La détente sur les taux soutient les actions en clôture
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes, hormis Londres, ont terminé en hausse mercredi et Wall Street était également dans le vert à la mi-séance dans un contexte d'espoir d'une baisse des taux d'intérêt sur fond de ralentissement des pressions inflationnistes et d'atterrissage en douceur de l'économie américaine.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,24% à 7.267,64 points. Le Footsie britannique, plombé notamment par les valeurs financières après que des sources ont rapporté à Reuters que quatre banques avaient quitté l'initiative pour le climat "Science Based Targets", soutenue par les Nations unies, a reculé de 0,43%. Le Dax allemand a avancé plus nettement, de 1,09%, grâce notamment à l'automobile, dans le sillage de General Motors (+9,64%).
L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,54%, le FTSEurofirst 300 de 0,37% et le Stoxx 600 de 0,43%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,11%, le Standard & Poor's 500 0,16% et le Nasdaq 0,12%.
Dix des onze principaux secteurs du S&P 500 sont dans le vert, avec l'indice des nouvelles technologies (+0,21%) en tête, tandis que l'indice Russell 2000 des petites capitalisation croît de 0,97%.
En attendant l'indicateur PCE des prix aux Etats-Unis, qui sera publié jeudi, et le Livre beige de la Fed prévu ce mercredi à 19h00 GMT, la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a confirmé une résistance de l'économie américaine, ce qui permettrait à la Fed de faire refluer les prix sans tomber en récession.
"Les marchés commencent à s'adapter à l'idée qu'il y aura effectivement un atterrissage en douceur et que des taux d'intérêt plus bas ou des taux d'intérêt stables prévaudront tout au long de 2024", commente Peter Andersen, fondateur d'Andersen Capital Management à Boston.
Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Fed, n'a en outre pas exclu mardi soir une baisse du coût du crédit aux Etats-Unis dans les mois à venir, tandis que le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré mercredi s'attendre à un ralentissement de la croissance économique et à une poursuite de la baisse de l'inflation aux Etats-Unis.
En Allemagne, les prix à la consommation ont ralenti en novembre, à 2,3% sur un an, sous l'effet d'une baisse des tarifs de l'énergie. Les chiffres pour l'ensemble de la zone euro seront publiés jeudi, mais les marchés anticipent également un ralentissement des pressions inflationnistes dans le bloc monétaire.
Une baisse de 110 points de base (pdb) des taux de la Banque centrale européenne (BCE) est actuellement prévu par les marchés monétaires pour 2024, contre 95 pdb mardi..
VALEURS EN EUROPE
A Paris, les valeurs liées à l'automobile (+2,35%), aux nouvelles technologies (+1,65%) et à l'immobilier (+1,63%) ont enregistré les meilleurs performances sectorielles. Ce dernier secteur, sensible aux variations sur les taux d'intérêt, a touché en séance un sommet depuis mars.
Dans l'actualité des entreprises, TotalEnergies (-2,38%) a pâti de l'abaissement du conseil de Jefferies à "conserver".
Philips (-3,66%) a souffert d'un avertissement l'autorité de sanitaire aux Etats-Unis sur ses appareils respiratoires.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans a reculé de près de sept points de base, à 2,429%, après avoir touché en séance un creux de quatre mois, à 2,411%. Le deux ans a chuté de près de dix points, à 2,821%.
Aux Etats-Unis, les rendements de ces deux échéances s'affichent respectivement à 4,3033% (-4 points) et 4,6702% (-7 points).
CHANGES Le dollar rebondit mercredi, de 0,19%, face à un panier de devises de référence après être tombé la veille à un creux de plus de trois mois. Le billet vert s'achemine cependant vers un repli de 3,7% sur l'ensemble du mois de novembre, sa plus forte baisse mensuelle en un an.
L'euro s'affiche à 1,0969 dollar (-0,19%) et la livre sterling à 1,2685 dollar (-0,06%).
PÉTROLE
Les marché pétrolier progresse à la veille de la réunion ministérielle de l'Opep+ qui pourrait décider de réduire de nouveau ses quotas de production pour l'an prochain.
Le Brent gagne 0,75% à 82,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,97% à 77,15 dollars.
A SUIVRE JEUDI :
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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