Interview de Benoît Pousset : PDG du groupe César

Benoît Pousset

PDG du groupe César

Si l’effet négatif enregistré au 1er semestre sur la marge brute impactera l’année 2007/08, l’exercice n’en sera pas moins positif

Publié le 07 Décembre 2007

Après un 1er semestre marqué par une croissance du chiffre d’affaires de 19%, quel commentaire vous inspire le second semestre ?
Nous sommes bien entendu satisfaits par la performance sur le 1er semestre. Avec un chiffre d’affaires en croissance de 19%, nous sommes sur de bons rails pour consolider sur l’exercice le dynamisme commercial de César. Le 1er semestre représente  les 2/3 de l’activité, mais en Europe, c’est sur Noël et Carnaval que les ventes s’enregistrent. Le carnet de commandes nous permet d’être confiants.

Quels ont été les moteurs de cette croissance ?
Tout d’abord  le dynamisme de notre porte feuilles de licences. Si nous attendions bien des ventes de Spiderman fortes, nous avons aussi enregistré une très bonne performance aux USA des licences Hannah Montana (pour les filles) et Transformers (pour les garçons). En Europe, et comme anticipé, Lazy Town a permis de soutenir l’activité anglaise.

Des licences dynamiques, ce sont aussi de formidables clés d’entrée pour placer des produits génériques chez nos distributeurs, ayant ainsi un double effet positif sur notre croissance.

L’année 2006/2007 a marqué la première étape du plan de croissance «César 2010». Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Nous avions parlé d’une année de croissance de l’activité pour cet exercice et c’est là que nous sommes aujourd’hui.

Quels sont vos objectifs pour l’exercice prochain, en termes de marge et de résultat opérationnel ? 
Selon notre plan de marche, 2009 sera une année de consolidation du CA avec des licences toujours dynamiques, mais surtout un travail sur les marges qui souffrent cette année de la montée du prix des matières premières et des surcoûts liés à l’augmentation des contrôles pour les produits en provenance d’Asie (coûts sur cet exercice de 2,5% sur la marge brute). Notre marge de progression sur les coûts est importante.

L’export est un important vecteur de croissance pour votre groupe, notamment grâce aux licences que vous détenez. Pourriez-vous nous fournir quelques détails sur vos exportations sur cet exercice ?
Nous continuons à augmenter nos ventes à l’export (hors territoire ou nous avons nos filiales). Nous attendions cependant plus de croissance sur les pays d’Europe de l’est que ce que nous devrions enregistrer sur l’exercice. Pour y remédier nous allons renforcer notre équipe avec l’arrivée d’un commercial pour cette région et le Moyen Orient d’ici la fin de l’exercice.
Par contre nos produits sont toujours aussi demandés en Australie ou en Scandinavie.

Quel a été le niveau de votre activité sur ce semestre, en Europe d’une part, aux Etats-Unis d’autre part ?
La majeur partie de notre activité du semestre est américaine (95%) ce qui est normal étant donné l’impact Halloween Outre Atlantique. A l’inverse l’activité du second semestre est assurée par le marché Européen.

On note toutefois que le résultat opérationnel s’améliore pour les 2 activités ( +1% aux US, +6% en Europe). Le travail sur le contrôle de charges reste une priorité chez César.

Quels sont les prochains grands rendez-vous festifs attendus par César ?
Noël rentre dans sa dernière ligne droite. Nos produits sont en magasin et les achats de jouets commencent à être significatifs depuis le week end dernier. Aujourd’hui, nous  travaillons dans nos entrepôts à la préparation de nos commandes Carnaval ; avec une date rapprochée (tout début Février), nous devons livrer dès les premiers jours de janvier pour maximiser la mise en rayon par nos distributeurs.

Le mot de la fin pour vos actionnaires…
Les perspectives de croissance interne sont au rendez-vous de notre premier semestre et tout porte à croire que le second semestre sera d’un bon cru aussi en Europe. Si l’effet négatif enregistré au premier semestre sur la marge brute impactera l’année 2007/08, l’exercice n’en sera pas moins largement positif pour César avec un EBIT marqué en forte hausse.

Propos recueillis par Nicolas Sandanassamy