
Jean-Charles Deconninck
Président du directoire de Generix Group
Nous souhaitons revenir au cours des prochains exercices à des niveaux de rentabilité standards pour l’édition de logiciels
![]()
Publié le 12 Mai 2010
Generix a publié son CA au quatrième trimestre 2009/2010, en croissance de 2% à 16,9 millions d’euros, quels ont été les moteurs de croissance sur la période ?
Sur ce dernier trimestre, l’activité a été tirée par les ventes de licences, ce qui est très positif. Après une phase d’attentisme de près de 18 mois, la reprise des ventes, marquée dans l’ERP et la supply chain, nous amène à penser que les entreprises sont en train de réinvestir dans des logiciels pour améliorer leurs performances.
On peut donc parler de reprise ?
Il est trop tôt pour parler de reprise en termes de croissance du chiffre d’affaires. Mais on note une reprise des investissements des entreprises dans des outils de performance et de rentabilité. Generix Group apporte aux entreprises du monde de la distribution et du commerce des solutions qui leur permettent d’améliorer la productivité de leurs back-offices et de diminuer les coûts.
L’activité «vente de licences» s’est nettement améliorée au T4, avec un CA en hausse de 43%, mais sur 12 mois, on constate qu’il y a toujours une contraction, de l’ordre de 1%...
Nous avons bénéficié au 4ème trimestre de notre exercice d’un effet de base favorable. Le repli limité à 1% sur l’ensemble de l’exercice demeure une très bonne performance dans un marché très difficile, où certains concurrents ont enregistré des baisses très importantes, de l’ordre de -20 à -30%.
Qu’en est-il de l’activité «On demand» par rapport à l’activité «vente de licences» ?
L’achat de licences répond à une demande d’amélioration de la productivité intra-entreprise. Notre offre «On demand» est très clairement dédiée à l’augmentation de la performance de la supply chain, c'est-à-dire de la productivité inter-entreprises. Dans le passé, chacun tentait d’optimiser sa performance interne, sans tenir compte des interactions avec ses clients ou ses fournisseurs. Aujourd’hui, les acteurs prennent conscience de l’importance d’optimiser globalement la chaine de valeur. Ce qui entraine une forte demande pour nos solutions on demand, qui ont progressé de 20% au cours de l’exercice, à 6,4 M€.
Le pôle «conseil & services» reste très dégradé, avec un CA en baisse de 6% au T4 et de 5% sur les 12 derniers mois. Comment comptez-vous réagir ?
Le pôle conseil & services a connu une activité plus difficile l’an dernier, en phase globalement avec le marché des services selon Syntec informatique. Il y a une certes une pression forte sur les prestations de services, notamment au niveau des prix. Mais Generix Group a surtout fait le choix, depuis 4 ans, de conclure des partenariats avec de grands intégrateurs du marché. Nous nous désengageons progressivement de l’intégration de nos logiciels, pour concentrer nos efforts sur le conseil et l’expertise. Ce changement de modèle impacte mécaniquement le Chiffre d’affaires de cette activité, mais c’est un choix.
Vous êtes-vous fixé des objectifs ?
Nous souhaitons revenir au cours des prochains exercices à des niveaux de rentabilité standards pour l’édition de logiciels. Celle-ci se situe selon les cas entre 10 et 20 points d’Ebitda pour nos activités et notre taille.
Vous évoquez dans votre communiqué la poursuite de votre désendettement, pourriez-vous revenir plus en détail sur ce point ?
L’endettement de Generix Group provient des acquisitions réalisées. Nous avons maintenu notre effort de désendettement sur l’exercice. C’est la preuve de la viabilité du modèle économique que nous avons su mettre en place. Aujourd’hui, nous désendetter nous permet naturellement de dégager plus de marge de manœuvre pour investir et nous développer.
Envisagez-vous de faire de la croissance externe justement ?
Nous regardons les dossiers qui pourraient être intéressants pour notre couverture géographique ou pour compléter notre offre. Nos cibles prioritaires aujourd’hui sont l’Angleterre et l’Allemagne en Europe et l’Amérique du Sud.
Propos receuillis par NS
nicolas