Blandine Fischer
Directrice du Salon Actionaria
Trois secteurs seront mis à l'honneur au Salon Actionaria 2014 : les medtechs-biotechs, l'immobilier et la finance-assurance
Publié le 14 Novembre 2014
La 17ème édition du Salon Actionaria doit se tenir la semaine prochaine. Près de 25 000 visiteurs sont attendus les vendredi et samedi 21 et 22 novembre. Quelle évolution représente ce chiffre par rapport aux années précédentes ? Comment l’expliquez-vous ?
Nous attendons un nombre de visiteurs similaire à celui de l’année dernière. Au cours des dix dernières années, le nombre d’investisseurs individuels ayant diminué de 42%, le nombre de nos visiteurs s’est replié de 11%. Pour la première fois en 2013, nous avons observé une stabilisation, voire une légère remontée. Nous devrions voir la même tendance se répéter cette année. Pour l’heure nous avons 17% d’inscrits de plus qu’à la même période l’année dernière.
Les récentes études que nous avons réalisées ont fait état de signaux positifs qui confortent notre anticipation. En particulier, un regain de confiance pour l’investissement en bourse a été affiché. 8 Français sur 10 se sont déclarés prêts à un investissement en entreprise.
Espérez-vous de nouveaux profils d’investisseurs ? Lesquels ? Pourquoi ?
Nous escomptons deux nouveaux profils d’investisseurs. En premier lieu les jeunes. 1500 jeunes et étudiants étaient présents au Salon en 2013. Nous avons renforcé un dispositif qui leur était dédié cette année avec un parcours spécifique en partenariat avec Studyrama, l’Essec, et Transactions Edhec.
Par ailleurs nous escomptons davantage d’actionnaires salariés à travers une collaboration avec la Fédération des actionnaires salariés. Une grande partie des 3,5 millions d’actionnaires salariés que l’on dénombre aujourd’hui en France sont satisfaits de leurs placements dans leur entreprise et sont probablement enclins à réfléchir à investir dans d’autres entreprises.
Quel regard portez-vous sur l’environnement des marchés qui se profile à l’horizon. Le Salon a pour ambition de faire découvrir, de former les épargnants français à un investissement en entreprise, sous toutes ses formes. Le manque de visibilité actuelle sur le plan économique, réglementaire, fiscale ne vous parait-il pas un obstacle de taille à la prise de décision des investisseurs potentiels qui seront venus s’instruire lors de votre évènement ?
Le Salon se veut être un vecteur d’information et de conseil. Pour cela l’objectif que nous affichons est d’être aussi pédagogique et interactif que possible avec les actionnaires afin de les aider dans leur prise de décision.
Les incertitudes qui planent sont plutôt porteuses car elles génèrent des interrogations et qu’il y a peu d’endroits où il est possible de rencontrer à la fois des dirigeants d’entreprises, des gérants, et des analystes financiers qui ont un regard global sur le marché et qui sont en mesure d’apporter des réponses.
Quelques mots sur la structuration de vos différents ateliers et conférences. En premier lieu, trois conférences thématiques ont été prévues, sur l’assurance et la finance ; sur l’immobilier ; sur la biotech-medtech. Pourquoi vous être arrêté à ces trois secteurs en particulier ?
Il nous a semblé important de donner des directions sectorielles aux investisseurs potentiels et de ne pas nous contenter de livrer des éléments par types d’entreprises.
Les sociétés biotech et medtech sont surreprésentées dans le Salon car ce sont pour la plupart des start-up innovantes qui se sont récemment introduites en bourse et qui ont un fort besoin de financement pour continuer à développer leur activité. Le décryptage de ce secteur allait donc de soi.
Dans une optique de diversification des placements, l’immobilier est grandement à l’esprit des épargnants français aux cotés du livret A et de l’assurance vie. Il nous a paru pertinent de montrer qu’il existait plusieurs formes d’investissement dans l’immobilier d’autant que plusieurs foncières ont été ou seront présentes au Salon.
Enfin, le secteur de la finance est assez décrié et le secteur de l’assurance souffre d’une certaine méconnaissance en général. C’est pourquoi nous avons souhaité leur donner un éclairage particulier.
Pourriez-vous nous indiquer ce qui a déterminé la présence des sociétés participantes à vos 11 réunions d’actionnaires et à vos 31 agoras des Présidents ?
Ce qui a guidé la participation aux réunions d’actionnaires ou aux agoras est avant tout la volonté des entreprises. Il est intéressant de relever que nous n’avions jamais eu autant de sociétés participantes à ces rendez-vous. Cela montre une réelle volonté de leur part de sortir du bois plutôt que de se cacher derrière l’arbre de la forêt pour rematérialiser le lien avec leurs investisseurs. C’est un signe positif pour les perspectives à venir surtout que l’exercice n’est pas facile : se confronter au public, c’est aussi prendre le risque d’être remis en cause.
Avez-vous été amenés à refuser des participations ?
Nous nous sommes efforcés de pousser les murs et de réorganiser notre planning pour accepter tous ceux qui le désiraient.
Qu’est ce qui manque à votre Salon cette année ? Quelles thématiques ou quels formes de rendez-vous sont absents par manque de temps, de moyens, ou par défaut de maturité (trop prématuré !) et que vous pourriez envisager d’ajouter l’année prochaine ?
Deux choses manquent à mon avis. Nous aurions pu aller plus loin sur les tables rondes sectorielles, notamment sur l’industrie, la grande consommation. Cependant l’idée était de commencer petit, d’avoir un premier feed-back des visiteurs, et de monter en puissance par la suite.
Nous aurions également pu envisager en prenant appui sur la nouvelle technologie de donner accès au Salon, unique en son genre en Europe, à des gens résidant loin de Paris. Nous pourrions travailler en 2015 à permettre une participation aux réunions d’actionnaires ou aux tables rondes sectorielles à distance via des webinaires.
Y aura-t-il des tables rondes ou réunions qui seront filmées et ensuite intégrées sur votre site Internet ?
Toutes les agoras seront filmées et certaines réunions d’actionnaires à la discrétion des entreprises. En revanche, nos tables rondes sectorielles ne le seront pas.
Ceci étant, nous avons cette année un partenariat avec BFM pour relayer l’ambiance et les grandes lignes directrices.
Nous attendons un nombre de visiteurs similaire à celui de l’année dernière. Au cours des dix dernières années, le nombre d’investisseurs individuels ayant diminué de 42%, le nombre de nos visiteurs s’est replié de 11%. Pour la première fois en 2013, nous avons observé une stabilisation, voire une légère remontée. Nous devrions voir la même tendance se répéter cette année. Pour l’heure nous avons 17% d’inscrits de plus qu’à la même période l’année dernière.
Les récentes études que nous avons réalisées ont fait état de signaux positifs qui confortent notre anticipation. En particulier, un regain de confiance pour l’investissement en bourse a été affiché. 8 Français sur 10 se sont déclarés prêts à un investissement en entreprise.
Espérez-vous de nouveaux profils d’investisseurs ? Lesquels ? Pourquoi ?
Nous escomptons deux nouveaux profils d’investisseurs. En premier lieu les jeunes. 1500 jeunes et étudiants étaient présents au Salon en 2013. Nous avons renforcé un dispositif qui leur était dédié cette année avec un parcours spécifique en partenariat avec Studyrama, l’Essec, et Transactions Edhec.
Par ailleurs nous escomptons davantage d’actionnaires salariés à travers une collaboration avec la Fédération des actionnaires salariés. Une grande partie des 3,5 millions d’actionnaires salariés que l’on dénombre aujourd’hui en France sont satisfaits de leurs placements dans leur entreprise et sont probablement enclins à réfléchir à investir dans d’autres entreprises.
Quel regard portez-vous sur l’environnement des marchés qui se profile à l’horizon. Le Salon a pour ambition de faire découvrir, de former les épargnants français à un investissement en entreprise, sous toutes ses formes. Le manque de visibilité actuelle sur le plan économique, réglementaire, fiscale ne vous parait-il pas un obstacle de taille à la prise de décision des investisseurs potentiels qui seront venus s’instruire lors de votre évènement ?
Le Salon se veut être un vecteur d’information et de conseil. Pour cela l’objectif que nous affichons est d’être aussi pédagogique et interactif que possible avec les actionnaires afin de les aider dans leur prise de décision.
Les incertitudes qui planent sont plutôt porteuses car elles génèrent des interrogations et qu’il y a peu d’endroits où il est possible de rencontrer à la fois des dirigeants d’entreprises, des gérants, et des analystes financiers qui ont un regard global sur le marché et qui sont en mesure d’apporter des réponses.
Quelques mots sur la structuration de vos différents ateliers et conférences. En premier lieu, trois conférences thématiques ont été prévues, sur l’assurance et la finance ; sur l’immobilier ; sur la biotech-medtech. Pourquoi vous être arrêté à ces trois secteurs en particulier ?
Il nous a semblé important de donner des directions sectorielles aux investisseurs potentiels et de ne pas nous contenter de livrer des éléments par types d’entreprises.
Les sociétés biotech et medtech sont surreprésentées dans le Salon car ce sont pour la plupart des start-up innovantes qui se sont récemment introduites en bourse et qui ont un fort besoin de financement pour continuer à développer leur activité. Le décryptage de ce secteur allait donc de soi.
Dans une optique de diversification des placements, l’immobilier est grandement à l’esprit des épargnants français aux cotés du livret A et de l’assurance vie. Il nous a paru pertinent de montrer qu’il existait plusieurs formes d’investissement dans l’immobilier d’autant que plusieurs foncières ont été ou seront présentes au Salon.
Enfin, le secteur de la finance est assez décrié et le secteur de l’assurance souffre d’une certaine méconnaissance en général. C’est pourquoi nous avons souhaité leur donner un éclairage particulier.
Pourriez-vous nous indiquer ce qui a déterminé la présence des sociétés participantes à vos 11 réunions d’actionnaires et à vos 31 agoras des Présidents ?
Ce qui a guidé la participation aux réunions d’actionnaires ou aux agoras est avant tout la volonté des entreprises. Il est intéressant de relever que nous n’avions jamais eu autant de sociétés participantes à ces rendez-vous. Cela montre une réelle volonté de leur part de sortir du bois plutôt que de se cacher derrière l’arbre de la forêt pour rematérialiser le lien avec leurs investisseurs. C’est un signe positif pour les perspectives à venir surtout que l’exercice n’est pas facile : se confronter au public, c’est aussi prendre le risque d’être remis en cause.
Avez-vous été amenés à refuser des participations ?
Nous nous sommes efforcés de pousser les murs et de réorganiser notre planning pour accepter tous ceux qui le désiraient.
Qu’est ce qui manque à votre Salon cette année ? Quelles thématiques ou quels formes de rendez-vous sont absents par manque de temps, de moyens, ou par défaut de maturité (trop prématuré !) et que vous pourriez envisager d’ajouter l’année prochaine ?
Deux choses manquent à mon avis. Nous aurions pu aller plus loin sur les tables rondes sectorielles, notamment sur l’industrie, la grande consommation. Cependant l’idée était de commencer petit, d’avoir un premier feed-back des visiteurs, et de monter en puissance par la suite.
Nous aurions également pu envisager en prenant appui sur la nouvelle technologie de donner accès au Salon, unique en son genre en Europe, à des gens résidant loin de Paris. Nous pourrions travailler en 2015 à permettre une participation aux réunions d’actionnaires ou aux tables rondes sectorielles à distance via des webinaires.
Y aura-t-il des tables rondes ou réunions qui seront filmées et ensuite intégrées sur votre site Internet ?
Toutes les agoras seront filmées et certaines réunions d’actionnaires à la discrétion des entreprises. En revanche, nos tables rondes sectorielles ne le seront pas.
Ceci étant, nous avons cette année un partenariat avec BFM pour relayer l’ambiance et les grandes lignes directrices.
Propos recueillis par Imen Hazgui