Pré-ouverture
CAC 40: tendance fragile en attendant l'emploi américain
publié le 06/06/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en léger repli vendredi matin dans l'attente de la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, qui pourraient bien confirmer le ralentissement en cours de l'activité Outre-Atlantique.Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison fin juin - rétrocède 11 points à 7773 points, suggérant un début de séance sur un mode attentiste.
Le marché parisien avait conclu la séance de jeudi sur un repli de 0,2% à 7790 points, les investisseurs ayant visiblement été déstabilisés par la prudence du discours de la BCE.Si l'institution a baissé ses taux pour la huitième fois consécutive en moins d'un an, elle a également laissé entrevoir une 'pause' dans son cycle d'assouplissement monétaire durant l'été.Malgré cette déception, le CAC affiche pour l'instant une hausse symbolique de 0,5% sur l'ensemble de la semaine.
La tendance pourrait cependant rester fragile alors que sera publié en début d'après-midi le rapport sur l'emploi américain, qui fera office de véritable 'test' en vue d'évaluer la santé de la première économie mondiale.La présentation, ces derniers jours, d'indicateurs inférieurs aux attentes a conforté les anticipations d'une décélération de la croissance aux Etats-Unis.Pour le mois de mai, les économistes attendent en moyenne 130.000 créations de postes après les 177.000 annoncées au titre d'avril.
Ces chiffres seront d'autant plus suivis qu'ils risquent d'avoir un impact décisif sur les prochaines décisions de la Réserve fédérale.Les intervenants situent actuellement à seulement 32% la probabilité d'une baisse des taux fin juillet, mais à près de 55% en septembre, selon le baromètre FedWatch de l'opérateur boursier CME Group.Il faudra probablement que la statistique de l'emploi ne se révèle ni trop chaude, ni trop froide, comme les aiment les investisseurs, pour venir totalement rassurer les marchés.
A Wall Street, les principaux indices new-yorkais ont fini dans le rouge hier soir, visiblement décontenancés par l'échange d'insultes et de menaces auquel se sont livrés Donald Trump et Elon Musk par médias sociaux interposés.'La brusque détérioration de leur amitié, désormais marquée par une vive animosité, surprend autant par sa brutalité que par son impact sur les marchés', souligne un trader.Pénalisé par la chute du titre Tesla (-15%), le Nasdaq s'est logiquement replié de 0,8% tandis que le Dow Jones accusait des pertes plus limitées de 0,3% au coup de cloche final.
Si une certaine prudence semble de mise, les Bourses européennes ne devraient pas refluer par rapport à leurs récent plus hauts, même si les investisseurs s'attendent à un soutien moins évident de la BCE.'En dépit des craintes à propos de la guerre commerciale, l'économie de la zone euro est plutôt stable, les tensions sur l'obligataire sont limitées, et les résultats des entreprises sont jusqu'à présent satisfaisants', souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.'Ce n'est pas le meilleur des mondes. Toutefois, nous n'en sommes pas loin', insiste l'analyste.
Sur le marché des changes, l'euro reste porté par les déclarations de Christine Lagarde, qui a laissé entendre hier que le cycle de baisse des taux pourrait toucher à sa fin, voire être désormais passé.'Une pause est très probable cet été, le temps pour la BCE d'évaluer les risques liés au commerce et la résilience de la demande intérieure', estime David Zahn, le responsable de la gestion obligataire européenne chez Franklin Templeton.'A plus long terme, le rééquilibrage budgétaire et les vents contraires extérieurs orienteront les perspectives vers une position plus neutre', ajoute-t-il.La monnaie unique parvient ainsi à se maintenir dans la zone de 1,14 face au dollar.
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