L'Espagne et l'Italie, demandeuses d'une nouvelle aide extérieure ?
(Easybourse.com) Une autre interrogation majeure dans le mécanisme de cette intervention réside dans le fait de savoir si l'Espagne et l'Italie finiront par solliciter une aide auprès du Fonds de secours européen, quel qu'il soit.
À lire dans ce dossier.

Interview
Jean-Michel MaingainDirecteur général
Federal Finance

Interview
Patrick MoonenStratégiste
ING IM

Interview
Philippe WaechterDirecteur de la Recherche Economique
Natixis Asset Management

Interview
Fabrice CoustéDirecteur Général
CMC Markets France

Interview
Ricardo SantosEconomiste
BNP Paribas

Interview
Patrick MoonenStratégiste
ING IM
«L’Espagne paie les conséquences d’une bulle immobilière qui a des ramifications dans les banques, et les provinces espagnoles. Nous pensons que
Le premier ministre espagnol demandera un nouveau plan de sauvetage au cours des prochaines semaines
Cette aide pourrait alors être demandée soit après que la BCE ait donné les détails de son intervention ou si la situation financière venait à se dégrader fortement dans d’autres grandes régions espagnoles subodore Ricardo Santos, économiste au sein de la banque BNP Paribas.
Le scénario d’une demande officielle d’aide par l’Italie n’est pas du tout aussi évident. «L’Italie est sur une pente moins négative. La trajectoire s’améliore. Elle ne devrait pas solliciter d'aide avant la fin de l’année» considère Fabrice Cousté. «Sauf si la pression des marchés devient trop importante, nous ne nous attendons pas à ce que l’Italie fasse cette demande à court terme » estime Patrick Moonen. Pour Jean-Michel Maingain «la détérioration de la situation économique en Italie n’a pas vocation à aider au redressement des finances publiques. Toutefois l’Italie présente de meilleurs fondamentaux, avec notamment un excédent primaire. L’urgence est moins forte ».
Selon Philippe Waechter, enfin, «il semble préférable que le gouvernement de
Il semble préférable que le gouvernement italien ne sollicite pas cette intervention de la BCE
Calibrage de la stratégie d’investissement
Pour les experts sollicités, ce nouvel épisode dans la saga européenne n’aura pas été sans conséquence sur leur stratégie d’investissement.
«Si l’on observe à terme une aide et une détente, cela aura mécaniquement un impact sur les marchés actions, en particulier sur le secteur bancaire. L’indice Ibex se situe à ses plus bas niveaux de 2003. Il me semble plus avisé de se replacer sur les marchés actions que les marchés obligataires car le potentiel de rebond est plus important» affirme Fabrice Cousté.
«Nous privilégions les actions européennes aux actions américaines. Avec les actions prévues de la BCE, le risque systémique est en diminution en Europe. En
Nous privilégions les actions européennes aux actions américaines
«Nous avons pris un peu plus de risque à la marge tant sur les taux que sur les actions. La baisse des taux court nous a obligés à allonger les échéances afin de récupérer un peu de rendements» indique Jean-Michel Maingain.
Imen Hazgui
Publié le 14 Août 2012