
Damian Marron
Directeur général de TxCell
Nous visons des maladies pour lesquelles il y a un réel besoin médical non satisfait
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Publié le 03 Avril 2014
Vous dirigez TxCell, une société qui fait son entrée en bourse le 14 avril. Pouvez-nous nous la présenter ?
TxCell est une société de biotechnologie qui développe des traitements innovants contre les maladies auto-immunes inflammatoires, notamment la maladie de Crohn. Notre technologie d’immunothérapie utilise les lymphocytes T Reg, des cellules qui ont une activité naturelle anti-inflammatoire, pour soigner la maladie. Ces cellules sont prélevées chez les patients, « éduquées » puis réinjectées afin d’aider l’organisme à lutter contre l’inflammation. Comme ces cellules proviennent du patient, elles sont très bien tolérées. Nos premiers résultats sont très encourageants.
Nous disposons également d’un business model très original puisqu’à partir d’un simple prélèvement de sang du patient, nous sommes en mesure de produire des doses pour plusieurs années de traitement. Cette spécificité qui est la nôtre rend pour la première fois économiquement viable ce type de thérapies cellulaires.
Où en êtes-vous du développement de ce traitement ?
Aujourd’hui notre technologie est industrialisée et nous sommes sur le point de démarrer les essais cliniques de phase IIb qui doivent valider l’efficacité de cette nouvelle approche dans 6 pays européens sur 144 patients réfractaires aux traitements existants. Le recrutement des premiers patients doit avoir lieu au deuxième semestre 2014 pour une étude qui durera environ deux ans. Les résultats sont donc attendus fin 2016 – début 2017.
Plusieurs sociétés cherchent de nouveaux traitements contre la maladie de Crohn, notamment, en France, Neovacs. Ne craignez-vous pas cette concurrence ?
Nous ne nous sentons pas en concurrence avec Neovacs, qui a une approche différente de la nôtre et ne s’adresse pas forcément aux mêmes patients. Je rappelle que la maladie de Crohn touche plus d’un million de personnes dans les pays développés avec des conséquences très lourdes pour certains d’entre eux. Notre produit, Ovasave, s’adresse à la frange des 80 000 à 100 000 patients qui a développé une résistance aux traitements existants. Ce seul segment représente un marché potentiel d’environ 3 milliards d’euros.
Sur quoi porte votre partenariat avec le laboratoire suisse Ferring ?
Ferring est un laboratoire reconnu dans les maladies inflammatoires et auto-immunes. Il commercialise le médicament le plus prescrit contre les phases précoces de la maladie de Crohn (le Pentasa). Ferring a pris une option pour financer la dernière étape du développement (phase III) et la commercialisation de notre principal produit, Ovasave, pour les phases avancées de la maladie de Crohn. Cet accord débouchera sur des paiements d’étape jusqu’à 76 millions d’euros plus royalties, en partie lors des résultats de la phase IIb attendus fin 2016 ou début 2017.
Nous développons également d’autres traitements à partir de notre plateforme technologique qui ne sont pas inclus dans ce partenariat. Nous démarrerons ainsi en 2015 une étude pour notre deuxième produit, Col-Treg, contre l’uvéite, une maladie de l’œil qui est aujourd’hui la première cause de cécité dans les pays développés. Nos recherches portent également sur des maladies inflammatoires du système nerveux central, la vascularite ou encore la maladie de Wegener : des maladies rares pour lesquelles il existe un réel besoin médical non satisfait aujourd’hui.
Votre approche thérapeutique s’applique-t-elle également aux cancers ?
L’immunothérapie est une voie très prometteuse pour le traitement des cancers. Toutefois, il n’y a pas de passerelles entre ces traitements et les nôtres. En effet, nous visons les maladies où le système immunitaire « surréagit » et génère des inflammations tandis que, dans le cas des cancers, ce sont des cellules qui échappent à la vigilance du système immunitaire. Nous sommes de ce point de vue protégés sur notre marché.
Vous envisagez de lever un peu plus de 25 millions d’euros lors de votre introduction en bourse. A quoi vont servir ces fonds ?
Les fonds levés lors de l’introduction en bourse serviront à financer notre recherche-développement, en particulier l’essai de Phase IIb de l’Ovasave (maladie de Crohn), et l’essai de phase I/IIa du Col?Treg (uvéite) ainsi que l’obtention des autorisations réglementaires pour l’Ovasave. Ils nous permettront également de développer notre plateforme technologique ASTrIA vers d’autres indications afin d’accroître encore le portefeuille de produits et le potentiel de croissance à moyen?long terme de TxCell.
TxCell est une société de biotechnologie qui développe des traitements innovants contre les maladies auto-immunes inflammatoires, notamment la maladie de Crohn. Notre technologie d’immunothérapie utilise les lymphocytes T Reg, des cellules qui ont une activité naturelle anti-inflammatoire, pour soigner la maladie. Ces cellules sont prélevées chez les patients, « éduquées » puis réinjectées afin d’aider l’organisme à lutter contre l’inflammation. Comme ces cellules proviennent du patient, elles sont très bien tolérées. Nos premiers résultats sont très encourageants.
Nous disposons également d’un business model très original puisqu’à partir d’un simple prélèvement de sang du patient, nous sommes en mesure de produire des doses pour plusieurs années de traitement. Cette spécificité qui est la nôtre rend pour la première fois économiquement viable ce type de thérapies cellulaires.
Où en êtes-vous du développement de ce traitement ?
Aujourd’hui notre technologie est industrialisée et nous sommes sur le point de démarrer les essais cliniques de phase IIb qui doivent valider l’efficacité de cette nouvelle approche dans 6 pays européens sur 144 patients réfractaires aux traitements existants. Le recrutement des premiers patients doit avoir lieu au deuxième semestre 2014 pour une étude qui durera environ deux ans. Les résultats sont donc attendus fin 2016 – début 2017.
Plusieurs sociétés cherchent de nouveaux traitements contre la maladie de Crohn, notamment, en France, Neovacs. Ne craignez-vous pas cette concurrence ?
Nous ne nous sentons pas en concurrence avec Neovacs, qui a une approche différente de la nôtre et ne s’adresse pas forcément aux mêmes patients. Je rappelle que la maladie de Crohn touche plus d’un million de personnes dans les pays développés avec des conséquences très lourdes pour certains d’entre eux. Notre produit, Ovasave, s’adresse à la frange des 80 000 à 100 000 patients qui a développé une résistance aux traitements existants. Ce seul segment représente un marché potentiel d’environ 3 milliards d’euros.
Sur quoi porte votre partenariat avec le laboratoire suisse Ferring ?
Ferring est un laboratoire reconnu dans les maladies inflammatoires et auto-immunes. Il commercialise le médicament le plus prescrit contre les phases précoces de la maladie de Crohn (le Pentasa). Ferring a pris une option pour financer la dernière étape du développement (phase III) et la commercialisation de notre principal produit, Ovasave, pour les phases avancées de la maladie de Crohn. Cet accord débouchera sur des paiements d’étape jusqu’à 76 millions d’euros plus royalties, en partie lors des résultats de la phase IIb attendus fin 2016 ou début 2017.
Nous développons également d’autres traitements à partir de notre plateforme technologique qui ne sont pas inclus dans ce partenariat. Nous démarrerons ainsi en 2015 une étude pour notre deuxième produit, Col-Treg, contre l’uvéite, une maladie de l’œil qui est aujourd’hui la première cause de cécité dans les pays développés. Nos recherches portent également sur des maladies inflammatoires du système nerveux central, la vascularite ou encore la maladie de Wegener : des maladies rares pour lesquelles il existe un réel besoin médical non satisfait aujourd’hui.
Votre approche thérapeutique s’applique-t-elle également aux cancers ?
L’immunothérapie est une voie très prometteuse pour le traitement des cancers. Toutefois, il n’y a pas de passerelles entre ces traitements et les nôtres. En effet, nous visons les maladies où le système immunitaire « surréagit » et génère des inflammations tandis que, dans le cas des cancers, ce sont des cellules qui échappent à la vigilance du système immunitaire. Nous sommes de ce point de vue protégés sur notre marché.
Vous envisagez de lever un peu plus de 25 millions d’euros lors de votre introduction en bourse. A quoi vont servir ces fonds ?
Les fonds levés lors de l’introduction en bourse serviront à financer notre recherche-développement, en particulier l’essai de Phase IIb de l’Ovasave (maladie de Crohn), et l’essai de phase I/IIa du Col?Treg (uvéite) ainsi que l’obtention des autorisations réglementaires pour l’Ovasave. Ils nous permettront également de développer notre plateforme technologique ASTrIA vers d’autres indications afin d’accroître encore le portefeuille de produits et le potentiel de croissance à moyen?long terme de TxCell.
Propos recueillis par François Schott