
Jean-Noël de Galzain
PDG de Wallix
Nous voulons créer un leader européen de la cybersécurité
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Publié le 08 Juin 2015
Présentez-nous Wallix, la société que vous avez créée et qui s’introduit en bourse le 16 juin sur Alternext…
Wallix est un éditeur français de logiciels de cyber-sécurité et de gestion des accès aux systèmes d’information. Créée en tant que société de services informatiques en 1999, nous avons une très bonne connaissance des besoins des entreprises, particulièrement les grands groupes, en matière de cyber-sécurité. Notre solution, le WAB (Wallix AdminBastion), a d’abord été conçue pour un usage interne mais nous nous sommes rendu compte qu’il intéressait de nombreux clients. Nous avons donc décidé de le perfectionner et de le commercialiser. Aujourd’hui le WAB est utilisé par 220 entreprises (Alain Afflelou, Quick…) ou administrations (AMF, Société du grand Paris…) dans une dizaine de pays dont la France, le Royaume-Uni, la Suisse et la Russie, où il a reçu de nombreuses distinctions. Fort de ces succès nous voulons aujourd’hui pénétrer de nouveaux marchés en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.
En quoi consiste le « WAB » ?
Le WAB est un système de protection et de gestion des comptes à privilèges en temps réel (« privileged account management »). Il s’agit de comptes «administrateurs» qui permettent de s’introduire au cœur des systèmes informatiques et d’en modifier le contenu. Ils sont utilisés en général par les responsables informatiques mais aussi par des prestataires externes, ce qui engendre des risques de piratage.
L’exemple le plus connu est celui d’Edward Snowden, qui travaillait pour un prestataire de la NSA (agence de renseignement américaine, ndlr) et a eu accès à ce type de comptes, d’où il a dérobé des milliers de données en les copiant sur de simples clés USB. Toutes les entreprises et administrations sont exposées à ce risque et prennent aujourd’hui conscience de la nécessité de protéger leurs comptes à privilèges qui sont la première porte d’entrée des hackers, ce marché est par ailleurs en hyper croissance avec des taux de croissance de 25 à 30% par an et devrait représenter 1 milliard de dollars dès 2018. Notre solution est conçue comme un « sas d’entrée » qui permet d’identifier les utilisateurs de ces comptes et d’assurer une traçabilité de l’ensemble de leurs interventions. Il permet également de protéger les mots de passe de l’entreprise et d’alerter en cas d’utilisation frauduleuse du système.
Pourquoi cette introduction en bourse ?
Nous avons choisi d’entrer en bourse pour plusieurs raisons. La première est d’augmenter la visibilité et la notoriété de Wallix en France et surtout à l’étranger. Nous avons peu de concurrents, le principal est un américain qui réalise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais sommes très bien placés pour profiter de la croissance de ce marché, puisque nous réalisons déjà 32% de notre chiffre d’affaires à l’international. Notre objectif est de devenir le leader européen des systèmes de gestion des comptes à privilèges. Nous avons un plan de développement ambitieux avec une idée très précise d’où se trouve la demande et les priorités stratégiques des zones à fort potentiel : l’Allemagne, les pays nordiques, et dans un second temps l’Espagne, l’Italie puis l’Afrique et le Moyen-Orient.
En France nous espérons profiter de l’ouverture du marché des « opérateurs d’importance vitale » (ndlr : 218 entreprises et administrations appartenant à des secteurs jugés stratégiques pour la nation, notamment sur l'énergie, la santé, la finance) qui ont l’obligation depuis le mois de mars de s’équiper de logiciels de détection des intrusions informatiques certifiés par l’Anssi (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information). Nous sommes le seul éditeur certifié en matière de gestion des comptes à privilège. L’introduction en bourse est un gage supplémentaire vis-à-vis de nos clients, notamment grands comptes, de la pérennité de l’entreprise. Elle va ainsi nous permettre d’accélérer notre développement et renforcer encore notre offre.
Vous prévoyez de faire passer vos effectifs de 34 à 130 personnes d’ici 2018. Quel impact cela aura-t-il sur votre rentabilité ?
Les recrutements visent à accompagner notre forte croissance dans le cadre d’un plan de développement de la société très précis. Nous avons prévu plusieurs vagues de recrutements au cours des 18 prochains mois, avec l’objectif de renforcer nos équipes commerciales et notre réseau de vente indirecte. Ces investissements devraient effectivement impacter la marge dans un premier temps mais ils vont nous permettre de consolider notre présence en Europe, et d’accélérer notre déploiement à l’international grâce à de nombreux partenariats stratégiques. Et c’est via cette croissance que nous devrions atteindre rapidement le seuil de rentabilité (ndlr : les analystes qui accompagnent la société prévoient que celle-ci dégagera des bénéfices en 2017).
Wallix est un éditeur français de logiciels de cyber-sécurité et de gestion des accès aux systèmes d’information. Créée en tant que société de services informatiques en 1999, nous avons une très bonne connaissance des besoins des entreprises, particulièrement les grands groupes, en matière de cyber-sécurité. Notre solution, le WAB (Wallix AdminBastion), a d’abord été conçue pour un usage interne mais nous nous sommes rendu compte qu’il intéressait de nombreux clients. Nous avons donc décidé de le perfectionner et de le commercialiser. Aujourd’hui le WAB est utilisé par 220 entreprises (Alain Afflelou, Quick…) ou administrations (AMF, Société du grand Paris…) dans une dizaine de pays dont la France, le Royaume-Uni, la Suisse et la Russie, où il a reçu de nombreuses distinctions. Fort de ces succès nous voulons aujourd’hui pénétrer de nouveaux marchés en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.
En quoi consiste le « WAB » ?
Le WAB est un système de protection et de gestion des comptes à privilèges en temps réel (« privileged account management »). Il s’agit de comptes «administrateurs» qui permettent de s’introduire au cœur des systèmes informatiques et d’en modifier le contenu. Ils sont utilisés en général par les responsables informatiques mais aussi par des prestataires externes, ce qui engendre des risques de piratage.
L’exemple le plus connu est celui d’Edward Snowden, qui travaillait pour un prestataire de la NSA (agence de renseignement américaine, ndlr) et a eu accès à ce type de comptes, d’où il a dérobé des milliers de données en les copiant sur de simples clés USB. Toutes les entreprises et administrations sont exposées à ce risque et prennent aujourd’hui conscience de la nécessité de protéger leurs comptes à privilèges qui sont la première porte d’entrée des hackers, ce marché est par ailleurs en hyper croissance avec des taux de croissance de 25 à 30% par an et devrait représenter 1 milliard de dollars dès 2018. Notre solution est conçue comme un « sas d’entrée » qui permet d’identifier les utilisateurs de ces comptes et d’assurer une traçabilité de l’ensemble de leurs interventions. Il permet également de protéger les mots de passe de l’entreprise et d’alerter en cas d’utilisation frauduleuse du système.
Pourquoi cette introduction en bourse ?
Nous avons choisi d’entrer en bourse pour plusieurs raisons. La première est d’augmenter la visibilité et la notoriété de Wallix en France et surtout à l’étranger. Nous avons peu de concurrents, le principal est un américain qui réalise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais sommes très bien placés pour profiter de la croissance de ce marché, puisque nous réalisons déjà 32% de notre chiffre d’affaires à l’international. Notre objectif est de devenir le leader européen des systèmes de gestion des comptes à privilèges. Nous avons un plan de développement ambitieux avec une idée très précise d’où se trouve la demande et les priorités stratégiques des zones à fort potentiel : l’Allemagne, les pays nordiques, et dans un second temps l’Espagne, l’Italie puis l’Afrique et le Moyen-Orient.
En France nous espérons profiter de l’ouverture du marché des « opérateurs d’importance vitale » (ndlr : 218 entreprises et administrations appartenant à des secteurs jugés stratégiques pour la nation, notamment sur l'énergie, la santé, la finance) qui ont l’obligation depuis le mois de mars de s’équiper de logiciels de détection des intrusions informatiques certifiés par l’Anssi (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information). Nous sommes le seul éditeur certifié en matière de gestion des comptes à privilège. L’introduction en bourse est un gage supplémentaire vis-à-vis de nos clients, notamment grands comptes, de la pérennité de l’entreprise. Elle va ainsi nous permettre d’accélérer notre développement et renforcer encore notre offre.
Vous prévoyez de faire passer vos effectifs de 34 à 130 personnes d’ici 2018. Quel impact cela aura-t-il sur votre rentabilité ?
Les recrutements visent à accompagner notre forte croissance dans le cadre d’un plan de développement de la société très précis. Nous avons prévu plusieurs vagues de recrutements au cours des 18 prochains mois, avec l’objectif de renforcer nos équipes commerciales et notre réseau de vente indirecte. Ces investissements devraient effectivement impacter la marge dans un premier temps mais ils vont nous permettre de consolider notre présence en Europe, et d’accélérer notre déploiement à l’international grâce à de nombreux partenariats stratégiques. Et c’est via cette croissance que nous devrions atteindre rapidement le seuil de rentabilité (ndlr : les analystes qui accompagnent la société prévoient que celle-ci dégagera des bénéfices en 2017).
Propos recueillis par François Schott