La note hebdo de La Banque Postale

Par les économistes de La Banque Postale

Semaine du 3 juillet au 10 juillet

Note de synthèse

La croissance de l’économie mondiale a accéléré depuis la mi-2016, pour passer d’environ 3 % l’an à 3,5 % un an plus tard, soit sa tendance de moyen terme (calculée depuis 1990). Si cette accélération peut paraître faible, ce rythme est aujourd’hui suffisant pour réduire le chômage dans beaucoup de pays, lorsqu’ils ne sont pas déjà quasiment au plein emploi. C’est le cas outre-Atlantique, où 220 000 créations nettes d’emplois ont été enregistrées en juin. En outre, les enquêtes de conjoncture ont été bonnes pour ce même mois. Cela donne l’image d’une économie américaine résiliente même si des signes de maturité du cycle économique sont perceptibles comme l’érosion des ventes de voitures. En zone euro, un cercle vertueux paraît enclenché, comme le montre l’accélération de la croissance de la production industrielle en Allemagne et l’amorce de son redressement en France. Le taux de chômage a nettement baissé dans la zone euro depuis quatre ans, ce qui stimule la consommation. Plutôt molles en début d’année du fait de la ponction sur le pouvoir d’achat qu’a exercée la hausse du prix du pétrole au tournant de l’année, les ventes au détail rebondissent en mai. Par ailleurs, le Japon confirme qu’il est sorti de sa léthargie. L’enquête de conjoncture de référence (dite Tankan) indique que le climat des affaires est très favorable en juin. En outre, la variation sur un an du salaire mensuel continue de se reprendre assez nettement en mai. Faut-il y voir les prémisses d’une accélération durable des salaires et donc de l’inflation, tant souhaitée par les autorités monétaires japonaises ? A confirmer. Pour une part, cela dépendra de l’évolution du prix du pétrole. Ce dernier a d’abord été porté cette semaine par une réduction des stocks américains mais il est ensuite reparti à la baisse avec l’annonce d’une hausse de la production libyenne. Du côté des marchés, c’est toujours l’idée que la BCE pourrait amorcer une normalisation de sa politique monétaire qui domine. Cela tire naturellement à la hausse les taux à long terme européens, qui entraînent dans leur sillage le taux américain. Les bourses restent pénalisées par ce mouvement haussier des taux d’intérêt, même si les indices européens ont été soutenus par de bons indicateurs économiques. D’ailleurs, une normalisation très graduelle des politiques monétaires dans un environnement économique favorable n’est pas forcément négative pour les Bourses. Enfin, du côté des changes, l’euro est resté ferme contre la monnaie américaine mais sans s’apprécier de nouveau, les forces haussières et baissières s’équilibrant. En revanche, le yen s’est effrité sous l’effet des attentes d’une différence d’orientation entre les politiques monétaires de la Fed et de la BCE d’une part, de la Banque du Japon d’autre part. La livre a aussi été fragilisée par des indicateurs économiques décevants outre-Manche. Retrouvez l'étude complète sur: https://www.labanquepostale.com/legroupe/actualites-publications/etudes/actufi.htm

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