René Carrillo
président du conseil d'aministration de Newtech Interactive
Actuellement, nous regardons des dossiers
Publié le 02 Mai 2008
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre activité ?
Newtech –qui existe depuis 1996- a deux types d’activité où nous prenons du contenu numérique et nous le mettons sur des supports interactifs (audiotel, SMS, Internet, Wap…). La plupart du temps, pour ces supports, nous avons un mode de rémunération via les opérateurs.
La première activité est une activité d’édition propre, c’est-à-dire que nous faisons de la publicité pour le service et nous avons une rémunération des opérateurs. Ensuite, nous proposons ces produits sous marque blanche à des grands médias.
Pour opérer ces contenus, il nous faut énormément de technologie. Nous sommes à la fois sur le serveur voix (ce que nous appelons un IVR ou un serveur vocal), sur le serveur SMS interconnectés avec les opérateurs, et nous sommes aussi hébergeur et développeur de solutions Wap et de solutions Internet.
Concernant notre second grand métier, nous proposons aux entreprises des solutions de gestion d’appels entrants via des numéros Indigo, Vert, Azur, etc. Nous proposons aussi des services vocaux interactifs avec différentes technologies («appuyez sur la touche 1» ou «appuyez sur la touche 2», par exemple).
Au regard de ces deux activités, il faut être très bon en marketing, il faut avoir une plate-forme technique très stable, très évolutive et hyper-réactive.
Comment s’opère la fixation des rémunérations avec les opérateurs ?
Si nous prenons l’exemple des numéros Vert, nous touchons une quote-part du coût de la communication de chaque utilisateur. Cette quote-part se situe autour de 70-80% de ce que paye l’utilisateur.
Au premier trimestre, votre chiffre d’affaires a crû de 32%. Quels ont été les moteurs de cette croissance ?
Nous sommes en croissance sur l’ensemble de nos deux grands métiers. Sur la partie édition de contenus, nous avons fait une croissance de 28% qui est liée à la sortie de nouveaux projets et à la poursuite de l’année 2007, nos produits continuant à vivre après le 31 décembre.
Nous avons eu, parallèlement à cela, une croissance importante sur le segment «opérateur entreprises» où nous avons eu une croissance de 54%, essentiellement du fait de contrats qui ont été signés fin 2007 et qui ont été installés au cours du premier trimestre 2008.
L’édition de contenus est liée au marketing, au produit, tandis que la partie «opérateur entreprises» est une activité de contrats, une activité technique avec un développement très récurrent.
Lequel de vos deux métiers est le plus porteur de marges ?
Globalement, l’édition propre qui est faite pour notre propre compte. Cela tient aux investissements publicitaires que nous faisons, aux supports médias sur lesquels nous trouvons le meilleur retour sur investissement. Cela dit, nous avons toujours essayé d’équilibrer l’entreprise.
Aujourd’hui, nous sommes dans le vert dans nos deux activités. En 2007, nous avons beaucoup gagné en productivité. Dès 2006, nous avons commencé à restructurer le groupe, à harmoniser les équipes, etc. Nous sommes désormais très lisibles.
Au chapitre de la bourse, force est de constater que votre titre n’est pas liquide…
Il faut savoir que nous avons racheté en 1999 une structure qui était cotée sur le marché libre. Nous avons quand même un nombre d’actionnaires important puisque nous en avons environ 2 000. Nous avons quelques mouvements, mais il vrai que pour l’instant nous ne sommes pas très reconnus. Nous sommes sur un marché un peu étroit.
Comptez-vous augmenter la part du flottant (19,5%) dans le capital ?
La bourse est un vaste débat... Aujourd’hui, faire une augmentation de capital au cours où nous sommes, non. Mais si ça pouvait passer par un changement de marché, ce serait formidable.
Je suis l’un des principaux actionnaires avec 21% du capital, donc évidemment j’aimerais une meilleure valorisation. Celle-ci nous permettrait de faire une augmentation de capital et de la croissance externe. Actuellement, nous regardons des dossiers.
J’espère qu’à un moment donné la bourse nous sera reconnaissante. Nous sommes besogneux, notre croissance est plutôt importante et des clients nous rejoignent tous les jours.
Quelles sont vos perspectives pour 2008 ?
Nous sommes en train de sortir de nouveaux produits que nous n’avons pas intégrés, pour l’instant, dans l’exercice 2008. J’espère que nous aurons de très bonnes surprises.
Cela étant dit, nous nous sommes donnés comme objectif une croissance à deux chiffres et la poursuite de la rentabilité.
La croissance ne sera peut-être pas de 30% sur toute l’année, parce qu’il faut tenir la cadence…
Peut-être que si grâce à la croissance externe…
…Maybe. Nous avons regardé quelques dossiers, mais la croissance externe prend du temps et de l’énergie. Nous le ferons si c’est complémentaire de notre offre.
Propos recueills par Marjorie Encelot