Interview de Ronan Arzel : directeur de la stratégie Les Nouveaux Constructeurs

Ronan Arzel

directeur de la stratégie Les Nouveaux Constructeurs

A moyen terme, nous entendons nous stabiliser à une contribution de 50% de notre CA à l’étranger

Publié le 30 Mars 2007

Un commentaire sur les résultats 2006 du groupe ?
Les résultats sont excellents. 2006 a été une année de forte croissance. Le chiffre d’affaires a progressé de 42% en raison de la hausse de l’activité à l’étranger (qui représente 48% de notre chiffre d’affaires total). Cette hausse est due pour partie à  l’acquisition du promoteur-constructeur résidentiel Zapf en Allemagne, et pour partie au développement organique important de notre activité en Espagne. Par ailleurs, 2006 a été également une année rentable : le résultat opérationnel courant a connu une croissance de 72%, plus rapide encore que celle du chiffre d’affaire.

Quel est le profil type de l’acquéreur qui s’adresse à vos services ?
Notre clientèle est composée très majoritairement d’acquéreurs-utilisateurs en résidence principale. Pour cela, nous commercialisons nos programmes exclusivement à partir d’un bureau de vente local, c’est ce que l’on appelle de la «vente assise». Nous nous adressons ainsi à des clients qui habitent à proximité du programme et qui veulent gagner en confort ou en surface. La part d’acquéreurs-utilisateurs en résidence principale représente 62% de nos réservations France en 2006, et plus de 90% de nos réservations Allemagne et Espagne.

L’ensemble des promoteurs immobiliers a publié des résultats 2006 en nette hausse, et certains estiment que Les Nouveaux Constructeurs n’ont fait que profiter de l’évolution du marché. Qu’avez-vous à répondre à ces critiques ?
Tous les acteurs de l’immobilier ont bénéficié d’un environnement favorable caractérisé par la hausse des prix du marché. La commercialisation intervient entre six mois et un an après la mise en chantier, et sur ce dernier point, Les Nouveaux Constructeurs se différencient des autres acteurs par son savoir-faire dans la gestion de la tarification. Le ralentissement du marché de l’immobilier en France est d’ailleurs dans notre intérêt car notre stratégie s’inscrit dans la durée.

Quelle sera votre politique en matière de développement à l’international ?
A moyen terme, nous entendons nous stabiliser à une contribution de 50% de notre chiffre d’affaires à l’étranger. Nous comptons sur trois pôles stratégiques à l’étranger : l’Espagne, l’Allemagne et le développement d’une présence en Europe de l’Est. Pour le moment, nous sommes présents en Pologne, où nous venons de signer notre première maîtrise foncière, et nous en sommes à un stade avancé d’étude du marché de Bucarest, en Roumanie. D’autres projets sont également en cours d’examen mais c’est un peu tôt pour en parler. La zone Europe de l’Est se distingue généralement par un besoin de renouvellement du parc immobilier, un développement récent de l’accès au crédit et une très forte culture d’accession à la propriété avec des taux de propriétaires de l’ordre de 80 à 90%.

Outre-Atlantique, le marché de l’immobilier traverse une crise sérieuse. Pensez-vous qu’un risque de contamination est à craindre en Europe et plus particulièrement en France ?
Il n’y a pas de lien direct. 80% des emprunts réalisés en France le sont à taux fixe contrairement aux Etats-Unis où le taux d’emprunt dépend de l’évolution du marché de l’immobilier. Nous sommes donc, en France, à l’abri d’un risque de contagion.

Comment voyez-vous évoluer vos différents marchés en 2007 ? Et en 2008 ?
Les marchés français et espagnols de l’immobilier devraient se stabiliser à un niveau élevé avec une légère décélération de la hausse des prix. En Allemagne, nous attendons une confirmation du rebond du marché de l’immobilier après des années de stagnation. Ce sursaut, qui apparaît déjà dans la hausse, même modeste, des mises en chantier en 2006, reposera sur la continuation de l’amélioration de la conjoncture.

Propos recueillis par C.P.

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