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CAC40: la contraction du luxe plombe l'indice
publié le 14/05/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris conclut la séance sur une baisse de 0.47%, à 7836 points, alourdie par le luxe avec : -3,2% sur L'Oréal, -3,1% pour Kering, -2,2% pour LVMH ou encore -0,8% pour Hermès.Outre-Atlantique, Wall Street se montre un peu plus hésitante avec un S&P500 stable, devançant le Dow Jones (-0,1%), le Nasdaq s'arroge 0,6%.
Le sentiment globalement positif des marchés semble porté par la peur de rater le train de la hausse ('Fear of Missing Out', FOMO), qui semble l'emporter sur les craintes qui entourent encore l'économie mondiale.Si les stratèges de Goldman Sachs ont réduit hier la probabilité attribuée à une récession aux Etats-Unis dans les 12 mois qui viennent de 45% à 35%, ils ont aussi mis en évidence la persistance d'un certain nombre de risques.
L'économie américaine a montré une résilience surprenante dernièrement, avec des créations d'emplois supérieures aux attentes et des pressions inflationnistes mieux maîtrisées grâce au reflux du pétrole.Cependant, la persistance de droits de douane élevés pourrait rendre de plus en plus probable le scénario de 'stagflation' redouté par le président de la Fed, Jerome Powell.'Une telle situation, qui associerait ralentissement de la croissance et inflation tenace, limiterait considérablement la capacité de la Fed à assouplir sa politique en cas de ralentissement économique', avertit Dilin Wu, stratège chez Pepperstone.
Un certain attentisme pourrait dominer, voire conduire les investisseurs à préférer prendre quelques bénéfices dans l'attente de disposer de davantage de détails sur l'accord commercial sino-américain.Sur le front des statistiques européennes, l'inflation a poursuivi son ralentissement au mois d'avril en Allemagne, la baisse des coûts de l'énergie ayant plus que contrebalancé la hausse des prix alimentaires, selon des chiffres officiels publiés mercredi.Le hausse de l'indice des prix à la consommation (CPI) calculé aux normes nationales a été confirmée à 2,1% en rythme annuel le mois dernier contre 2,2% en mars et 2,3% en janvier et février, indique ce matin Destatis.
Mais l'apaisement des craintes côté inflation restent sans effet sur les marchés de taux européens et US : la dette des Etats Unis s'est gonflée de +1.000Mds$ depuis octobre 2024 (début du nouvel exercice fiscal) et de +2.000Mds$ sur 12 mois, soit un rythme comparable au 'all-in' monétaire de la crise COVID.Le rendement du '30 ans US' s'envole vers 4,95% (+1Pt et un rendement presque au plus haut depuis 14 ans), le '10 ans' s'envole au-dessus des 4,50% (à 4,5050%), le '2 ans' campe au-dessus des 4,00% (+1Pt à 4,025%).En Europe, les chiffres de l'inflation allemande sont ignorés : le Bund se dégrade vers 2,6830/2,6850%, nos OAT rajoutent +1,5Pts à 3,3630%, les BTP italiens se détendent légèrement de -0,7Pt vers 3,6930%.
Notons que le baril de Brent recule de 0.4% à Londres, à 66.3$.L'euro s'apprécie de 0.3% face au billet vert, à 1,121$, l'or subit une attaque (-2%) qui met à mal le support des 3.220$ et l'once chute vers 3.183$ (3.180 au plus bas il ya quelques instants), ce qui n'est probablement que la 1ère étape d'une correction plus appuyée.Dans l'actualité des sociétés tricolores, Alstom (-17% à 19E) publie un résultat net part du groupe (RNPG) de 149 millions d'euros au titre de son exercice 2024-25, contre -309 millions en 2023-24, et un résultat d'exploitation ajusté en hausse de 18% à près de 1,18 milliard, soit une marge de 6,4%.Bouygues publie un résultat net part du groupe (RNPG) du premier trimestre 2025 de -156 millions d'euros (-123 millions hors contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France, en amélioration de 23 millions sur un an).
Unibail-Rodamco-Westfield (+2%) a dévoilé mercredi les objectifs de son nouveau plan stratégique à trois ans, qui prévoit notamment la distribution aux actionnaires d'un montant cumulé de plus de 3,1 milliards d'euros.Enfin, Eurazeo indique avoir finalisé la cession d'Albingia, acteur de référence en France dans l'assurance de risques d'entreprises, à un consortium mené par La Financière de Blacailloux (Fiblac), holding de la famille Chamoin.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.