région.
Cette incertitude sur l'avenir sécuritaire du pays risque de contrarier les objectifs des autorités irakiennes qui ont annoncé vouloir porter leur production à 9 millions de barils par jour (mbj) en 2017. Un objectif qui paraissait jusqu'ici atteignable car, depuis 2011, les exportations de pétrole sont reparties à la hausse, atteignant 80,04 millions de barils en mai, soit une moyenne de 2,58 mbj, selon des chiffres du ministère irakien du pétrole.
En février, le pays avait même produit 3,5 mbj, dont 2,8 exportés, un niveau jamais atteint depuis plus de deux décennies.
Sur les marchés, ce regain de violence a commencé à avoir des effets sur les prix, qui sont passés de 108 à 111 dollars le baril en quelques jours pour le Brent. Si la détérioration de la sécurité est trop grande et que la production est sévèrement affectée, les prix pourraient flamber rapidement, estime Turgot AM.
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