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Interview de Alvaro Ruiz-Navajas et Mehdi Chaiti  : Gérants du fonds : LBPAM ISR Global Climate Change (FR0013343084)

Alvaro Ruiz-Navajas et Mehdi Chaiti

Gérants du fonds : LBPAM ISR Global Climate Change (FR0013343084)

LBPAM ISR Global Climate Change : un fonds de convictions pour participer à la transition énergétique

Publié le 13 Mai 2022


La Banque Postale Asset Management a fait le choix de développer sa gamme dédiée à la transition énergétique avec un nouveau fonds global : LBPAM ISR Global Climate Change. Pourquoi une telle décision ?
Si en Europe, la thématique de la transition énergétique est communément admise et largement portée par les autorités publiques, afin de limiter la hausse des températures à un maximum de 2°C à horizon 2050, tel n’est pas le cas sur l’ensemble de la planète.

Certains pays commencent à peine leur parcours de transition. D’autres envisagent de l’amorcer dans quelques années.

Avoir un fonds global offre ainsi la possibilité d’optimiser le bénéfice découlant d’un positionnement sur les sociétés dont la croissance est portée par les changements de réglementation, l’adoption de nouveaux business modèles, ou de nouveaux modes de production.

Par ailleurs, la transition énergétique est un sujet d’actualité en lien avec l'innovation, un volet qui dépasse les seules frontières européennes. Notre univers d'investissement nous permet de nous positionner sur des sociétés qui déploient les meilleures technologies de pointe sans contrainte géographique.


Où réside la plus-value de l'équipe de gestion de ce fonds ?

L’équipe de gestion se caractérise par une solide expérience dans le domaine de la transition énergétique, et par la délivrance d’un long track record.

Nous travaillons sur la thématique de la transition énergétique depuis de nombreuses années de par nos parcours professionnels.

Lorsque nous avons rejoint Tocqueville Finance, le lancement de fonds de cette nature constituait une continuité logique. Nous avons initié notre démarche avec la création du fonds LBPAM ISR Actions Environnement, aujourd’hui labellisé Greenfin, qui atteint plus d’un milliard d’euros d’encours et qui s’est vu décerner de multiples distinctions dont le premier prix Climetrics, parmi plus de 1100 fonds concurrents.


Qu'est ce qui fait la spécificité du processus de gestion de ce fonds ?
Notre processus ne s’arrête pas aux simples prévisions de croissance des sociétés détenues en portefeuille. C’est une condition indispensable mais pas suffisante.
Sa plus-value réside dans la prise en considération de six sous thématiques durables et environnementales identifiées par LBP AM. Fondamentalement, nous investissons dans des sociétés actives dans les énergies renouvelables, l'économie circulaire, les bâtiments verts, l'agriculture et l'alimentation soutenable, les transports durables, les services et solutions environnementales, très alignées avec les objectifs de développement durable de l'ONU.

Pour être éligible à notre fonds, une société doit avoir au moins 20 % minimum de son chiffre d’affaires ou de son Ebitda dans l’une de ces sous thématiques environnementales.

Par ailleurs, notre processus de gestion se distingue par l’utilisation de la méthode d’évaluation extra financière propriétaire de La Banque Postale Asset Management dénommée GREaT. Cette approche va au-delà de l'approche ESG traditionnelle qui repose sur trois piliers : environnemental, social et gouvernance. Elle appréhende un quatrième pilier : celui du développement des territoires. Ainsi, nous sommes très attentifs aux répercussions des activités des sociétés sur leur écosystème le plus proche.

Il s’agit donc d’un fonds très pur dans sa thématique en raison de cette conjugaison entre sous thématiques durables et méthode GREaT.


Qu’en est-il de la discipline associée à votre process d’investissement pour garantir la bonne liquidité du fonds, éviter une trop forte concentration ?
Le fonds LBPAM ISR Global Climate Change est un fonds de convictions, ce qui suppose une gestion éloignée des indices de référence classiques.

Par ailleurs, nous disposons d’un éventail très large de secteurs investissables : au-delà des énergies renouvelables, des batteries ou des voitures électriques, nous nous intéressons aux services aux collectivités, à l’industrie, à la technologie, aux matériaux, à la chimie, à l'immobilier… ce qui permet de réduire le risque de concentration.

Nous veillons aussi, dans le cadre de notre sélection de titres, à respecter des seuils de pondération pour ne pas être excessivement positionnés sur un secteur en particulier. Nous nous assurons de maintenir une pondération afin de pouvoir gérer les différentes thématiques et zones géographiques.


Quels secteurs ne sont pas intrinsèquement présents dans le portefeuille d’investissement de par sa nature et de par sa philosophie d’investissement ?
Nous n’avons pas de sociétés propres au secteur de la santé, des énergies fossiles, des télécommunications, ou du secteur financier, à l’exception de quelques valeurs totalement dédiées au financement de projets d’énergies renouvelables.


A combien de titres estimez-vous votre univers d’analyse ?
Notre univers d’analyse initial est évalué à 7400 valeurs. Lorsque nous retirons 20 % des valeurs les moins bien notées selon notre approche GREaT, et que nous excluons les sociétés n’appartenant pas à une des six sous thématiques environnementales, nous arrivons à 1400 valeurs.
Après éviction des sociétés liées à des thématiques durables davantage sociales qu’environnementales, nous aboutissons à un gisement de 450 titres.

La réalisation d’une nouvelle analyse sur la base d’éléments financiers et extra financiers donne lieu à une buy list de 100 valeurs. C’est à partir de cette liste que nous sélectionnons les 30 à 60 valeurs les plus intéressantes pour composer notre portefeuille d’investissement.


Quels indicateurs extra financiers surveillez-vous en particulier ?
Nous sommes particulièrement attentifs à l'empreinte carbone du fonds. Celle-ci est actuellement supérieure à celle de son indice de référence, le MSCI Climate Change, un indice bas carbone.


Comment l’expliquez-vous ?
Le fonds ISR Global Climate Change n’est pas un fonds low carbone mais un fonds de transition énergétique. C'est là une distinction importante.

Cela nous amène à avoir une vision dynamique de la situation. Nous investissons dans des entreprises qui vont permettre la transition énergétique et donc réduire les émissions de CO2 sur l’ensemble de leur chaine de valeur, à l’instar d’entreprises de l'agriculture, d’entreprises industrielles, d’entreprises de services aux collectivités qui ont certes un impact carbone important mais qui permettent également de décarboner l'économie.

Nous sommes exposés à quelques acteurs dans les services aux collectivités et l’industrie qui ont forcément une empreinte carbone Scope 1+2 assez conséquente, mais qui permettent à leurs clients de se décarbonner si on regarde la dimension Scope 3 plus globale.

Pour illustrer notre propos, nous détenons une société comme Clean Harbors en portefeuille. C’est un groupe qui a une importante empreinte carbone en raison de ses activités d'incinération et d'enfouissement des déchets. Mais quand on regarde ce que fait Clean Harbors pour le recyclage et la gestion des déchets dangereux, nous prenons pleinement conscience des efforts effectués pour faire réduire les émissions de CO2 à ses clients et préserver la biodiversité.



Au-delà de l'empreinte carbone, quels autres indicateurs suivez-vous étroitement ?
Dans le cadre de notre rapport de gestion, nous communiquons sur l’évolution de la performance moyenne GREaT du fonds par rapport à la performance GREaT de notre indice de référence, ainsi que l’évolution de la performance moyenne du fonds par rapport à sa notation pivot.
Effectivement, nous attribuons chez LBPAM pour tous les fonds une note de référence. Si cette note venait à être dépassée, une intervention sur le fonds s’imposerait.

Présentement, la note GREaT la plus basse du fonds est bien meilleure que la note pivot du fonds.


Avertissement 

Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement. Easybourse ne saurait être tenue responsable d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article. Le placement en bourse est risqué, vous pouvez subir des pertes.
 

Imen Hazgui