Interview de Olivier de la Clergerie : PDG de LDLC.COM

Olivier de la Clergerie

PDG de LDLC.COM

Nous avons beaucoup d'éléments qui nous font penser que l'on s'oriente vers une sortie de crise...

Publié le 07 Décembre 2010

Vous avez enregistré au titre de votre 1er semestre 2010 des résultats meilleurs qu’attendu, avec un résultat net part du groupe de 0,15 million d'euros pour le, contre une perte de 0,72 million d'euros à la même période l'an passé. Quels ont été les moteurs de croissance sur cette période ?
Il s’agit surtout de la capacité de l’entreprise à avoir relancé des modes de communications et à avoir retrouvé un contact plus direct avec des clients potentiels ce qui a permis d’améliorer la visibilité et la transformation…

Pourriez-vous revenir sur les performances de Maginea, site dédié à la maison, aux loisirs et au bien-être, et Anikop, éditeur spécialisé dans les solutions de gestion des titres de paiement ? Quels sont vos objectifs ?

Nous considérons ces sites comme des vecteurs de croissance pour le futur. Ils pèsent encore aujourd’hui un poids relativement modeste dans l’activité globale du groupe, puisqu’ils représentent seulement 1,9% du chiffre d'affaires global.
Nous visons deux objectifs : un objectif opportuniste par rapport au développement d’Anikop qui n’est pas un e-commerçant mais un éditeur de logiciels de niche. En revanche avec Maginea, nous sommes pleinement dans le e-commerce, donc dans la stratégie directe du groupe. Nous avons pour cette société des objectifs de prise de poids au sein de LDLC.com, dont le premier consistera à atteindre en plus de 5 ans 10% du poids global du groupe.

Peut-on parler de sortie de crise pour votre secteur ?

Nous avons beaucoup d’éléments -consommation en croissance et non en rattrapage, panier moyen en hausse etc.- qui nous font penser que l’on s’oriente effectivement vers une sortie de crise. Maintenant, il reste difficile de l’affirmer dès lors que le contexte macroéconomique reste complexe et qu’on ne peut en faire abstraction. Cela étant, semaine après semaine, mois après mois, nous constatons bien que le marché s’oriente vers une sortie de crise, mais ce n’est peut-être pas encore le cas pour l’économie mondiale...

Avez-vous des prévisions chiffrées ?

Non. Nous insistons d’une part sur le fait que la période du 3ème trimestre, courant du 1er octobre au 15 novembre 2010, s’est aussi bien passée que l’ensemble du second trimestre 2010, et d’autre part, sur le fait qu’au fur et à mesure des trimestres écoulés, l’effet de base positif lié à la crise s’est amenuisé bien que la croissance soit bien présente. C’est pourquoi nous pensons être en position de sortie de crise plutôt que face à un simple rebond. Nous sommes dans les faits avec une valeur nette de croissance qui est en train de s’accélérer par rapport à la valeur de rattrapage et de l’effet de base.

Vous devriez donc atteindre un CA 2010 supérieur à celui de 2009…

Je pense que la question aujourd’hui est plutôt de savoir quel sera le niveau de croissance du second semestre… En admettant par exemple qu’il n’y est pas de croissance au second semestre 2010-2011, si l’on additionne seulement le S2 2009 de 86 millions d’euros, et le S1 2010 qui a fini à 72 millions d’euros, nous serions aux alentours de 158 millions d’euros de chiffre d’affaires global. Or nous nous attendons à avoir de la croissance au S2, mais ce qui est important, c’est qu’il s’agira d’une croissance réelle qui nous permettra de mesurer concrètement le niveau de sortie de crise.

Nicolas Sandanassamy