
Jean-François Michelitz
Sales Executive chez Franklin Templeton
Investir dans les infrastructures avec le fonds vedette de Franklin Templeton
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Publié le 27 Juin 2025
Géré par ClearBridge Investments, l’un des gérants spécialisés de Franklin Templeton, le fonds FTGF ClearBridge Infrastructure Value Fund* (IE00BD4GTQ32) proposé sur easybourse.com est positionné comme son nom l’indique sur le thème des infrastructures. Quelle définition avez-vous du sujet ?
La notion d’infrastructures reste parfois floue, tant elle englobe des réalités très diverses.
Pour ce qui est du fonds FTGF ClearBridge Infrastructure Value Fund, le portefeuille se compose de deux grands types d’actifs :
1. Le cœur des infrastructures : services réglementés et contractuels (eau, électricité, gaz, énergies renouvelables), offrant des revenus défensifs et stables.
2. Infrastructures de croissance : actifs payés par les usagers (routes, chemins de fer, ports, aéroports, ponts), générant des revenus plus sensibles à la demande.
En quoi ce thème des infrastructures est-il porteur ?
Plusieurs facteurs macroéconomiques expliquent l’intérêt croissant pour cette classe d’actifs.
Tout d’abord, l’environnement de taux bas. Si l’on observe l’évolution des taux depuis les années 1980, on constate qu’en période de baisse des taux, les infrastructures tendent à surperformer les actions internationales sur des horizons de un, trois ou cinq ans. Ce phénomène s’est d’ailleurs confirmé depuis fin février 2024 versus le MSCI AC World.
Or, nous pensons que les taux resteront durablement bas, malgré les incertitudes liées notamment aux politiques douanières et aux risques associés à l’administration Trump. L’inflation aux États-Unis comme en Europe suit actuellement une trajectoire baissière, portée entre autres par la diminution des prix de l’énergie.
Autre élément notable : les rendements des infrastructures apparaissent en décalage par rapport aux rendements des fonds propres. Actuellement, il existe un retard à combler entre l’EBITDA généré par les portefeuilles et les rendements constatés.
Cette décorrélation est d’autant plus marquée que l’on observe une différence importante de valorisation (près de 300 milliards de dollars) entre infrastructures cotées et non cotées, les premières affichant un net retard.
Au-delà de ces aspects financiers, les infrastructures présentent plusieurs atouts fondamentaux : elles offrent des revenus stables reposant sur les bases d’actifs sous jacentes et une visibilité de long terme, accordant une stabilité dans les dividendes payés, y compris dans des contextes conjoncturels perturbés. La majorité des projets reposent sur des contrats de concession très encadrés, conclus entre les États et des opérateurs privés, sur des durées longues — généralement entre sept et dix ans. Ces contrats assurent des flux de revenus prévisibles et souvent indexés sur l’inflation, offrant ainsi une protection naturelle contre cette dernière.
Outre les arguments conjoncturels, certaines tendances structurelles renforcent l’attrait des infrastructures…
Ces tendances structurelles sont multiples.
• Transition énergétique : Les objectifs de décarbonation fixés par l’accord de Paris imposent une électrification massive des économies, nécessitant le développement de nouvelles infrastructures.
• Explosion des besoins en data : On prévoit un quasi-quadruplement des flux de données d’ici 2035, ce qui exigera des investissements considérables (capex) pour moderniser et entretenir les réseaux.
• Essor de l’intelligence artificielle : Même avec des modèles plus économes en énergie, l’IA générera une demande accrue en électricité décarbonée.
• Souveraineté et défense : La reconfiguration des chaînes de valeur et la recherche d’indépendance stratégique passent également par le développement de nouvelles infrastructures.
Pouvez-vous nous parler de l’équipe de gestion ?
L’équipe en charge de cette thématique est stable, expérimentée et bénéficie d’un long track record. C’est une des plus importantes dans le monde, incluant de nombreux analystes. Basée en Australie, elle bénéficie d’un terrain d’expérimentation pionnier depuis 2006, date de création du modèle propriétaire RARE (Risk-Adjusted Return on Equity) 200, qui a conduit au lancement du fonds en 2010.
Qu’est-ce que le modèle RARE 200 ?
Le modèle RARE 200 permet de sélectionner les titres en tenant compte de facteurs absents des approches classiques du marché — notamment la durabilité, la liquidité et les taux de rendement. À partir d’un univers initial de 600 titres, le modèle identifie 200 sociétés répondant à un objectif de rendement ajusté du risque, indexé sur l’inflation.
Sur cette base, une analyse fondamentale approfondie permet de constituer un portefeuille resserré de 30 à 60 valeurs offrant des rendements excédentaires. À chaque étape du processus, l’équipe de gestion des risques intervient. Enfin, une analyse macroéconomique, politique et réglementaire (« top-down ») affine la construction finale du portefeuille et la taille des positions.
Qu’en est-il de son positionnement géographique et sectoriel ?
Le fonds n’a pas vocation à s’exposer aux pays émergents, sauf opportunités exceptionnelles (exemple : Brésil, énergies renouvelables).
Les secteurs actuellement privilégiés sont :
• l’électrification (chemins de fer, fret ferroviaire aux États-Unis en fort développement),
• les infrastructures énergétiques,
• les aéroports,
• l’eau,
• les routes à péage,
• le gaz liquéfié destiné au marché européen.
Sur le plan géographique, les Etats-Unis ont quelque peu laissé place à l’Europe. Ce switch a-t-il vocation à se poursuivre ?
L’Europe, et en particulier l’Allemagne, pourrait constituer un nouveau moteur d’opportunités : la levée du plafond de la dette allemande ouvre la voie à de nouveaux investissements, notamment dans les infrastructures.
Sur le front sectoriel, le pétrole semble exclu de l’univers d’investissement ?
Le fonds exclut les infrastructures dont les revenus dépendent directement de la volatilité des matières premières transportées, comme le pétrole.
Quel est l’objectif du portefeuille du fonds ?
Le portefeuille est conçu pour capter les hausses tout en limitant les baisses. L’objectif est de délivrer, sur un cycle économique, une performance supérieure à l’inflation des pays du G7 + 5,5 %, en suivant le benchmark FTSE Global Core Infrastructure.
Qu’en est-il de l’historique de performance du fonds ?
Sur trois ans, la performance a été affectée par la remontée des taux en 2022, avec un impact comparable à celui observé sur l’ensemble de la classe d’actifs obligataires. Ceci étant, il ressort au-dessus de la moyenne de la catégorie Morningstar qui se situe à -5 %, avec des fonds allant de -20 % à -40 %.
Le fonds a démontré un comportement défensif tout en maintenant un dynamisme solide sur cinq ans, avec une volatilité autour de 12 %.
En ce début d’année complexe pour de nombreuses classes d’actifs, le fonds a bien résisté par rapport à son objectif et à son benchmark. Le portefeuille affiche une rentabilité d’environ 14 %, contre un besoin de 8 à 10 % pour atteindre les objectifs de performance.
Le retard observé entre la performance du fonds et la croissance de l’EBITDA constitue un réel levier de potentiel.
Quels sont les principaux risques identifiés ?
Le principal risque reste celui d’un choc macroéconomique majeur — une incertitude excessive pourrait entraîner une récession mondiale, avec des répercussions directes sur le secteur.
Pour conclure ?
Le fonds FTGF ClearBridge Infrastructure Value Fund offre ainsi un profil équilibré : dynamique (grâce à des revenus élevés et prévisibles), défensif (protection contre l’inflation), et bénéficiant d’un momentum intéressant en termes de valorisation. Historiquement, ses performances de long terme se sont avérées solides une fois le pic des taux passé.
*Un compartiment de Franklin Templeton Global Funds plc (« FTGF »). FTGF est une société d’investissement à capital variable organisée en organisme de placement collectif en valeurs mobilières (« OPCVM »). FTGF est agréée en Irlande par la Banque Centrale d’Irlande.
Consultez la fiche valeur Achat/Vente du fonds FTGF ClearBridge Infrastructure Value Fund (IE00BD4GTQ32) en cliquant ici et découvrez les 10 principales positions du portefeuille
AVERTISSEMENT

Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement. Il n’a aucune valeur contractuelle et ne constitue en aucun cas un conseil en investissement. Ni Easybourse ni Franklin Templeton ne sauraient être tenus responsables d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article. Le placement en bourse est soumis aux fluctuations et aux aléas des marchés financiers. Il comporte un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances à venir. Elles ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en rien une garantie de performances futures.
La notion d’infrastructures reste parfois floue, tant elle englobe des réalités très diverses.
Pour ce qui est du fonds FTGF ClearBridge Infrastructure Value Fund, le portefeuille se compose de deux grands types d’actifs :
1. Le cœur des infrastructures : services réglementés et contractuels (eau, électricité, gaz, énergies renouvelables), offrant des revenus défensifs et stables.
2. Infrastructures de croissance : actifs payés par les usagers (routes, chemins de fer, ports, aéroports, ponts), générant des revenus plus sensibles à la demande.
En quoi ce thème des infrastructures est-il porteur ?
Plusieurs facteurs macroéconomiques expliquent l’intérêt croissant pour cette classe d’actifs.
Tout d’abord, l’environnement de taux bas. Si l’on observe l’évolution des taux depuis les années 1980, on constate qu’en période de baisse des taux, les infrastructures tendent à surperformer les actions internationales sur des horizons de un, trois ou cinq ans. Ce phénomène s’est d’ailleurs confirmé depuis fin février 2024 versus le MSCI AC World.
Or, nous pensons que les taux resteront durablement bas, malgré les incertitudes liées notamment aux politiques douanières et aux risques associés à l’administration Trump. L’inflation aux États-Unis comme en Europe suit actuellement une trajectoire baissière, portée entre autres par la diminution des prix de l’énergie.
Autre élément notable : les rendements des infrastructures apparaissent en décalage par rapport aux rendements des fonds propres. Actuellement, il existe un retard à combler entre l’EBITDA généré par les portefeuilles et les rendements constatés.
Cette décorrélation est d’autant plus marquée que l’on observe une différence importante de valorisation (près de 300 milliards de dollars) entre infrastructures cotées et non cotées, les premières affichant un net retard.
Au-delà de ces aspects financiers, les infrastructures présentent plusieurs atouts fondamentaux : elles offrent des revenus stables reposant sur les bases d’actifs sous jacentes et une visibilité de long terme, accordant une stabilité dans les dividendes payés, y compris dans des contextes conjoncturels perturbés. La majorité des projets reposent sur des contrats de concession très encadrés, conclus entre les États et des opérateurs privés, sur des durées longues — généralement entre sept et dix ans. Ces contrats assurent des flux de revenus prévisibles et souvent indexés sur l’inflation, offrant ainsi une protection naturelle contre cette dernière.
Outre les arguments conjoncturels, certaines tendances structurelles renforcent l’attrait des infrastructures…
Ces tendances structurelles sont multiples.
• Transition énergétique : Les objectifs de décarbonation fixés par l’accord de Paris imposent une électrification massive des économies, nécessitant le développement de nouvelles infrastructures.
• Explosion des besoins en data : On prévoit un quasi-quadruplement des flux de données d’ici 2035, ce qui exigera des investissements considérables (capex) pour moderniser et entretenir les réseaux.
• Essor de l’intelligence artificielle : Même avec des modèles plus économes en énergie, l’IA générera une demande accrue en électricité décarbonée.
• Souveraineté et défense : La reconfiguration des chaînes de valeur et la recherche d’indépendance stratégique passent également par le développement de nouvelles infrastructures.
Pouvez-vous nous parler de l’équipe de gestion ?
L’équipe en charge de cette thématique est stable, expérimentée et bénéficie d’un long track record. C’est une des plus importantes dans le monde, incluant de nombreux analystes. Basée en Australie, elle bénéficie d’un terrain d’expérimentation pionnier depuis 2006, date de création du modèle propriétaire RARE (Risk-Adjusted Return on Equity) 200, qui a conduit au lancement du fonds en 2010.
Qu’est-ce que le modèle RARE 200 ?
Le modèle RARE 200 permet de sélectionner les titres en tenant compte de facteurs absents des approches classiques du marché — notamment la durabilité, la liquidité et les taux de rendement. À partir d’un univers initial de 600 titres, le modèle identifie 200 sociétés répondant à un objectif de rendement ajusté du risque, indexé sur l’inflation.
Sur cette base, une analyse fondamentale approfondie permet de constituer un portefeuille resserré de 30 à 60 valeurs offrant des rendements excédentaires. À chaque étape du processus, l’équipe de gestion des risques intervient. Enfin, une analyse macroéconomique, politique et réglementaire (« top-down ») affine la construction finale du portefeuille et la taille des positions.
Qu’en est-il de son positionnement géographique et sectoriel ?
Le fonds n’a pas vocation à s’exposer aux pays émergents, sauf opportunités exceptionnelles (exemple : Brésil, énergies renouvelables).
Les secteurs actuellement privilégiés sont :
• l’électrification (chemins de fer, fret ferroviaire aux États-Unis en fort développement),
• les infrastructures énergétiques,
• les aéroports,
• l’eau,
• les routes à péage,
• le gaz liquéfié destiné au marché européen.
Sur le plan géographique, les Etats-Unis ont quelque peu laissé place à l’Europe. Ce switch a-t-il vocation à se poursuivre ?
L’Europe, et en particulier l’Allemagne, pourrait constituer un nouveau moteur d’opportunités : la levée du plafond de la dette allemande ouvre la voie à de nouveaux investissements, notamment dans les infrastructures.
Sur le front sectoriel, le pétrole semble exclu de l’univers d’investissement ?
Le fonds exclut les infrastructures dont les revenus dépendent directement de la volatilité des matières premières transportées, comme le pétrole.
Quel est l’objectif du portefeuille du fonds ?
Le portefeuille est conçu pour capter les hausses tout en limitant les baisses. L’objectif est de délivrer, sur un cycle économique, une performance supérieure à l’inflation des pays du G7 + 5,5 %, en suivant le benchmark FTSE Global Core Infrastructure.
Qu’en est-il de l’historique de performance du fonds ?
Sur trois ans, la performance a été affectée par la remontée des taux en 2022, avec un impact comparable à celui observé sur l’ensemble de la classe d’actifs obligataires. Ceci étant, il ressort au-dessus de la moyenne de la catégorie Morningstar qui se situe à -5 %, avec des fonds allant de -20 % à -40 %.
Le fonds a démontré un comportement défensif tout en maintenant un dynamisme solide sur cinq ans, avec une volatilité autour de 12 %.
En ce début d’année complexe pour de nombreuses classes d’actifs, le fonds a bien résisté par rapport à son objectif et à son benchmark. Le portefeuille affiche une rentabilité d’environ 14 %, contre un besoin de 8 à 10 % pour atteindre les objectifs de performance.
Le retard observé entre la performance du fonds et la croissance de l’EBITDA constitue un réel levier de potentiel.
Quels sont les principaux risques identifiés ?
Le principal risque reste celui d’un choc macroéconomique majeur — une incertitude excessive pourrait entraîner une récession mondiale, avec des répercussions directes sur le secteur.
Pour conclure ?
Le fonds FTGF ClearBridge Infrastructure Value Fund offre ainsi un profil équilibré : dynamique (grâce à des revenus élevés et prévisibles), défensif (protection contre l’inflation), et bénéficiant d’un momentum intéressant en termes de valorisation. Historiquement, ses performances de long terme se sont avérées solides une fois le pic des taux passé.
*Un compartiment de Franklin Templeton Global Funds plc (« FTGF »). FTGF est une société d’investissement à capital variable organisée en organisme de placement collectif en valeurs mobilières (« OPCVM »). FTGF est agréée en Irlande par la Banque Centrale d’Irlande.
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Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement. Il n’a aucune valeur contractuelle et ne constitue en aucun cas un conseil en investissement. Ni Easybourse ni Franklin Templeton ne sauraient être tenus responsables d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article. Le placement en bourse est soumis aux fluctuations et aux aléas des marchés financiers. Il comporte un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances à venir. Elles ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en rien une garantie de performances futures.
Imen Hazgui