Pré-ouverture
Léger repli en vue à Wall Street, les marchés toujours prudents
publié le 25/06/2019
par Blandine Henault
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en léger repli mardi à l'ouverture, après une séance sans tendance la veille, et les Bourses européennes reculent à mi-séance, la prudence dominant dans l'attente de la rencontre prévue en fin de semaine entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping sur le commerce.
Les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran alimentent par ailleurs l'appétit pour les actifs jugés les plus sûrs, comme l'or, la dette souveraine et le yen.
A la Bourse de New-York, les futures sur indices signalent une ouverture en repli de 0,1% à 0,2%. À Paris, le CAC 40 abandonne 0,15% à 5.513,19 vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,08% et à Londres, le FTSE perd 0,14%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,09%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,26% et le Stoxx 600 se replie de 0,1%.
"Pour le moment, les marchés ont adopté une attitude plus prudente, les investisseurs recherchant des actifs plus sûrs comme l'or, le franc suisse et le yen japonais afin d'éviter de faire face à la hausse de la volatilité des actions", commente Pierre Veyret, analyste technique chez ActivTrades.
"Les actions seront probablement significativement volatiles et très peu directionnelles avant le prochain G20, les investisseurs attendant plus de détails sur l'évolution du différend commercial avec la Chine afin de décider d'augmenter ou non leur exposition à cette classe d'actif".
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
La séance américaine sera animée par l'actualité sur le front des fusions et acquisitions après l'annonce du rachat du groupe biopharmaceutique Allergan, le fabricant du Botox, par AbbVie pour environ 63 milliards de dollars (55,3 milliards d'euros).
VALEURS EN EUROPE
L'actualité des fusions-acquisitions anime aussi la séance en Europe, avec l'annonce du rachat d'Altran par Capgemini. Cette opération, qui vise à créer un acteur mondial de la transformation numérique des entreprises industrielles, est jugée pertinente par les investisseurs et analystes : en tête du Stoxx 600, l'action Altran bondit de 21,83% pour s'aligner avec le prix de l'offre de Capgemini, qui prend pour sa part 7,37%, plus forte hausse du CAC 40.
A l'inverse, Iliad (-6,17%), lanterne rouge du Stoxx 600, est pénalisé par l'abaissement de la recommandation de Berenberg sur le titre, à "conserver" contre "achat".
De son côté, Carrefour (-3,58%) accuse la plus forte baisse du CAC 40 en réaction à la dégradation de sa note de crédit par l'agence Fitch, à 'BBB' contre 'BBB+'.
TAUX
Les incertitudes entourant les négociations commerciales américaines, les craintes de conflit armé entre les Etats-Unis et l'Iran et la perspective d'un assouplissement des politiques monétaires des grandes banques centrales : tout ceci se conjugue pour peser sur les rendements des obligations d'Etat.
Le taux américain à dix ans perd encore plus d'un point de base, pour retomber sur le seuil de 2,00% et celui du dix ans allemand reste ancré à -0,32%.
Les investisseurs surveilleront à 17h00 GMT l'intervention du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, lors d'une conférence organisée par le Council on Foreign Relations au cours de laquelle il pourrait conforter les anticipations d'une baisse des taux lors de la prochaine réunion de la banque centrale en juillet.
CHANGES
La perspective d'une prochaine baisse des taux de la Fed continue de peser sur le dollar, tombé à un plus bas de trois mois face à l'euro et à un plus bas depuis début janvier face au yen, qui profite par ailleurs de son statut d'actif refuge.
PÉTROLE
Après leur forte hausse la semaine dernière liée aux tensions au Moyen-Orient, les cours du brut reculent mardi sur fond d'inquiétudes persistantes sur un ralentissement de la demande.
Le baril de Brent de la mer du Nord retombe à 64,50 dollars et celui de brut léger américain (WTI) revient à 57,66 dollars.
MÉTAUX
L'or a atteint mardi son plus haut niveau en six ans, à 1.438,63 dollars l'once, à la faveur du repli du dollar, des anticipations de baisse de taux aux Etats-Unis et des tensions latentes entre les Etats-Unis et l'Iran.
(Édité par Juliette Rouillon)