Interview de Manuel Zebeida : PDG de Press Index

Manuel Zebeida

PDG de Press Index

Nous visons des acquisitions en Espagne et en Allemagne

Publié le 31 Octobre 2006

Pouvez-vous nous présenter votre activité en quelques mots ?
Press Index évolue dans le secteur de la veille pluri-médias. Toutes les PME veulent savoir ce que les médias disent sur elles ; en conséquence, notre premier métier est de scruter les informations provenant de tous les médias (presse écrite, Internet, radio, TV, etc.), afin de livrer aux clients des copies et/ou extraits de ce qui sort sur elles. 

Notre second métier, qui est en total synergie avec le premier, est de fournir à nos clients, un peu comme une revue de presse, une information synthétique de ce qui se passe sur le marché qui les intéresse (leurs partenaires, leurs concurrents…).

Quel est votre business model ?
Nous avons fait d’un métier artisanal une entreprise à 100% numérique. Press Index n’est pas très loin d’un moteur de recherche, si ce n’est que nous ne traitons pas uniquement des informations provenant du Web.

Nos clients souscrivent à un abonnement, ce qui fait que notre business model est basé sur un chiffre d’affaires récurrent.

Quels sont vos principaux clients ?
Nous avons deux grands types de clientèle. D’un côté les agences de communication et les services de relations publiques qui cherchent à savoir ce qui se dit sur les groupes dont ils s’occupent. De l’autre, les directions de la communication des entreprises.

Notre chiffre d’affaires du groupe se répartit en 50-50 entre ces deux clientèles.

A périmètre comparable, la croissance du chiffre d’affaires au troisième trimestre s’est accélérée par rapport aux deux premiers, de + 37% à 2,6 millions d’euros, dont + 37% en France et + 38% en Angleterre. Comment expliquez-vous ces résultats ?
Le marché sur lequel nous sommes positionnés est en pleine expansion. Il y a une explication mécanique derrière ce constat : il y a de plus en plus d’informations à disposition, compte tenu de la croissance du nombre de supports (sites, blogs institutionnels…). Cela devient de plus en plus compliqué pour les entreprises qui tentaient de faire de la veille par leurs propres moyens.

Par ailleurs, notre introduction a permis l’accroissement très significatif de la notoriété de notre entreprise et de notre activité.

Pensez-vous atteindre votre objectif de marge opérationnelle à 7% cette année ?
Nous ne changeons pas nos prévisions. Nous sommes actuellement en avance sur notre budget.

Le poids de l’Angleterre dans votre chiffre d’affaires ne fait que de s’accroître. Est-là le seul effet de la stabilisation de l’euro par rapport à la livre ? Le pays supplantera-t-il la France ?
J’aimerais bien que l’Angleterre supplante la France ! Non, sérieusement, ce résultat n’est pas à incomber aux changes. C’est seulement que l’activité en Angleterre a démarré plus tard, et maintenant le pays rattrape ce retard. Il y a beaucoup de potentiel.

Le marché anglais est beaucoup plus développé qu’en France. La couverture médiatique y est 1,2 fois plus importante qu’en France. En outre, il faut également compter sur l’affluence américaine.

Concrètement, que va faire Press Index en Italie. Le groupe va-t-il uniquement poursuivre l’activité d'Orao News, acquise récemment, ou va-t-il l’enrichir ?
Nous allons l’enrichir. Orao News était uniquement orientée sur les entreprises, il n’existait pas d’offres pour la partie communication. Nous allons passer d’une couverture de 300 médias à 1 500. Le process devrait probablement être terminé d’ici à la fin de l’année, s’en suivra alors le développement commercial.

Vous avez annoncé réfléchir à faire des acquisitions. Quels pays visez vous ?
Nous visons des acquisitions en Espagne et en Allemagne. Des dossiers sont déjà à l’étude.

Un dernier mot pour vos actionnaires ?
Je pense que nos actionnaires peuvent être contents de ce que nous avons annoncé comme résultats. Nous avions annoncé ce que nous allions faire, et nous avons fait ce que nous avons annoncé. Press Index n’est pas une valeur spéculative, il faut simplement qu’on nous laisse du temps. 2007 sera le vrai juge de paix.

Propos recueillis par M.E.

laetitia