Interview de Gilles Venturi : directeur général de Soft Computing

Gilles Venturi

directeur général de Soft Computing

Les résultats que nous avons annoncés ne sont pas une surprise

Publié le 03 Octobre 2006

Un commentaire sur les résultats que vous venez de publier ?
Mon commentaire sera nuancé. Nous avons accumulé du retard au premier trimestre, un à deux gros projets ayant été annulés ou reportés. Dès lors le décollage a été plus long que prévu sur le début de l’année, et celui du chiffre d’affaires moins rapide que ce que nous avions anticipé.

Vous affichez un résultat opérationnel 1S 06 négatif, à -120 000 euros, que vous expliquez par une croissance des effectifs de l’ordre de 9 % pour anticiper une accélération de la demande. Toutefois cette dernière a été moins rapide que prévue. Votre stratégie de développement n’est-elle pas intervenue de manière trop précoce par rapport à l’évolution du marché ?
Il s’agit ici d’un événement exceptionnel et ponctuel. Par secteur d’activité, notre chiffre d’affaires est en progression de 47% sur le pôle conseil, de 2% sur le pôle opérations et en recul de 4% sur le pôle technologie.

Quels sont vos perspectives en termes de chiffre d’affaires et de rentabilité opérationnelle pour l’exercice 2006 ? Quels seront les leviers d’une telle croissance ?
La maîtrise des coûts sera un levier de rentabilité, notamment sur le pôle conseil. Nous envisageons également une amélioration des prix sur FrontCall que nous avons acquis en début d’année.
Sur le pôle technologie, nous sommes dans l’attente de gros contrats qui n’ont pu être réalisés au premier trimestre mais qui auront un impact positif sur les résultats du second semestre.

Votre chiffre d'affaires 1T 06 était de 7,7 millions d'euros, en hausse de 2,3% en glissement annuel. Vous aviez alors expliqué cette faible croissance par des décalages dans le temps de certaines décisions clients attendues en début d'année. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Nous tablons sur une accélération des commandes qui se répercutera sur le chiffre d’affaires su troisième trimestre. Concernant les annulations des commandes au cours des trois premiers mois de l’année, il s’agissait d’événements ponctuels. Ils sont maintenant derrière nous.

Vous avez annoncé en mai dernier l’acquisition de 100 % du capital de PowerERP, une opération réalisée en totalité en cash. Pouvez-vous nous expliquer ce choix de stratégie et l’impact que PowerERP aura sur Soft Computing ?
L’impact de cette acquisition a été très réduit au premier semestre car nous avons racheté PowerERP en mai dernier. Le choix de ce groupe résulte du fait que le marché est actuellement très dynamique sur la partie ERP et SAP. Cette opération nous permet de réaliser des synergies sur le pôle conseil du groupe et d’élargir l’offre en direction de nos clients sur la partie Business Intelligence et EAI. 
PowerERP a réalisé un chiffre d’affaires de 1,7 millions d’euros l’an dernier, et table sur 30 % de croissance en 2006, soit 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sa contribution aux résultats de Soft Computing aura davantage d’impact au second semestre.

A l’heure actuelle, nous menons des discussions en vue d’acquérir d’autres structures, mais elles ne sont pas suffisamment avancées pour que je puisse en parler.

Le marché a lourdement sanctionné vos résultats, puisque le cours de l’action a chuté de 4% hier à la clôture. Comment expliquez-vous cette réaction et comment entendez-vous redonner de la confiance à vos actionnaires ?
Il y a une sur-réaction du marché. Les résultats que nous avons annoncés ne sont pas une surprise puisque nous avions fait une annonce sur résultats au mois de juillet. Etant sur de faibles volumes, toute réaction à la baisse ou à la hausse est amplifiée, d’où la forte volatilité de notre titre. Il s’agit ici d’un paramètre technique.

La confiance reviendra lors de la publication de nos prochains chiffres qui seront meilleurs et permettront de gommer ce passage à vide. De plus, l’acquisition de nos titres propres dans le cadre du programme de rachat d’actions nous permet de d’avoir 3,6% du capital en auto-détention.


Propos recueillis par P.C.

laetitia