Interview de Thierry Paper : PDG de Biosynex

Thierry Paper

PDG de Biosynex

Nous avons besoin aujourd'hui de grossir rapidement

Publié le 30 Mai 2011

Vous venez de lancer une augmentation de capital de 2 millions d’euros, deux mois après votre introduction en Bourse (IPO) qui vous avait permis de lever 3 millions. Quelles sont vos nouvelles motivations ?
Lors de cette IPO, nous avions eu une sursouscription de 80%, si bien que nous aurions pu lever plus de 5 millions d’euros en une fois. Or avec ce montant levé, nous avions principalement comme possibilité de faire de la croissance organique. Il s’agissait de notre objectif initial, et nous n’avions encore que quelques velléités de croissance externe…

Mais suite à cette introduction, nous avons obtenu de nouveaux contacts et donc de nouvelles discussions, et de nouvelles cibles d’acquisition nous sont apparues. C’est ce qui nous a finalement motivé à lever de nouveaux fonds, afin de mener à bien une politique de croissance externe volontariste.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le profil et la taille de ces cibles potentielles ?

Nous avons déjà des discussions, encore à un stade peu avancé. La nature des cibles est assez variée : il s’agit de partenaires avec lesquels nous travaillons qui peuvent être soient des fournisseurs, notamment de matériels biologiques, soient des distributeurs qui vendent nos produits, principalement dans un cadre européen.

La plus petite cible fait environ 600 000 euros de chiffre d’affaires (CA), tandis que la plus grosse réalise près de 6 millions d’euros de CA. Nous avons par ailleurs des contacts avec des sociétés qui font à peu près la même activité que nous. Il s’agirait alors de consolider et renforcer notre outil et nos capacités de production.

Vous envisagez donc des opérations de grande envergure, la levée de fonds ne suffira pas…

Dans l’éventualité de ce type d’opération, nous allons sans doute structurer une dette bancaire.

Quelle taille critique souhaiteriez-vous atteindre ?

Nous avons besoin aujourd’hui de grossir rapidement. Or il s’avère que pour cela, la croissance externe est le meilleur moyen, dans la mesure où nos autres projets en R&D prendraient plus de temps. Nous savons qu’en augmentant fortement les volumes actuels, nous devrions faire croitre notre rentabilité. Maintenant, il est difficile de dire quelle serait la masse critique, puisqu’en 2010, nous n’étions déjà pas loin de l’équilibre avec 1 million d’euros de CA.

Vos objectifs chiffrés, présentés lors de votre IPO (2,4 millions d’euros de CA annuel), ont-ils évolué ?
Les objectifs vont dépendre d’évènements. Autrement dit, nous avons à ce jour une clientèle et un chiffre d’affaires récurrent, mais il peut y avoir des variations fortes avec l’arrivée de nouveaux partenariats et l’ouverture vers de nouveaux marchés. Pour exemple, nous attendons l’enregistrement d’un de nos produits par la FDA (Food and Drug Administration), ce qui nous permettrait d’avoir accès à un marché américain à forte valeur ajoutée…

Nicolas Sandanassamy