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Les métiers de la Bourse

Le développement du marché financier français, la modernisation et la multiplication de ses techniques, de ses produits et de ses clients dans un environnement international concurrentiel de plus en plus vaste a conduit à une évolution permanente et rapide des métiers et de ceux qui les exercent dans les milieux boursiers.

Vous trouverez ci-dessous la liste des principaux métiers de la Bourse :

Le trader

Le trader intervient entre le commercial, «salesman», qui s'occupe de placer les titres auprès des clients, et le responsable back-office qui gère l'exécution de l'ordre et la gestion des valeurs par la suite.


Son rôle paraît simple : il agit sur les marchés financiers pour le compte de la société pour laquelle il travaille. En réalité, il doit prévoir en amont ce que souhaiteront les clients afin d’acheter des titres en prévision. Dans le cadre du «trading pour compte propre», le trader achète et vend les actifs financiers pour établissement avec une partie des liquidités. Le «day trading» consiste à faire des allers-retours dans la journée sur les valeurs, le portefeuille étant complètement liquide quand les marchés sont fermés.

Ses compétences :

Le trader doit connaître les influences financières et économiques des évènements macro-économiques et de ceux qui ponctuent la vie des sociétés.

Il est généralement titulaire d’un diplôme d'école de commerce ou d'ingénieurs. Sur le plan personnel, il doit être doté d’un sang-froid à toute épreuve et d’une grande résistance à la pression.

La rémunération est composée d’un fixe généralement supérieur à 3 000 euros par mois pour un débutant, assorti de primes liées aux résultats qui peuvent atteindre le même montant. Au-delà de 35 ans, les traders se reconvertissent généralement dans d’autres branches de la finance.

Le vendeur

La mission du vendeur est de susciter chez ses clients des ordres de mouvement qui rapportent des commissions à l’établissement. Il leur communique des stratégies de couverture ou des stratégies d’investissement, et les informent des nouveaux produits développés par la banque pouvant répondre à leurs besoins. Les vendeurs sont spécialisés par type de clientèle et par type de produits. Ils travaillent en relation avec les traders, qui exécutent les ordres sur le marché, mais aussi avec les équipes de structuration et d’ingénierie qui conçoivent les produits, avec le marketing, les analystes financiers et les économistes.

Ses compétences :

Rien de tel qu’un diplôme en finance, qu’une école de commerce ou d’ingénieur. Il faut également savoir travailler avec différentes équipes dont les manières de fonctionner et les besoins sont très divers. La résistance à la pression est indispensable. La rémunération est composée d’un fixe généralement supérieur à

3 000 euros par mois pour un débutant, assorti de primes liées aux résultats et qui peuvent atteindre le même montant.

Le conseiller en Fusions-acquisitions

Recherche de sociétés cibles ou d’acheteurs potentiels, préparation des documents d’information, suivi des négociations, veille juridique et financière de l’opération… mais aussi vente de filiales, introduction en Bourse… le métier des fusions-acquisitions (en anglais «M&A» pour mergers and acquisitions) a de nombreuses facettes, qui dépendent aussi du cadre dans lequel il est exercé (département d’une banque ou cabinet indépendant). Le conseiller en fusions-acquisitions doit se tenir constamment informé de l’actualité financière et avoir une parfaite connaissance de son secteur d’activité, ainsi que de bons rapports avec les chefs d’entreprises et leurs avocats.

Ses compétences :

Alors que le conseiller en fusions-acquisitions prépare de nombreux dossiers, peu aboutissent. Quand c’est le cas, il doit pouvoir se mobiliser totalement, et faire face à de longues heures de travail continu. Les candidats les plus appréciés sont diplômés des grandes écoles de commerce et d’ingénieur, ou titulaires d’un DESS en finance. La rémunération d’un débutant varie de 45 000 à 70 000 euros. Le salaire, composé d'une partie fixe, peut être complété par un bonus d’un montant parfois aussi important, basé sur un objectif.

Le gestionnaire

Le gestionnaire de fonds place les actifs qui lui sont confiés sur des produits financiers. Son portefeuille peut comporter des actions et des obligations, mais aussi des produits structurés, de l’immobilier et des matières premières, en fonction des besoins des clients. Pour investir au mieux, les gérants sont aujourd’hui très spécialisés, que ce soit par type de gestion, par produit, par secteur ou par zone géographique. Ils sont aidés dans leurs choix par les analystes «buy side». Ils peuvent travailler pour une banque privée, pour le département d’Asset Management d’une banque d’investissement ou encore pour une compagnie d’assurance ou tout autre investisseur institutionnel.

Ses compétences :

Curiosité, capacité d’analyse, objectivité et grande réactivité sont les qualités essentielles du gestionnaire qui doit savoir dénicher les valeurs intéressantes, les étudier puis acheter et vendre au bon moment. Une formation en finance est indispensable, complétée idéalement par une école de commerce ou d’ingénieur. La rémunération est fonction de l’expérience et du fonds géré. Elle comporte souvent une partie variable. Un débutant commence avec un fixe de 27 000 euros par an en moyenne, un cadre confirmé pouvant gagner 60 000 à 100 000 euros.

Le chartiste

Les fondements de l’analyse graphique ont été établis à la fin du XIXe siècle par l’américain Charles Dow et ont été affinés depuis. Alors que l’analyste financier évalue les chiffres fondamentaux des entreprises (résultat, endettement, chiffre d’affaires…), le chartiste, ou analyste graphique, étudie et interprète l'évolution de la courbe des cours. Son objectif est de mettre en évidence les prochains niveaux de retournement possibles et de définir précisément des signaux d'achat et de vente. Les hypothèses du chartiste sont transmises aux traders et aux vendeurs. Elles peuvent compléter ou infirmer leurs idées d’investissement et susciter des prises de position de leur part.

Ses compétences :

L’analyste graphique est à la fois un financier, du fait du domaine dans lequel il exerce, et un mathématicien doublé d’un statisticien, du fait des outils qu’il utilise. Une excellente pratique de l’informatique est indispensable ainsi qu’une parfaite connaissance des différents indicateurs et de leur signification. Une école d’ingénieur est une bonne base, complétée idéalement par un diplôme universitaire en finance. Un débutant peut prétendre à 25 000 euros par an.

Le trésorier

Le trésorier entre en scène après que la politique financière de l’entreprise a été mise sur pied par le directeur financier. Il doit appliquer cette politique et sécuriser les flux de trésorerie en assurant la couverture des besoins financiers. Il lui faut veiller au respect des engagements de la société en faisant face aux échéances, tout en maintenant le solde de trésorerie au minimum, puisque celle-ci ne rapporte rien, contrairement aux sommes placées sur des produits financiers. Le trésorier met en place et utilise des outils de gestion destinés à optimiser la rentabilité financière de l’entreprise, sans pour autant prendre aucun risque.

Ses compétences :

Le trésorier doit avoir une parfaite connaissance du fonctionnement interne de l'entreprise et de sa stratégie pour prévenir les besoins de financement. Il doit également veiller aux évolutions macro- économiques (variation des taux d’intérêt et des taux de change) qui peuvent avoir un impact sur le rendement des fonds. Les trésoriers ont souvent un double, voire un triple cursus : formation supérieure en finance, école de commerce ou Sciences-Po, assortie de connaissances comptables (DECF ou DESCF) et informatiques. Un débutant gagne de 25 000 à 35 000 euros, un cadre confirmé dans un grand groupe de 60 000 à 100 000 euros.

Les métiers du Capital-risque

Capital-risque, private equity, business angels… plusieurs appellations pour un concept : la prise de participation financière dans des entreprises non cotées en Bourse, à n’importe quel stade de leur développement. L’investisseur parie sur le développement de la société, espérant enregistrer une plus-value lors d’une introduction en Bourse, de la vente de l’entreprise ou encore de la vente de la participation à un confrère. L’opération la plus classique du capital-risque est le LBO, leverage buy-out.

Les compétences :

Plusieurs métiers coexistent au sein des fonds de capital-risque : le directeur d’investissement développe les transactions et assure la négociation des contrats, l’analyste utilise des modèles mathématiques pour étudier les comptes des entreprises… Une formation financière est essentielle, mais plutôt en deuxième étape, après une grande école d’ingénieurs, Polytechnique par exemple. La rémunération est généralement composée d’un fixe et d’une participation aux plus-values réalisées, le «carried interest», sous forme de parts ou d’actions. Le total est extrêmement variable, fonction des investissements réalisés, de la conjoncture…

L’avocat d’affaires

L’avocat d’affaires peut être employé par une banque ou une entreprise, ou travailler au sein d’un cabinet. Dans le second cas, sa clientèle sera évidemment diverse : sociétés, établissements financiers français ou étrangers. Les avocats d’affaires sont de plus en plus spécialisés, leurs compétences couvrant les fusions-acquisitions, le droit boursier, la fiscalité, le financement de projet, le droit social, mais aussi le droit pénal des affaires... Ils ont rarement l’occasion de plaider en justice et sont plutôt des hommes de dossiers.

Ses compétences :

L’unique voie d’accès au métier d’avocat d’affaires est une formation juridique, universitaire ou en Institut d’études politiques (Sciences-Po), complétée obligatoirement par le passage dans un Centre régional de formation à la profession d’avocat (CRFPA), qui délivre le Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Il est judicieux de choisir rapidement une spécialisation. Les rémunérations sont plus intéressantes dans les cabinets que dans les banques, et dans les cabinets anglo-saxons que dans les cabinets français. Les disparités sont fortes de l’un à l’autre, les salaires d’embauche pouvant aller de 30 000 à 70 000 euros selon la formation.

L’économiste

Alors que l'analyste financier se concentre sur la vie de l'entreprise, l'économiste de marché, ou stratégiste, surveille les évolutions macro-économiques et étudie leur influence sur les marchés financiers. Ses outils sont essentiellement les statistiques économiques et les prises de parole des banquiers centraux sur les taux d'intérêt. Si l'économiste travaille dans un établissement financier, ses analyses sont communiquées aux salles de marchés. S'il exerce dans un bureau d'études, elles ont pour objectif d'éclairer la décision des clients, généralement dirigeants d'entreprise.

 

Ses compétences :

Les économistes de marché sont des théoriciens. De ce fait ils ont souvent suivi une formation universitaire jusqu’à un haut niveau, DEA ou doctorat en économie, ou sont diplômés de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique. Un bon esprit de synthèse est indispensable pour recueillir et analyser l’information puis la mettre en forme dans des notes. Les salaires de démarrage sont de l’ordre de 25 000 euros par an.

Les auditeurs

L'auditeur interne cherche à optimiser le fonctionnement de son entreprise par le biais d'analyses, d'enquêtes et de recommandations. Il s'agit d'une activité d'assistance du management et d'évaluation indépendante. C'est pourquoi l'auditeur interne est rattaché niveau hiérarchique le plus élevé de l'entreprise.

L'auditeur externe est salarié d'un cabinet d'audit ou de conseil. Dans le cadre d'un mandat de commissariat aux comptes, il est chargé de la validation et de la certification des états financiers de l'entreprise cliente lors de la clôture des comptes. Il peut accomplir des missions ponctuelles en fonction de la situation financière et comptable du client et de ses projets (fusion-acquisition, introduction en bourse…). Il est rattaché à l'associé du cabinet ou au directeur de missions.

Les compétences :

Jeune diplômé, rigoureux, doté d'une bonne technicité, d'un esprit d'analyse et de synthèse, autonome, flexible, l'auditeur doit aussi avoir l'esprit d'équipe et être de bon contact car il est en constante relation avec des responsables d'entreprise. Il a en poche un 3ème cycle d'école de commerce, voire d'ingénieur, ou un 3ème cycle universitaire en gestion ou audit. Il souhaite vivre une première expérience dans l'audit afin d'avoir une bonne vision des différents métiers financiers et comptables avant de se réorienter, en interne, vers des postes de contrôle (gestion, finance, fusions-acquisitions) ou, en externe, vers des postes d'expert-comptable, commissaire aux comptes pour fonder ensuite son propre cabinet. Un auditeur reste rarement plus de trois ans dans cette fonction et gagne, en France, entre 30 000 et 40 000 euros par an.

L’analyste

L’analyste financier est le spécialiste de la vie de l’entreprise, généralement cotée en Bourse. Il évalue son activité, l’évolution de son résultat, son positionnement stratégique par rapport à son secteur d’activité et à l’environnement macro-économique… Il valorise l’entreprise et émet des recommandations d’investissements (acheter, vendre…). L’analyste peut être «sell side», son travail est alors destiné aux clients, ou «buy side» quand il travaille pour les gestionnaires de portefeuilles et les traders de l’établissement.

Ses compétences :

Pour être analyste, il faut être capable de se lever très tôt ! Le morning meeting ayant lieu vers 7 heures et demi, ces professionnels arrivent à leur bureau vers 7 heures, parfois même plus tôt. La curiosité est une qualité indispensable pour s’intéresser de près aux sociétés, et la rigueur est de mise dans l’analyse de leurs comptes. Sur le plan de la formation, les écoles de commerce et les formations universitaires en finance sont l’idéal.

Aux Etats-Unis, le CFA (Chartered Financial Analyst) Institute délivre un diplôme très recherché. En France, la Société française des analystes financiers (SFAF) propose une formation reconnue au niveau européen, généralement suivie après l’entrée dans la vie professionnelle. Pour un débutant, la rémunération de départ tourne autour de 30 000 euros par an.