Canal+ obtient le feu vert sud-africain pour son rachat de MultiChoice

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JOHANNESBURG (Reuters) - Canal+ a reçu l'approbation du gendarme sud-africain de la concurrence pour son rachat du géant local de la radiodiffusion MultiChoice, pour 35 milliards de rands (1,85 milliard d?euros), sous réserve de certaines conditions, ont déclaré les deux groupes mercredi.

Cette opération constitue la plus grosse acquisition de l'histoire de Canal+ et marque un tournant dans le paysage médiatique africain, susceptible de remodeler le système de diffusion sur le continent. Il s?inscrit dans une stratégie de consolidation visant à contrer les géants mondiaux du streaming comme Netflix.

"Le groupe fusionné bénéficiera d'une taille accrue, d'une plus grande exposition aux marchés à forte croissance et de la capacité à générer des synergies significatives", a déclaré le président du directoire Maxime Saada dans un communiqué.

Cette opération est d'autant plus cruciale pour Canal+ qu'elle doit lui permettre de dynamiser son cours de Bourse, qui a chuté depuis son introduction à la Bourse de Londres en décembre, à la suite de la scission de son ancienne maison-mère Vivendi.

A Londres, vers 08h40 GMT, l'action prenait 1,95%.

En avril 2024, Canal+, alors propriété de Vivendi, la holding et déjà premier actionnaire de Multichoice, avait fait une offre ferme de 125 rands en numéraire pour chaque action du radiodiffuseur sud-africain.

Les conditions de l'accord incluent un ensemble d?engagements proposés par les parties en vue notamment de soutenir la participation d?entreprises contrôlées par des personnes historiquement défavorisées, ainsi que par des micro, petites et moyennes entreprises dans le secteur audiovisuel sud-africain.

"Ce dispositif garantira le financement des contenus sud-africains de divertissement général et de sport, offrant ainsi aux créateurs locaux une base solide pour leur réussite future", selon un communiqué.

(Rédigé par Nqobile Dludla à Johannesburg et Raechel Thankam Job à Bangalore ; version française Noémie Naudin, édité par Augustin Turpin)