Mi-séance
CAC40 : porté par une détente des taux après un 'PCE' américain plutôt sage
publié le 26/09/2025
(Zonebourse.com) - Le CAC40 qui flirte avec les +0,9% vers 7.870 efface ses pertes hebdomadaires et pourrait finir la semaine dans le vert (gain hebdo de +0,2%).L'Euro-Stoxx50 (+1% à 5.500) gagnerait +0,7 à +0,8% et comblerait un peu son handicap sur les indices US depuis le début du mois de septembre.
La fin du trimestre calendaire approche, les habillages de bilans ont commencé et il ne manquait plus qu'un indicateur 'positif' pour aborder le week-end avec un moral revigoré.Et le chiffre le plus attendu de la semaine constitue justement une bonne surprise : l'indice 'PCE-Core' le plus suivi par la FED se stabilise sagement sous les +2,9% (2,9% attendu mais 3% envisagé, moyennant une hausse séquentielle de +0,2% contre 0,3% attendu) et l'indicateur global ressort à +2,7% comme prévu.
Les 'futures' prennent l'ascenseur à Wall Street et la hausse initiale de +0,2% passe à +0,5%, ce qui va permettre aux indices US de finir la semaine sans grand changement, peut-être sur un baisse de -0,5%, sachant qu'aucune consolidation n'a dépassé -2% depuis la mi-juin à Wall Street, malgré 28 records absolus du S&P500 (et 15% gagne depuis le 20 juin dernier). Les derniers jours ont été marqués par un mouvement d'aversion au risque peu prononcé, suite à des déclarations moins accommodantes que prévu de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, et des indicateurs économiques américains robustes qui ont contribué à raviver les inquiétudes sur les taux.
A l'exception de Stephen Miran (courroie de transmission de D.Trump, pro-baisse des taux vers 2,00%) plusieurs membres de la FED, dont Jerome Powell- on tenu des propos plutôt restrictifs cette semaine après la première baisse de taux de l'institution en plus de neuf mois.Jerome Powell a également fait part mardi de son inquiétude concernant la pérennité du marché de l'IA, déclarant que 'à bien des égards, les cours des actions étaient assez élevés', ce qui a conduit Wall Street à aligner trois séances consécutives de repli (mais ce vendredi ne sera pas la 4ème).'Depuis plusieurs mois, les avertissements sur la formation d'une bulle liée à l'IA sont de plus en plus fréquents, malgré les niveaux records atteints par les places boursières américaines', rappelle à cet égard Grégoire Kounowski, conseiller d'investissement chez la plateforme de gestion de fortune Norman K.
Pour les analystes de Danske Bank, les événements des derniers jours(croissance du PIB revue à +3,8% contre +3% initialement, dépenses des ménages à +0,6% contre 0,4% attendu) sont venus mettre fin au scénario des 'goldilocks', cette situation 'ni trop chaude, ni trop froide' qui se caractérise par une croissance modérée, une inflation maîtrisée et des taux d'intérêt bas, à savoir un environnement parfait pour les marchés.Le nouveau cycle d'assouplissement de la Fed ayant été largement anticipé, beaucoup de bonnes nouvelles sont aujourd'hui intégrées dans les cours.Le sentiment des investisseurs pourrait également évoluer à 16h00 avec la publication des résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan sur le moral des ménages américains... en attendant, les revenus des ménages ont augmenté de +0,4%, contre +0,3% anticipé.Les taux longs continuent de se tendre, soutenus par des perspectives de taux moins favorable.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans ne réagit guère à la 'sagesse' du PCE et reste ancré vers 4,17% (il touche un plus haut de trois semaines), le '30 ans' efface -1,5Pt vers 4,738% (détente plus que symbolique).En Europe, le Bund allemand se détend de 2,77% vers 2,74%, nos OAT de -4,5Pts vers 3,568%, les BTP de -3,2Pts vers 3,612%.Le dollar interrompt son rebond technique des derniers jours, qui avait été motivé par la progression des rendements obligataires aux Etats-Unis, mais l'euro qui grappille +0,2% à 1,1685, ne parvient pas à repasser au-dessus de la barre des 1,17 qu'il avait enfoncée la veille.Le marché du pétrole consolide à l'horizontal vers 68,8$ pour le Brent à Londres, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progresse d'environ 0,1% à 65,3$: avec un gain de plus de 4%, c'est sa meilleure semaine depuis le mois de juin.Le baril est porté par un nouvel épisode de tensions géopolitiques, alors que plusieurs bombardiers stratégiques russes se sont approchés hier de l'espace aérien américain au-dessus de l'Alaska, avant d'être interceptés par quatre avions F-16.
A 3755 dollars, l'once d'or continue de camper à des niveaux records, une vigueur qui a inquiété récemment certains observateurs, qui y voient le signe que les marchés se positionnent de manière défensive en privilégiant des valeurs sûres.'On entend beaucoup dire que ce rally constituerait une mauvaise nouvelle pour le sentiment de marché', réagit Michael Brown, le stratège de Pepperstone.'Pourtant, il suffit de rappeler que l'or et le S&P ont progressé de concert ces trois dernières années, ce qui devrait suffire à balayer l'idée selon laquelle la hausse des métaux précieux serait forcément un signe de risque baissier', assure-t-il.Copyright (c) 2025 Zonebourse.com - All rights reserved.