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Les menaces budgétaires de Trump font trébucher Wall Street
publié le 23/08/2017
par Sruthi Shankar et Kimberly Chin
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé baisse mercredi en réaction aux dernières déclarations du président américain Donald Trump, menaçant d'une vacance des administrations publiques sur la question du financement d'un mur à la frontière mexicaine.
Le Congrès doit se prononcer sur un relèvement du plafond d'endettement d'ici la fin septembre. En l'absence d'un tel relèvement, l'Etat risquerait de se retrouver en situation de défaut mais un parlementaire a estimé qu'il n'y avait "aucun risque" que ce plafond ne soit pas rehaussé.
Fitch Ratings a dit mercredi que si ce plafond n'était pas remonté en temps opportun, elle reverrait ses notes de la dette souveraine américaine "avec en puissance des implications négatives".
L'indice Dow Jones a perdu 87,80 points (0,40%) à 21.812,09 points. Le S&P-500 a cédé 8,47 points, soit 0,35%, à 2.444,04 points. Le Nasdaq Composite a laissé 19,07 points (0,30%) à 6.278,41 points.
Cette dernière péripétie présidentielle tombe d'autant plus mal que les investisseurs sont déjà anxieux à la veille de l'ouverture de la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming).
Ce symposium sera dominé vendredi par les discours de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale (Fed), et de Mario Draghi, son homologue de la Banque centrale européenne (BCE), mais tous deux devraient surtout s'efforcer d'éviter de prendre les marchés à contre-pied.
Les investisseurs n'ont pas trop apprécié non plus que les ventes de logements neufs aient baissé de manière inattendue en juillet, pour tomber à leur plus bas niveau en sept mois.
Aux valeurs, la chaîne de magasins de bricolage Lowe's a perdu 3,7% après avoir qualifié ses résultats au premier semestre de nettement inférieurs à ses attentes.
Sa concurrente plus grosse Home Depot a abandonné 0,5%.
Les publicitaires Omnicom et Interpublic Group ont cédé 7,0% et 6,3% respectivement, WPP, le premier publicitaire mondial, ayant abaissé pour la deuxième fois en six mois sa prévision de chiffre d'affaires annuel en raison de la réduction des dépenses publicitaires des géants de la grande consommation.