Interview de Jérome Marsac : PDG de CyberGun

Jérome Marsac

PDG de CyberGun

Nous avons décidé de proposer notre nouvel emprunt obligataire aux particuliers

Publié le 24 Septembre 2010

Pourquoi avez-vous choisi de lancer une émission d'obligations à taux fixe de 8% par an pendant 6 ans ?
Nous avions déjà fait des émissions obligataires mais réservées aux professionnels- institutionnels en 2006 et 2007. A l'époque, la durée de l'émission était de 7 ans (échéance 2013-2014), avec des obligations à taux d'intérêts de 7,8%. L'obligation nous permet de diversifier nos sources de financement, afin de pérenniser notre bilan et de faire face à notre croissance en toute quiétude. Notre croissance est en effet de l'ordre de 20% en moyenne depuis presque 15 ans, et nous comptons maintenir ce rythme au cours des prochaines années. Nous avons même annoncé une croissance de 27% au premier semestre…
Nous avons décidé de proposer cet emprunt obligataire aux particuliers car nous pensons que certains investisseurs sont à la recherche de produits de placement offrant un niveau de rendement élevé.

Quels développements prévoyez-vous de réaliser avec cette levée de fonds ?
Nous faisons des développements tant en croissance organique qu'en croissance externe de façon assez régulière et nous escomptons bien poursuivre sur ce schéma. La croissance organique arrive ainsi à se maintenir dans les 10% de croissance : nous venons par exemple d'ouvrir un nouveau bureau en Italie afin de répondre à ce marché de manière satisfaisante, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici. Sur les pays de l'Est, nous avons un bureau qui doit faire face à une très forte croissance notamment en provenance de Russie, ce qui nécessite aussi de nouveaux financements notamment pour acheter en toute sérénité nos produits auprès de nos fournisseurs principalement en Asie du Sud Est.
Sur le front de la croissance, nous attendons également une forte progression aux USA, particulièrement sur le second semestre. Notre carnet de commandes sur cette période est en effet très rempli, notamment pour les grandes chaînes de distribution, dont le niveau de stock est actuellement extrêmement bas.
Enfin, nous avons réalisé des acquisitions récemment, dont Spartan Imports en Californie et Inokatsu en Asie. Dans ce cadre, les fonds récoltés nous permettront de donner encore plus de moyens à ces nouvelles filiales pour accélérer leur développement.

Pourriez-vous revenir plus en détails sur votre présence en Europe ?
Nous faisons en Europe environ 30% de notre activité, avec quasiment la moitié en France. Il reste donc encore beaucoup à faire dans cette zone, notamment en Belgique, en Allemagne ou encore en Espagne où nous avons beaucoup progressé cette année.

Quelle catégorie d'articles vendez-vous le plus ?
Ce qui se vend le plus, c'est un de nos brevets, détenu depuis 1998, sur les répliques de pistolets en plastique transparent : ces modèles représentent plus de la moitié de nos ventes aux USA, avec des gammes qui commencent à 9,99 dollars, dans la grande distribution, et qui vont jusqu'à 99 dollars pour un fusil 600 coups par minute.

Un dernier commentaire pour vos actionnaires…
On peut constater que l'entreprise, qui s'inscrit dans la croissance sur la durée et sur le long terme, a également la volonté de fidéliser ses actionnaires avec le versement d'un dividende de 50 centimes d'euro par action, en octobre prochain, ce qui représente sur les dix dernières années, une moyenne de dividende de 40 centimes par action.
Notre entreprise parvient donc à conjuguer à la fois rentabilité, croissance et dividendes pour les actionnaires.