Interview de Eric  Forest : Président directeur général d'EnterNext (la filiale d'Euronext dédiée à l'accompagnement et à la promotion des PME-ETI en Bourse)

Eric Forest

Président directeur général d'EnterNext (la filiale d'Euronext dédiée à l'accompagnement et à la promotion des PME-ETI en Bourse)

Le nouveau label Tech 40 est censé inciter d'autres entreprises prometteuses à se coter en Bourse

Publié le 28 Avril 2015

EnterNext vient de lancer le label Tech 40. En quoi consiste-t-il ?
Ce label s’inscrit dans notre volonté d’aider les sociétés innovantes à mieux utiliser les marchés financiers pour financer leurs projets. Ce label fait partie de l’ensemble des mesures visant à renforcer la visibilité des entreprises technologiques cotées.

Un indice a été constitué en association avec ce label. 40 sociétés ont été sélectionnées dans un univers aujourd’hui composé de 320 sociétés ? Quels ont été les critères appréciés ?
Les quarante entreprises ont été labellisées sur la base de différents critères, quantitatifs et qualitatifs. La performance boursière (volumes échangés) n’est qu’un critère parmi d’autres.

L'indice est-il équipondéré ?

Absolument.

La composition de l’indice a vocation à évoluer ?
La composition de l’indice sera revue tous les ans à l’occasion de l’annonce de la nouvelle promotion des labellisés.

Une attention particulière sera-t-elle accordée à ne pas créer de biais sectoriel dans la composition ?
Aujourd’hui, les entreprises du secteur numérique/digital représentent 68% de l’indice, les sciences de la vie (biotechs et medtechs) 22% et les éco-industries 10%. Cette répartition reflète celle que l’on observe parmi les 320 sociétés technologiques cotées sur nos marchés.

Ce label s’accompagne par ailleurs d’un dispositif spécifique de soutien ?

Les entreprises qui ont été retenues vont bénéficier de services premium qui visent à développer leur visibilité auprès des investisseurs. Outre l’indice Tech 40, le dispositif intègre un programme de « road shows » (rendez-vous investisseurs) et la création d’un club des 40 dirigeants, avec des événements organisés autour de personnalités du secteur.

Le calendrier de ces road shows ou encore des différentes réunions des membres du club a-t-il été défini ?

Il est en cours de réalisation. Les roadshows proposés seront fonction du profil de chaque entreprise et de l’intérêt des investisseurs.

La détermination du nombre 40 a-t-elle été faite en s’inspirant du Cac 40 ?

Il y a évidemment une référence à l’indice phare de la place parisienne. Le Tech est un secteur d’avenir et en pleine croissance. Gageons que certaines entreprises du Tech 40 figureront dans quelques années parmi nos plus importantes entreprises cotées.
Le nombre d’entreprises labellisées devrait demeurer inchangé.

Serait-il possible à partir de cet indice de créer un indice plus élargi comme le SBF 120 ?
Il est prématuré de statuer sur ce point aujourd’hui.

D’aucuns déplorent le fait que vous n’ayez pas communiqué sur le budget qui sera adjoint au déploiement de cette initiative ?

A mon sens, cela n’a pas grand intérêt. L’objectif d’EnterNext est d’accompagner au mieux les entreprises sur les marchés et d’améliorer leur visibilité. Les services associés seront délivrés de façon gratuite aux entreprises labellisées qui jugeront dans la durée de leur portée et de leur qualité.

Une enveloppe a-t-elle pour autant été constituée ?

Bien entendu. Mais les coûts liés à la mise en œuvre de cette initiative seront totalement intégrés au budget global d’EnterNext. Nous ne distinguons pas le Tech 40 des autres mesures d’accompagnement portées par EnterNext.

Ce label est censé inciter d’autres entreprises prometteuses à se coter. De quelle manière ?
En mettant en lumière des sociétés qui ont de belles histoires. Cela pourrait donner l’envie à de jeunes pousses de suivre un chemin analogue.

Propos recueillis par Imen Hazgui