Interview de Jacques  Souquet : Fondateur et Président directeur général de SuperSonic Imagine

Jacques Souquet

Fondateur et Président directeur général de SuperSonic Imagine

A la vue de nos chiffres de ce premier semestre, nous sommes en ligne avec nos attentes

Publié le 04 Septembre 2014

Vous venez de publier vos résultats semestriels. Un commentaire ?
Nous sommes satisfaits de ces résultats. Nous sommes parvenus à réduire la perte nette de 6,3 à 5 millions d'euros environ, soit une amélioration de 21%. Nous avons diminué la perte opérationnelle courante de 6,2 à 4,4 millions d'euros.
Notre chiffre d’affaires s’est rehaussé de 18% à 8,1 millions d'euros.
Les principaux moteurs de ces résultats ont été une gestion rigoureuse de nos coûts de production et ?des efforts d'optimisation de votre structure financière. En vue de réduire nos coûts de production, nous avons initié en 2013 un programme de transfert de la production de nos produits depuis l’Ecosse jusqu’en Malaisie. Les produits que nous vendons nous viennent désormais d’une usine de production en Malaisie. Ce transfert a eu des premiers effets sur nos résultats. En particulier, la marge brute sur le chiffre d’affaires a augmenté de 4 points de 33,5% à 37,9%.

Quels sont les principaux évènements qui ont rythmé votre activité ces premiers mois de l’année en termes de nouveau contrat, de partenariat, d’acquisition, de nouveau produit ou service ?
Nous avons renouvelé notre contrat avec UGAP, la centrale d’achat française. Nous avons signé un contrat aux Etats-Unis avec ROi, une centrale d’achat nord américaine. ?Nous avons eu de beaux succès commerciaux, comme par exemple la commande de trois nouveaux échographes Aixplorer par l’hôpital d’Assuta qui a intensifié notre implantation en Israël. ?Nous avons aussi vendu neuf autres échographes Aixplorer à l’Institut de radiologie à Paris.?Nous avons lancé la nouvelle version de notre échographe Aixplorer avec quatre connecteurs en juin en Chine. Nous avions convié 1000 médecins chinois pour l’évènement. ?Enfin, on nous a décerné le prix de la technologie de rupture (« Breakthrough Technology ») par le groupement d’achat Premier, Inc., aux Etats-Unis.

Quelles sont vos perspectives financières pour le reste de l’année ??
Nous ne communiquons pas sur ce point.

Quels sont les risques principaux auxquels est confrontée la société aujourd’hui ?
Nous sommes confrontés à un problème géopolitique important, qui est celui du conflit entre l’Ukraine et la Russie. La progression de nos ventes en Europe n’est pas aussi importante que ce que l’on aurait souhaité principalement en raison du fait que nous ne vendons plus en Russie depuis le début de l’année.
C’est un contexte externe que nous ne maitrisons absolument pas.

Quelle vision avez-vous de la détérioration de la conjoncture économique notamment en France et en Italie ?
Nous n’avons pas de préoccupation particulière sur ce point. Notre résultat en France a cru de 34% sur un an. Et nous avons réussi à signer un contrat de distribution avec trois sociétés en Italie.

Y a-t-il des annonces phares à attendre au cours des prochains mois à venir ? Etes-vous aujourd’hui en discussions suffisamment avancées sur de nouveaux projets ?
Nous avons réalisé une IPO en avril de cette année qui nous a permis de lever 50 millions d’euros. Aujourd’hui, suite aux simulations que nous avons faites, nous devrions être en mesure d’atteindre un point d’équilibre dans les cinq ans à venir.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre cours de bourse depuis votre IPO ?

Notre cours de bourse a chuté depuis notre entrée sur le marché. Alors que notre prix d’introduction était de 11,70 euros, le cours est aujourd’hui à 8,32 euros, ce malgré les bons résultats que nous avons publiés.

Comment expliquez-vous le repli ?
Par un impact sur les small caps et medtechs en août qui ont entrainé vers le bas l’évolution des cours de bourse sur l’ensemble du segment.

Qu’en est-il de votre politique de distribution aux actionnaires ?
Pour l’instant nous n’envisageons pas de verser de dividendes.

Un dernier commentaire ?

Nous avançons sur le chemin que nous avons tracé initialement. A la vue de nos chiffres de ce premier semestre, nous sommes en ligne avec nos attentes.

Propos recueillis par Imen Hazgui