Fermeture
Wall Street résiste au coup de bambou des pharmaciens
publié le 11/01/2017
par Yashaswini Swamynathan et Sinead Carew
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé en hausse une séance durant laquelle les déclarations faites par le président élu américain Donald Trump ont provoqué quelques remous, surtout pour les valeurs de la pharmacie.
La Bourse de New York avait tout d'abord fléchi sous le coup d'une nouvelle salve de critiques formulées par Donald Trump contre la politique des prix des grands laboratoires.
Donald Trump a sinon promis de renoncer à ses multiples activités commerciales et financières lors de la toute première conférence de presse donnée depuis son élection, laquelle a été dominée par l'affaire des documents prétendument compromettants que la Russie détiendrait à son sujet.
Le rendez-vous avec les médias, qui a duré plus longtemps que la plupart ne le prévoyaient, n'a rien apporté de neuf, de l'avis des analystes.
Les promesses de baisse des impôts, d'ouverture de chantiers de grands travaux et de dérégulation de l'homme d'affaires ont dopé les valeurs américaines depuis sa victoire du 8 novembre.
Les investisseurs, qui se demandent désormais s'il sera en mesure de tenir ses engagements au-delà de son investiture le 20 janvier, espéraient qu'il apporterait quelque clarté sur ses intentions face à la presse.
Ces mêmes investisseurs attendent également la publication des résultats d'entreprise trimestriels, qui débute vendredi avec les banques. Les sociétés composant l'indice S&P-500 devraient annoncer des bénéfices en hausse de 5,8% au quatrième trimestre, selon Thomson Reuters I/B/E/S, soit leur plus forte croissance trimestrielle en trois ans.
L'indice Dow Jones a pris 98,75 points (0,50%) à 19.954,28 points. Le S&P-500 a gagné 6,42 points (0,28%) à 2.275,32 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 11,83 points (0,21%) à 5.563,65 points.
Témoin de la volatilité de la séance, l'indice du CBOE la mesurant, dit encore "indice de la peur", termine sur une perte de 2,35%, alors qu'il avait gagné jusqu'à plus de 6% dans le courant des échanges.
Si la cote dans son ensemble s'en est bien tirée, il en va autrement du compartiment des valeurs de la santé, dont l'indice sectoriel affiche une perte de 1,04%. C'est le seul des 11 grands indices sectoriels du S&P-500 à finir dans le rouge, avec celui des télécoms (-0,48%).
L'indice des biotechnologiques du Nasdaq abandonne lui pratiquement 3%.
A contre-courant du segment, Merck s'adjuge 2,9%, plus forte hausse de l'indice sectoriel S&P. Le laboratoire a pris de l'avance face à ses concurrents dans la course au développement de traitements du cancer du poumon associant l'immunothérapie et d'autres médicaments.
A l'inverse, Bristol Myers Squibb ou enore Mylan figurent parmi les plus forts reculs du même indice, en cédant 5,3% et 4,3% respectivement.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)