Une époque à la croisée des chemins pour l’économie mondiale

Des éléments positifs pour les actions de croissance :

 Un contexte monétaire favorable : les politiques de faibles taux directeurs des gandes Banques centrales, en premier lieu desquelles la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne, ont un effet haussier pour les actions d’entreprises de qualité, en forte croissance, car la faible rémunération de la dette rend les titres de capital émis plus attractifs et compense le risque encouru.

 L’entrée dans un nouveau super-cycle de croissance : la crise de la Covid a chamboulé nos habitudes de travail, de consommation et notre mode de vie. Elle a ainsi accéléré en l’espace d’un an des transformations déjà en cours dans de nombreux secteurs : sur la seule année 2020, sont survenues des mutations d’une ampleur comparable à celle qui aurait dû être observée sur toute une décennie.
Que ce soit la généralisation du télétravail pour tous les métiers qui le permettaient, la prise de conscience de l’urgence climatique avec en sous-jacent une hausse des investissements dans les énergies et technologies vertes, la 5G, l’automatisation, les avancées en intelligence artificielle… tous ces changements technologiques et sociétaux augurent l’entrée dans un nouveau cycle de croissance.

Eléments de risque à surveiller :

 Les marchés ont été sauvés de la crise au prix d’une augmentation du déficit budgétaire des Etats, on peut alors se demander dans quelle situation se trouveront les économies une fois qu’elles ne seront plus sous perfusion monétaire, et ce qui adviendra de la dette publique de nombreux pays une fois la crise passée.

 Malgré l’élection de Joe Biden aux Etats-Unis, les tensions persistent entre les Etats-Unis et la Chine et la tendance est également au repli, ce qui pourrait être un frein à la croissance mondiale.

 Une grande zone d’incertitude existe toujours autour du virus malgré le début des campagnes de vaccination, notamment avec l’apparition de nouveaux variants. Reste également à savoir quand l’immunité collective sera atteinte.

 La possibilité d’une crise inflationniste est aussi réelle, malgré le fait qu’elle soit peu discutée. Certains pensent par exemple que le stimulus américain est trop élevé. Et bien que cela aille à l’encontre de la tendance des 30 dernières années, une hausse de l’inflation provoquée par la création monétaire monumentale liée à la crise du Covid pourrait obliger les Banques centrales à relever leur taux d’intérêt, ce qui entrainerait une baisse de valeurs des actifs financiers.

 La formation de bulles spéculatives, probablement nourries par l’abondante création monétaire, est également un paramètre à scruter de près. Ainsi, des interrogations portent aujourd’hui sur l’engouement autour du Bitcoin et de Tesla. Le Goldman Sachs Non-Profitable technology index ( index suivant la capitalisations des entreprises de technologie qui n’ont pas encore de bénéfice comme Airbnb et Doordash) a considérablement augmenté.


La stratégie de Comgest Monde selon Alexandre Narboni, gérant du fonds Comgest Monde