La demande mondiale du pétrole à la baisse pour 2010
(Easybourse.com) L’International Energy Agency a abaissé ses prévisions sur la demande mondiale de pétrole pour 2010, sa première baisse substantielle en un an. Les données de 2008 ont par ailleurs été révisées.
L’IEA avait une vue plutôt optimiste de la demande de pétrole comparé à d’autres spécialistes de l’industrie.
Selon l’agence, la demande devrait avoisiner 86,38 millions de barils par jour, soit en baisse 220 000 de 220 000 par rapport à Avril, et une croissance de 1,9%, ou 1,6 millions de barils par jour par rapport à 2009.
Par ailleurs l’IEA a révisé à la baisse ses prévisions pour l’année 2010 pour la demande de pétrole des pays de l’OPEP de près de 400,000 barils par jour.
En cause la consommation des pays émergents, les incertitudes macroéconomiques et une plus grande offre de la part des pays non membres de l’OPEP.
La consommation des pays émergents se révèle plus faible qu’attendue. L’Iran et la Malaisie ont enregistré une demande plus faible que prévue ces derniers mois, a signalé l’IEA bien que la Chine qui continue à être le moteur de la consommation mondiale de pétrole affiche une demande toujours aussi robuste.
Selon l’agence, l’économie globale continuerait de faire face à de fortes incertitudes en raison des inquiétudes portant sur la dette souveraine. Ces craintes ont poussé les prix du brut légèrement vers le bas ces dernières semaines. Les prix aux Etats-Unis se négocient autour de 76 dollars le baril.
L’offre de pétrole dans le monde demeure plus que suffisante. La production cette année des pays non membres de l’OPEP, comme les Etats-Unis ou le Canada a été revue à la hausse de 200 000 barils, à 52,3 millions de barils par jour. Et les niveaux de pétrole non utilisée en onshore et offshore continuent à être au dessus des moyennes historiques.
Les stocks de pétrole disponible offshore ont augmenté de 25% en Avril à 81 millions de barils contre 65 millions de barils en mars.
L’une des principales raisons de cette augmentation a été l’Iran qui n’a pas été en mesure de trouver pour une grande partie de son pétrole des conténaires avec plusieurs raffineries asiatiques fermées pour maintenance. L’Iran a estimé de 30 à 38 barils de son pétrole emmagasiné en offshore.
Les données de 2008 ont par ailleurs été révisées, dès lors que certaines grands consommateurs comme la Chine viennent tout juste de soumettre leurs complètes estimations, a indiqué l’agence.
Imen Hazgui
Publié le 12 Mai 2010