Arnaud Bricout

Votre résultat net est en hausse de 848%, à 26,7 millions d'euros au premier semestre 2006 et votre chiffre d'affaires de 51%, à 33,715 millions d'euros. A quoi imputez-vous ces bons résultats ?
L'augmentation du résultat net provient essentiellement des profits de réévaluation qui sont de l'ordre de 41 millions, notamment en raison de l'acquisition de Viterra et de la réévaluation de certains actifs.

Quant à la hausse du chiffre d'affaires, elle est liée à la progression du montant des loyers perçus suite aux nouvelles acquisitions du groupe. La Croatie a, elle aussi, mais plus modestement, contribué à la croissance de notre chiffre d'affaires.

A quelle hauteur évaluez-vous la contribution de Viterra à l'augmentation des revenus de promotion de votre groupe au deuxième semestre 2006 ?
Nous tablons sur un chiffre d'affaires 2006 de 200 millions d'euros. Viterra contribuera à hauteur de la moitié de ces prévisions, soit 100 millions d'euros. Il s'agit d'un très gros contributeur, bien que la consolidation ne soit intervenue que le 1er juillet dernier.

Vous avez évoqué une prochaine et importante acquisition du groupe en Allemagne. De quoi s'agit-il exactement ?
Nous avons sorti un communiqué de presse au mois de mai, dans lequel nous annoncions la création d'un joint-venture en association avec un fonds immobilier de Morgan Stanley en vue d'une offre d'achat de 400 millions d'euros portant sur des bureaux à Berlin. Aujourd'hui, nous sommes dans l'attente du feu vert des autorités allemandes. L'offre devrait être validée d'ici à la fin de l'année, mais je ne peux pas vous indiquer le nom de la société concernée.
 
Quelles seront les retombées des projets Radio Free Europe et Zlota 44 à Varsovie pour le groupe ?
Radio Free Europe est une radio américaine intervenant dans les pays d'Europe centrale. Nous avons obtenu un permis de construire pour son siège social de Varsovie. Le contrat exclusif de location concerne un bail de quinze ans, et la location des murs devrait nous permettre d'engranger 5,4 millions de dollars par an.

Quant à la tour Zlota 44, qui avec ses 192 mètres sera la plus haute d'Europe, sa construction commencera au début de l'année prochaine pour être livrée deux ans plus tard. La vente des appartements nous permettra de dégager de 160 à 180 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Vous envisagez de sous-traiter la gestion opérationnelle des actifs hôteliers. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
Nous avons fait le choix de déléguer la gestion opérationnelle des actifs hôteliers tout simplement parce que nous ne parvenons pas à le faire nous-mêmes. Il s'agit d'une mesure attendue par le marché. Le problème sera réglé d'ici à la fin de l'année.

Des rumeurs circulent sur la cotation de vos entités situées en Pologne à la Bourse de Varsovie en 2007. Sont-elles fondées ?
Nous réfléchissons à l'idée d'une triple cotation. Nous sommes déjà cotés à Paris et à Prague, et n'excluons pas une cotation à la Bourse de Varsovie.

De même, des bruits circulent sur la création d'un nouveau fonds. Confirmez-vous ces dires ?
Deux nouveaux fonds seront créés : un fonds hôtelier et un fonds résidentiel, qui verra le jour début octobre. Nous attendons le visa des autorités luxembourgeoises.

Pour en finir avec les spéculations, pouvez-vous nous livrer votre interprétation des manœuvres intervenues récemment sur votre titre ? Avez-vous été approché par des acquéreurs potentiels ?
Cela peut arriver d'être approché par des acquéreurs. Avec 80% de flottant, nous sommes opéables. Mais, je te tiens à souligner que nous ne sommes pas vendeurs.

Que pensez-vous du rapprochement envisagé entre Nexity et Vinci Immobilier ?
Comme l'a précisé lui-même le président du groupe, Nexity est soit trop petit, soit trop gros. Le cours de bourse de la société ayant beaucoup souffert ces temps-ci, je pense que c'est une bonne stratégie qu'elle s'allie avec Vinci Immobilier. Il s'agit d'un message positif pour le marché.