L’incertitude politique est là pour durer. Ce qui va se traduire par un ralentissement de l’économie mondiale ; mais pas au point d’envisager un recul de la croissance. Il faut dire que les réglages monétaires vont devenir plus accommodants. Le « passage à vide » pourrait durer de l’été 2019 au printemps 2020.
Dans un premier temps, l’ambiance de marché sera risk-off. A l’horizon d’un an, elle pourrait s’améliorer.

Nous restons neutres à trois mois sur le marché des titres d’Etat. Les taux longs se maintiendraient à un très bas niveau en Zone Euro et pourraient baisser encore un peu aux Etats-Unis. L’environnement de croissance et de politique monétaire justifie cela et le mouvement est amplifié par la prudence qui règne sur les marchés de capitaux. Sur les pays périphériques de la Zone Euro, nous maintenons une position dans l’ensemble constructive, mais discriminante : distanciée sur l’Italie et plus confiante sur l’Espagne et l’Italie. A douze mois, nous adoptons une position de maintien des taux à des niveaux bas aux Etats-Unis et en Zone Euro.

A trois mois, nous restons neutres sur le Credit Investment Grade et passons souspondérés pour le High Yield. Les fondamentaux deviennent moins et les facteurs techniques restent moyens, surtout sur le High Yield (avec qui plus est un risque spécifique qui est très présent). Les spreads de Credit sont repassés au-dessus de leurs moyennes de long terme ; les valorisations sont donc plus attractives.
A douze mois, nous restons confiants sur un soutien réaffirmé des banques centrales qui devrait supporter le crédit et permettre un retour des spreads IG au minimum sous leur moyenne long terme.