PEUGEOT : La détresse du secteur automobile !

Publié le 21/11/2008 - 09h06

Déroutant ! après le séisme qui a secoué le secteur financier et modifié l’ordre de l’échiquier mondial…., la réplique la plus forte atteint le secteur automobile, touché à la fois par la crise économique et par la crise du crédit.
Aux Etats-Unis, le secteur semble jouer sa dernière carte et la question qui taraude les esprits est de savoir si les trois principaux acteurs du marché pourront s’offrir le luxe d’attendre janvier et le nouveau Président pour survivre à la crise .
La plaidoirie des « Big Three » américains (General Motors, Ford et Chrysler) devant le Congrès pour obtenir un plan d’urgence de 25 milliards de dollars a alimenté les inquiétudes, d’autant qu’ils en sont repartis les mains vides.
En Europe, l’automobile est aussi l’objet de toutes les attentions et le secteur doit aujourd’hui affronter la plus forte baisse des ventes depuis 15 ans. Des mesures de baisse de production, d’arrêt partiel, de suppression de postes ont été prises par la majorité des constructeurs européens
Aujourd’hui, la capitalisation boursière de PEUGEOT est inférieure à celle d’ILIAD ou d’EUTELSAT et trois fois inférieure à celle d’HERMES pour ne citer qu’elles.
Graphiquement, le titre renoue avec des cours d’octobre 1992 sur un chandelier mensuel le plus mauvais de tout son historique. A 12,80 EUR, le titre a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le début du mois et 75% depuis janvier. Les cours sont actuellement à près de 200% de leur moyenne à 20 semaines, du jamais vu. Dans le contexte actuel, l’irrationnel cotoie l’excessif et toute la palette des sentiments les plus extrêmes. Concernant PEUGEOT, le support parait extrême, le chandelier engageant et les volumes toujours présents.
Les rebonds techniques naissent dans le pessimisme ??? on broie du noir, on n’est peut-être plus très éloigné du plancher alors. A New-York, les discussions se poursuivent au Sénat ; GENERAL MOTORS et FORD ont fait un volte-face impressionnant après que les sénateurs des états les plus concernés eurent annoncé un accord autorisant l’industrie automobile à utiliser 25 milliards de dollars de prêts du département de l’Energie pour faire face à la crise ; Cet accord pourrait être prochainement présenté au Congrès.
Voilà qui pourrait donner à PEUGEOT une occasion de corriger ses derniers excès et de reconquérir une partie du terrain cédé. On pourrait alors revoir des cibles à 15 et 16 EUR. Si tel n’est pas le cas et que le titre décide d’aller au bout de ses excès en enfonçant son plus bas à 12,30 EUR, il devrait alors venir tutoyer le support de 1991 à 10,90 EUR.

Surveillance : En surveillance. Surveiller la sortie du range 12.3 / 13.1.