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La volatilité est l’amie de l’investisseur

Troisième numéro de notre série 'La Bourse en 13 repères' issue de l’ouvrage: «Gagnez en Bourse par tous les temps, bloc-notes d’un investisseur», publié aux éditions Franel et rédigé par Paul Gagey.


Les yo-yo de la Bourse en ont laissé plus d’un songeur. La volatilité des cours de Bourse signifie incertitude ou absence de liquidité (autrement dit, il est difficile de réaliser une transaction). De façon permanente, la volatilité des cours est toujours supérieure à ce que justifierait la volatilité des bénéfices des sociétés. Cette situation fait le malheur des investisseurs émotifs et la joie de ceux qui ont des nerfs.

Sur le court terme, on constate beaucoup de volatilité car le marché financier analyse une nouvelle et réagit selon la différence entre l’anticipation d’une donnée et le chiffre annoncé. Ces écarts, vécus de façon intense par les spéculateurs, n’ont pas de significations en tant que tels mais créent des variations de cours.
Sur le long terme, la volatilité provient de phénomène de sur réaction.

Les mouvements de panique à la vente sont plus courants que les paniques à l’achat. Les investisseurs font preuve d’une réactivité supérieure en cas de mauvaises nouvelles. La peur est inhérente aux marchés financiers. C’est la raison pour laquelle, l’investissement en temps de crise est tellement profitable.

La volatilité c’est aussi l’avenir qui vient à nous de manière brutale. Mais, dans le monde de l’investissement, le facteur clé du succès n’est pas fondé sur la prédiction de l’avenir.
Dans ce jeu de la chance et de l’intelligence, la stratégie consiste simplement à réduire l’aléa, qu’on ne peut hélas totalement supprimer. Les prévisions boursières valent ce que vaut la météorologie de la Suisse, qui est rappelons-le un pays de montagnes.


À retenir pour agir

Les mouvements quotidiens sont totalement imprévisibles.
Le marché réagit à la différence entre l’anticipation d’une donnée financière et le chiffre annoncé : ces écarts de cours n’ont pas de signification pour l’investisseur. Ce sont des ˝bruits˝.
La sur-réaction des marchés financiers est une source majeure de profit. En revanche, tirer parti de la sous réaction (stratégie de momentum) n’est pas aisé.
Le comportement des investisseurs est riche d’enseignement. Ainsi, le taux de rotation des portefeuilles est pro cyclique : il est élevé en haut de cycle boursier et faible lorsque la Bourse est en basses eaux.