Droits de douane : les contre-mesures de l'UE restent suspendues jusqu'au 1er août
BRUXELLES (Reuters) - Les contre-mesures que l'Union européenne prévoit d'imposer en réponse aux droits de douane mis en place par les États-Unis sur l'acier et l'aluminium resteront suspendues jusqu'au 1er août, a déclaré dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi qu'il imposerait des droits de douane de 30% aux produits importés de l'Union européenne à partir du 1er août si aucun accord commercial n'est conclu d'ici là.
Ces barrières douanières s'ajouteraient à celles que les États-Unis ont déjà imposé ou menacent d'imposer à certains secteurs d'activité.
Tout en annonçant que les mesures de rétorsion des Vingt-Sept n'entreraient pas en vigueur avant le 1er août, Ursula von der Leyen a déclaré pendant une conférence de presse que l'UE "continuerait à préparer d'autres contre-mesures afin d'être parfaitement prête".
Un premier paquet de contre-mesures aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium, qui toucherait 21 milliards d'euros (24,6 milliards de dollars) de biens américains, a été suspendu en avril pour une durée de 90 jours afin de laisser du temps pour les négociations.
La suspension devait expirer lundi, date limite initialement fixée par Donald Trump pour conclure des accords commerciaux.
Un deuxième train de contre-mesures est en préparation depuis le mois de mai et viserait 72 milliards d'euros de marchandises américaines importées, mais ces mesures n'ont pas encore été rendues publiques et la liste finale doit être approuvée par les États membres.
Ursula Von der Leyen a ajouté que le recours à l'instrument européen de lutte contre la coercition, évoqué notamment par Emmanuel Macron, n'était pas encore à l'ordre du jour.
"L'instrument (anti-coercition) est créé pour des situations extraordinaires, nous n'en sommes pas encore là", a-t-elle dit.
Cet instrument permet à l'Union européenne de prendre des mesures de rétorsion à l'encontre des pays tiers qui exercent une pression économique sur les États membres de l'UE pour qu'ils modifient leurs politiques.
Les mesures de rétorsion possibles pourraient inclure une restriction de l'accès au marché de l'UE pour les biens et les services, ainsi que d'autres mesures économiques liées à des domaines tels que les investissements directs étrangers, les marchés financiers et les contrôles à l'exportation.
(Rédigé par Julia Payne et Charlotte Van Campenhout; version française Tangi Salaün)
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