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La gestion indicielle

La gestion indicielle (ou passive), qui consiste à essayer de dupliquer la performance d’un indice de référence, a vécu des temps difficiles durant le cycle boursier 1999-2003. Au début de la bulle internet, les valeurs TMT (Technologie, Médias, Télécommunications) ne représentaient que 8% de la capitalisation boursière de l’indice CAC 40, et plus de 25% au moment de son éclatement. Il est clair dans ces conditions qu’un portefeuille benchmarké à l’indice CAC 40 comme indice de référence, a connu de très mauvaises performances en 2000-2002, car les cours de beaucoup de valeurs technologiques ont dévissé de 50% à 90% par rapport à leurs plus hauts.

Un investisseur qui aurait pris en 1990 comme portefeuille de référence le portefeuille mondial des actions (avec un portefeuille investi au prorata des capitalisations boursières de chaque pays) aurait eu près de 50% de son portefeuille investi en valeurs japonaises (eh oui, la capitalisation boursière des valeurs japonaises représentait à l’époque près de 50% de la capitalisation boursière mondiale des actions !). Évidemment les performances du portefeuille benchmarké indiciel de cet investisseur sont bien médiocres puisque, plus de quinze ans plus tard, le niveau d’indice des valeurs japonaises était inférieur de moitié à ce qu’il était en 1990, avant que ne débute le krach lent du Japon.

Aussi, le concept de gestion indicielle à faible tracking error (marge de manoeuvre statistique accordée au gérant) est sans doute aujourd’hui dépassé, du moins dans sa version «pure et dure».