Patrice Macar

Que retenez-vous de votre première assemblée générale ?
Cette AG a couvert des résolutions très classiques de clôture d’exercice, et elle était avant tout administrative.

Quel bilan tirez-vous quelques mois après votre introduction en bourse ?
Un bilan très positif, car ce que nous attendions de cette intro ce réalise, et rapidement. D’une part, nous avons pu ouvrir dès le mois de mai de nouveaux contrats d’encaissement moins couteux, ce qui va nous permettre d’améliorer sensiblement notre rentabilité. Et nous avons d’autre part entamé notre stratégie de consolidation du marché, en réalisant seulement deux mois après l’intro l’acquisition à bas prix de deux belles sociétés du secteur.

Vous avez accusé un recul de 5% de votre chiffre d'affaires à 8,044 millions d'euros au premier trimestre 2007, comment l’expliquez-vous ?
Ce repli ponctuel des ventes est la conséquence de la nécessaire mise en place fin 2006 de filtres plus sévères pour lutter contre la fraude à la carte bancaire. Ces filtres impliquent de refuser une plus grande proportion de transactions présentant un risque de fraude, ce qui a un impact direct sur le chiffre d’affaires.

Mais ces mesures nous ont permis de maîtriser complètement la fraude, devenue aujourd’hui marginale, et nous ont ainsi permis de réduire nos couts d’encaissements : ils avaient atteint un sommet en 2006 à plus de 10% du CA ! Nous seront en 2007 à environ 6,5%, et seulement à 4% en 2008. Soit plus de 6 points de rentabilité gagnés grâce à ces mesures.

Les filtres étant suffisamment efficaces nous n’auront pas besoin de les renforcer. Nous allons pouvoir retrouver une croissance normale sur le S2.

Quelle sont vos prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2007 ?
Nous ne communiquons pas sur nos prévisions, mais je peux vous donner une tendance. Le CA ne sera qu’en légère hausse, la croissance ayant été freinée au S1 comme je viens de l’évoquer. Le résultat sera quant à lui en très forte hausse, de plus de 50%.
 
Vous venez d’annoncer l’acquisition de 2 acteurs du secteur Think Multimedia, le plus important agrégateur français de trafic charme, et Open Axe, une web agency spécialisée dans le charme. Qu’en attendez-vous en termes de synergies ?
Les synergies sont très fortes. Nous connaissons déjà très bien ces deux sociétés, qui travaillent en partenariat étroit avec DreamNex depuis plusieurs années.
 
Think Multimédia nous renforce encore dans notre maîtrise du trafic web, avec des compétences fortes en termes d’optimisation des achats et avec des deals internationaux performants.

Open Axe complète notre offre en matière de services d’affiliation, avec une équipe de managers et d’ingénieurs qui connaissent déjà bien nos produits. Les bureaux étant localisés sur Paris, cette acquisition nous permet aussi d’avoir une antenne parisienne, un plus pour élargir nos possibilités de recrutements, les ressources étant plus nombreuses dans la capitale.

Quels sont vos axes prioritaires sur le plan stratégique ?
Tout d’abord développer nos ventes à l’international. Nos produits s’y prêtent bien, ils sont facilement exportables. Le potentiel de développement est important et nous avons pour le moment étés trop peu orientés sur ces nouveaux marchés. Nous avons mis en place notre équipe de premiers country managers, avec un italien, un anglais et très bientôt un espagnol. D’autres sont en cours de recrutement.

Notre stratégie de consolidation de ce marché reste un axe majeur. Nous continuons à chercher de belles acquisitions à réaliser en Europe. Les possibilités sont nombreuses mais nous voulons trouver les pépites. Nous disposons encore des deux tiers des fonds levés à l’intro.

Nous voulons aussi profiter du formidable trafic que nous générons pour lancer de nouveaux services complémentaires.

Avez-vous prévu le lancement de nouveaux produits cette année ?
Oui justement. Nous allons annoncer le lancement officiel de notre service rencontres avant la fin du mois de juillet. Nos premiers tests sont très prometteurs. C’est un gros marché sur lequel nous allons proposer une démarche originale.

Et nous travaillons aussi activement au lancement de services de contenus sur téléphones mobiles. Là aussi le potentiel est énorme. Aujourd’hui, 75% des ventes de services réalisés en dehors de portails opérateurs concernent des contenus charme. La demande est très forte et nous comptons bien y répondre ! L’arrivée des téléphones à larges écrans (comme l’iPhone) et la généralisation du haut débit vont booster le marché de la vidéo sur mobiles, le charme en tête. 

Le mot de la fin pour vos actionnaires.
Ils nous ont rejoints au bon moment ! Depuis 12 mois nous travaillons sur de nombreux chantiers pour renforcer la société. Aujourd’hui, Dreamnex est une voiture de course, puissante et solide. Les prochaines années s’annoncent très roses !

Propos recueillis par Marie-Laure Hardy