Interview de Jean-Claude Lavorel : PDG de LVL Medical

Jean-Claude Lavorel

PDG de LVL Medical

Nous devrions pouvoir réaliser de 2 à 3 acquisitions cette année

Publié le 15 Décembre 2011

Quels ont été les moteurs de croissance sur l'exercice 2010-2011 ?
Plus le temps passe, plus les difficultés économiques vont s'accentuer et plus les hôpitaux auront intérêt, financièrement, à faire sortir les patients afin qu'ils soient pris en charge à domicile. Il est en effet évident que cela coûte moins cher, que ça permet également de libérer des lits dans des hôpitaux qui sont, pour un certain nombre, saturés... Notre métier est donc en lui-même notre principal moteur de croissance !

Quels sont les évènements ayant impacté vos résultats ?
Nous avons subi l'impact de la baisse des tarifs, et nous en aurons sans doute encore un dans l'exercice en cours. Cela étant, nous nous faisons fort d'optimiser nos achats et notre organisation, sans jamais diminuer la qualité du service, afin que cet impact soit neutre en termes de pourcentage de résultat. Autrement dit, nous conservons notre rentabilité qui est passée à 13% en 2010-2011 contre 12% sur l'exercice précédent.

Dans le détail, pourriez-vous revenir sur l'activité de chacune de vos prestations (Perfusion/Nutrition entérale/Insulinothérapie [PNI] et Respiratoire) ?

Nous avons eu une meilleure croissance cette année que l'an dernier dans le respiratoire ; en perfusion, nous avons moins performé en raison d'un manque d'effectifs, et notamment d'infirmières ce qui a freiné notre développement. Nous avons d'ailleurs entrepris une politique de recrutement d'infirmières plus importante afin de répondre au fort potentiel que présente cette prestation ; enfin en nutrition et en insulinothérapie, nous avons des croissances supérieures à 15%...

Plus précisément, la répartition de notre activité par prestation [en pourcentage du chiffre d'affaires] se présente ainsi: le respiratoire représente 37% du CA en 2011 contre 37,8% en 2010 ; l'activité PNI représente 24,5% contre 24,2% l'an dernier ; enfin, notre filiale allemande Bonitas (soins intensifs) représente 38,5% du CA en 2011 contre 38% en 2010.

Outre la France, votre groupe se développe en effet beaucoup en Allemagne...
Nous sommes en Allemagne depuis un peu plus de dix ans aujourd'hui, à travers la société Bonitas et nous en sommes très satisfaits, dans la mesure où nous y sommes leader sur notre métier via nos structures de soins intensifs que l'on nous demande d'ailleurs de multiplier encore. Ce qui nous limite étant toujours la question du recrutement des infirmières et infirmiers.

Envisagez-vous d'y réaliser un peu de croissance externe cette année ?
Nous avons décidé cette année, dès lors que nous avions réorganisé et structuré l'entreprise en Allemagne, de reprendre notre politique de croissance externe afin de mieux couvrir le territoire, répondre aux tutelles, et aussi parce que les prix d'achat y sont tout à fait raisonnables, ce qui n'est pas encore le cas en France... Nous devrions pouvoir réaliser de deux à trois acquisitions cette année, avec des cibles dont le chiffre d'affaires atteint en moyenne 4 à 5 millions d'euros par an.

Quelles sont vos perspectives chiffrées pour l'exercice 2011-2012 ?
Nous tablons sur une croissance soutenue, c'est-à-dire supérieure à celle de l'exercice 2010-2011 qui atteint déjà 9%, et un résultat qui devrait, à minima, avoisiner le pourcentage obtenu durant l'exercice 2010-2011.

NS