Interview de Jean-François Lours : vice-président d’Assystem

Jean-François Lours

vice-président d’Assystem

Nous étudions en permanence des dossiers d’acquisitions

Publié le 23 Mai 2007

Vous avez dévoilé la semaine dernière un chiffre d’affaires consolidé de 160,8 millions d’euros au 1er trimestre, en hausse de 2,8%. Que retenez-vous de ce début d’année ?
Nous retenons que la progression à l’international a été très forte avec une croissance organique de 10%. Globalement, la croissance organique atteint 3,5%, alors que l’ordre de comparaison avec le 1er trimestre 2006 était très exigeant.

Comment expliquez-vous le contraste entre une activité très dynamique à l’international (croissance organique de +9,7%) et une stabilité de vos revenus sur votre marché domestique (+0,8%) ?
Nos positions sont plus faibles à l’international, les possibilités de croissance sont donc plus importantes qu’en France où nous avons 6 000 collaborateurs.

Sur le plan sectoriel, la situation est là aussi très disparate. Quels sont les ordres de grandeur en terme de croissance dans l’Energie/Nucléaire, les Technologies et la Pharmacie ?
La croissance se situe entre 10 et 15% dans ces secteurs.

A contrario, vous évoquez une « nette décroissance » des activités Automobile. A quoi l’attribuez-vous ?
Nos deux constructeurs Peugeot et Renault vivent une période difficile qui va se prolonger. C’est à nous de nous adapter à cet environnement.

Est-ce que les tendances observées sur la période janvier-mars 2007 se sont prolongées durant les mois d’avril et mai ?
Les tendances propres aux secteurs de nos clients se poursuivent.

Au niveau boursier, votre titre joue aux montagnes russes et affiche un net repli sur un an. Comment expliquez-vous cette fébrilité ?
L’exercice 2006 ayant été moins bon que 2005, cela se retrouve dans le cours.

Plusieurs dirigeants ont acquis récemment des titres sur le marché. Est-ce un signal de leur confiance dans la capacité de redressement de la société ?
Je le crois.

Envisagez-vous de recourir à de nouvelles acquisitions ?
Nous étudions en permanence des dossiers d’acquisitions et nous sommes très sélectifs. Il n’est pas exclu qu’on réalise une acquisition cette année, plutôt hors de France. Compte-tenu de notre bonne performance à l’international, nous serions heureux de pouvoir y renforcer nos positions.

Avec une capitalisation de 340 millions d’euros et un capital dispersé, Assystem ne pourrait t-elle pas troquer son habit de prédateur pour celui de proie ?
J’ai rarement vu des OPA hostiles dans le secteur des services.

Le mot de la fin pour vos actionnaires.
Assystem a un projet industriel à moyen terme et c’est la priorité du management.

Propos recueillis par M.L.H.

laetitia