L'Europe attendue en nette hausse après la nouvelle volte-face commerciale de Trump

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par Diana Mandia

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en nette hausse lundi à l'ouverture après que le président américain Donald Trump est revenu sur ses menaces de vendredi et a accepté de reporter au 9 juillet la date butoir pour une éventuelle hausse des droits de douane à l'encontre de l'Union européenne (UE).

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait gagner 1,46% à l'ouverture.

Les contrats à terme signalent une hausse de 1,52% pour le Dax à Francfort et de 1,63% pour l'EuroStoxx 50.

Le Stoxx 600 est attendu en hausse de 1,25%.

Les volumes d'échanges devraient toutefois être faibles, les Bourses de Londres et de New York étant fermées pour cause de jours fériés.

La dernière volte-face du locataire de la Maison blanche devrait permettre aux marchés d'actions de commencer la semaine sur une note positive après la séance douloureuse de vendredi, lorsque la menace de Washington d'imposer des droits de douane de 50% à l'UE à partir du 1er juin a fait resurgir le spectre d'une guerre commerciale et fait plonger les Bourses de part et d'autre de l'Atlantique.

Donald Trump est revenu sur ses déclarations dimanche après que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lui a dit que Bruxelles avait besoin de davantage de temps pour parvenir à un accord et lui a demandé de retarder l'imposition des nouveaux droits de douane jusqu'au mois de juillet, afin de la faire coïncider avec celle fixée pour la fin des négociations commerciales avec le bloc.

La concession de Donald Trump ne lève toutefois pas l'incertitude quant à l'issue des négociations commerciales entre Washington et Bruxelles.

"Les marchés ont probablement estimé - à juste titre - que les droits de douane entre les États-Unis et l'UE n'atteindront pas 50%, mais la façon dont nous y parviendrons n'est franchement pas connue à l'heure actuelle", souligne Ray Attrill, analyste chez National Australia Bank.

Le contexte continue en effet d'inciter à la prudence, alors que le Congrès américain travaille toujours sur le projet de réduction d'impôts de Donald Trump, un plan qui soulève encore plus de doutes après la dégradation de la note de la dette américaine par Moody's plus tôt ce mois-ci.

Dans un possible clin d'oeil aux inquiétudes des investisseurs, le président a déclaré dimanche que son projet, adopté d'extrême justesse la semaine dernière par la Chambre des représentants, serait probablement modifié de manière "significative" au Sénat.

La séance sera plutôt calme lundi sur le front des données avant la publication des chiffres de l'inflation française et allemande et de l'indice des prix à la consommation personnelle (PCE) aux États-Unis plus tard dans la semaine.

La présidente de la BCE Christine Lagarde doit s'exprimer lors d'une conférence dans l'après-midi.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse vendredi après les menaces de Donald Trump d'infliger des droits de douane supplémentaires sur les importations américaines en provenance de l'UE et sur les produits d'Apple fabriqués en dehors des Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a cédé 0,61%, le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 0,67% et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 1,00%.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo avance de 0,88% avec l'apaisement des tensions commerciales.

Nippon Steel prend par ailleurs 2,1% après que le président des États-Unis a semblé donner sa bénédiction au rachat d'U.S. Steel par l'entreprise japonaise.

En Chine, les marchés reculent lundi, plombés par les fournisseurs d'automobiles et d'Apple.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai perd 0,3% et le CSI 300 des grandes capitalisations abandonne 0,81%.

La Bourse de Hong Kong recule de 1,15%

TAUX

Les marchés obligataires américains sont fermés lundi.

Sur le marché des changes, le dollar poursuit sa baisse face à un large éventail de devises, les revirements politiques de Donald Trump, ainsi que son projet de loi sur les dépenses et les réductions d'impôts ayant détourné les investisseurs des actifs américains.

Le dollar recule ainsi de 0,27% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro gagne 0,34% à 1,1403 dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole progressent lundi, l'apaisement des tensions commerciales atténuant les inquiétudes concernant l'économie mondiale et la demande de carburant.

Le Brent prend 0,34% à 65,00 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,42% à 61,79 dollars.

AUCUN INDICATEURS ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 26 MAI

(Rédigé par Diana Mandia, édité par Augustin Turpin)