Pré-ouverture
Les Bourses européennes en hausse après les records à Wall Street
publié le 18/09/2017
par Blandine Henault
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en nette hausse lundi dans la matinée, après les records inscrits vendredi soir à Wall Street et à deux jours des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,45% à 5.237,44 points vers 07h50 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,62% et à Londres, le FTSE progresse de 0,37%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,53%, le FTSEurofirst 300 prend 0,54% et le Stoxx 600 gagne 0,51%.
Aux valeurs, EDF grimpe de 4,14%, en tête du SBF 120 et du Stoxx 600, porté par le relèvement de "neutre" à "achat" de la recommandation de Goldman Sachs.
De la même façon, le finlandais Fortum gagne 2,83%, alors que le broker américain a aussi relevé son conseil sur la valeur, à "neutre" contre "vendre".
La progression des deux groupes soutient le secteur des services aux collectivités, dont l'indice Stoxx 600 signe une des plus fortes hausses en Europe (+0,58%).
A l'inverse, le compartiment du tourisme et des loisirs est pénalisé par la chute de Ryanair (-2,96%). La compagnie aérienne irlandaise a annoncé son intention d'annuler entre 40 et 50 vols par jour jusqu'à la fin octobre, une décision qui a pris effet dès samedi.
RECORDS A WALL STREET AVANT LA REUNION DE LA FED
Principal moteur de la hausse des marchés actions européens : les records inscrits vendredi soir par Wall Street, où l'indice Standard & Poor's 500 a fini la semaine sur sa première clôture à plus de 2.500 points et le Dow Jones sur sa meilleure performance hebdomadaire depuis le début de l'année (+2,16%). [.NFR]
En Asie, la Bourse de Tokyo est fermée, la journée étant fériée au Japon, mais l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) gagne 1,01% et évolue à son plus haut niveau depuis fin 2007.
La prudence pourrait néanmoins être de mise au fil de la semaine, dans la perspective de la réunion de politique monétaire de la Fed, mardi et mercredi. Si une nouvelle hausse de taux semble exclue dans un contexte dominé par la faiblesse de l'inflation et le probable impact économique des ouragans Harvey et Irma, la banque centrale américaine pourrait annoncer qu'elle va commencer à réduire son bilan, ce qui ouvrirait une nouvelle phase pour les marchés.
Le secteur bancaire profite déjà des anticipations d'un nouveau tour de vis monétaire : l'indice Stoxx 600 du compartiment gagne 0,87%, la plus forte hausse sectorielle en Europe. A Paris, Société Générale avance notamment de 0,83%.
A l'inverse, le secteur immobilier, sensible à une remontée des taux, tend à être délaissé. Unibail-Rodamco évolue en bas de tableau du CAC 40 (+0,12%).
Sur le marché des changes, le dollar progresse face à un panier de devises de référence, soutenu par la remontée des rendements obligataires aux Etats-Unis, le dix ans étant revenant à plus de 2,20% vendredi.
FIN DE CAMPAGNE ELECTORALE EN ALLEMAGNE
De son côté, la livre sterling cède un peu de terrain (-0,3%) après sa forte hausse de vendredi, motivée par les anticipations de hausse de taux dans les prochains mois et qui l'a portée à son plus haut niveau depuis juin 2016 au lendemain du vote de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) doit participer ce lundi à partir de 14h30 GMT à un débat public avec Christine Lagarde au Fonds monétaire international (FMI).
L'euro recule de 0,2%, à 1,1919 dollar.. Les investisseurs seront attentifs à la publication, à 09h00 GMT, des chiffres définitifs de l'inflation en zone euro pour le mois d'août.
Les cambistes suivront aussi au cours des jours à venir la fin de la campagne électorale en Allemagne, où tous les sondages donnent l'alliance CDU-CSU d'Angela Merkel largement en tête.
Le marché pétrolier, lui, reste porté par la hausse de la demande de brut avec la reprise de l'activité des raffineries fermées par les ouragans aux Etats-Unis, ainsi que par une diminution du nombre de puits en activité, au plus bas depuis juin selon les statistiques hebdomadaires de Baker Hughes.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) évolue à plus de 50 dollars le baril tandis que le Brent se traite autour de 55,60 dollars.
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