Grande-Bretagne: Le FMI revoit à la hausse sa prévision de croissance pour 2025

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par David Milliken

LONDRES (Reuters) - Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse sa prévision de croissance pour la Grande-Bretagne cette année et a exhorté la ministre des Finances Rachel Reeves à s'en tenir à ses projets de réduction de la dette publique.

Dans le cadre d'une évaluation régulière de l'économie du pays, le FMI a estimé que la croissance du produit intérieur brut (PIB) britannique devrait atteindre 1,2% cette année, soit un peu plus que les 1,1% prévus en avril.

En 2026, la croissance devrait passer à 1,4%, malgré les vents contraires liés aux droits de douane américains.

"Ces révisions reflètent la forte performance du PIB au premier trimestre, qui témoigne de la résilience de l'économie britannique en dépit d'un environnement extérieur complexe", a déclaré Luc Eyraud, chef de la mission du FMI au Royaume-Uni, lors d'une conférence de presse à Londres.

Selon le FMI, la prévision de croissance pour 2026 - inchangée par rapport à l'estimation d'avril - reflète la perspective d'une baisse des taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre, d'une augmentation des prix des actifs et de l'immobilier et d'une consommation plus forte des ménages.

Cette croissance dépend également d'une augmentation des dépenses publiques annoncée par Rachel Reeves dans son budget d'octobre.

Le FMI s'attend à ce que la BoE réduise son principal taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage une fois par trimestre jusqu'à ce qu'il atteigne un niveau d'environ 3%, contre 4,25% actuellement, a déclaré Luc Eyraud.

Rachel Reeves s'est félicitée du relèvement des perspectives du FMI et a souligné que la croissance économique de la Grande-Bretagne au cours du premier trimestre était la plus rapide parmi les sept nations les plus riches du monde.

Le FMI a toutefois dit voir "des risques significatifs" pour la mise en ?uvre réussie de la stratégie budgétaire, en raison notamment du niveau élevé d'incertitude mondiale et de la volatilité des conditions des marchés financiers.

"Nous pensons qu'il est très important (...) que les autorités maintiennent le cap et s'en tiennent à leur objectif de réduire progressivement le déficit budgétaire à moyen terme, comme cela a été souligné lors du budget d'octobre", a souligné Luc Eyraud.

Le 11 juin, Rachel Reeves doit détailler les budgets des différents ministères pour les trois prochaines années, dans le cadre d'une révision des dépenses publiques, après la présentation budgétaire générale réalisée en octobre.

(Rédigé par David Milliken ; version française Etienne Breban ; édité par Blandine Hénault)