Interview de Patrick Findeling : PDG de Plastivaloire (Plastiques du Val de Loire)

Patrick Findeling

PDG de Plastivaloire (Plastiques du Val de Loire)

Nous réflechissons à une acquisition outre-Rhin pour nous rapprocher des constructeurs automobiles allemands

Publié le 14 Juin 2011

Comment analysez-vous les résultats semestriels de Plastivaloire ?
Il faut faire très attention avec ces résultats, notamment le résultat net part du groupe puisque celui-ci prend en compte une plus-value non-récurrente de 36 millions d’euros qui provient du rachat de Bourbon AP en début d’année. En revanche, le résultat d’exploitation se situe au même niveau qu’il y a un an. C’est pour moi un motif de satisfaction compte tenu du fait qu’il y a un an, le résultat était déjà le fruit d’une forte hausse. Le volume d’affaire, quant à lui, affiche une hausse de 15% à 134 millions d’euros. Là encore, nous avons intégré Bourbon dans nos comptes dès le mois de mars. En données comparables, le chiffre d’affaires a augmenté de 1%.

Avez-vous en tête de nouvelles acquisitions ?

Nous sommes en phase de réflexion sur une acquisition en Allemagne. Il s’agit d’une petite société entre 50 et 80 millions d’euros de chiffre d’affaires et qui nous donnerait une envergure européenne. Cette acquisition nous permettrait de nous rapprocher des constructeurs automobiles allemands comme BMW et Mercedes et donc de donner une dimension européenne au nouveau pôle automobile du groupe. Notre choix s’arrêtera sur une entreprise qui soit rentable et pérenne afin de ne pas entraver le processus d’intégration de Bourbon.

Vous continuez à investir au Maghreb…

Oui, nous avons signé pour la construction d’une usine de 9000 m² en Tunisie, et nous avons lancé la production d’une usine toute neuve la semaine dernière.

Avez-vous des projets d’implantation industrielle en Asie ?

Nous n’avons pas de projets en Asie et dans le Mercosur. Si nous devions nous rapprocher de ces marchés ce sera sous la forme de partenariats via des entreprises avec qui nous avons l’habitude de travailler. Nous ne souhaitons pas avoir d’usines en propre dans ces régions.

Votre matière première, le pétrole subit une forte volatilité ces derniers mois, comment gérez-vous vos achats ?
Nous révisons les contrats avec nos clients et nos fournisseurs tous les trois mois. Nous répercutons les variations des cours du pétrole sur nos prix. Avec l’acquisition de Bourbon et la mise en commun de nos approvisionnements, nous allons pouvoir négocier des prix plus compétitifs avec les fournisseurs.

Quelles sont vos perspectives pour le second semestre ?
Je suis relativement serein. Je m’attends à un semestre en tout point identique avec le second semestre de l’année dernière. Pour l’exercice 2010-2011, nous visons un chiffre d’affaires proforma supérieur à 425 millions d’euros ainsi qu’une amélioration de nos marges et la diminution de notre endettement.

propos recueillis par Nabil Bourassi