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CAC40: enfonce les 7400 pts à quelques heures de l'emploi US
publié le 06/09/2024
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède 0,6%, autour des 7390 points, avec Renault (-2%) ainsi que Kering (-2%) qui poursuit sa dégringolade avec près de -7% en cinq séances (et -39% depuis le début d'année). Sur l'ensemble de la semaine, le CAC accuse pour l'instant une baisse de 2,6%, confirmant la triste réputation de septembre considéré comme le plus mauvais mois de l'année pour les indices boursiers.
'Nous nous attendons à ce que le mois de septembre reste chahuté', prévient Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.'Aucune valeur n'est à l'abri, même pas Hermès. Il faut pourtant reconnaître que c'est rare de retrouver le groupe de luxe en tête des baisses du CAC 40', souligne l'analyste.'Ce qui est peut-être inquiétant cette année, c'est le niveau de la liquidité qui reste anormalement basse pour la saison', ajoute-t-il.
'Qui dit liquidité en baisse, dit plus grande volatilité', poursuit le stratège. 'Cela incite à la prudence à court terme', conclut-il.La tendance devrait demeurer volatile jusqu'à la parution, à 14h30, des chiffres sur l'emploi américain pour le mois d'août.Les investisseurs ont compris que l'emploi était devenu le principal facteur dont dépendront les prochaines décisions de la Fed, à commencer par l'ampleur de ses prochaines baisses de taux susceptibles de dicter la tendance des prochains mois sur les marchés financiers.
Actuellement, sur le marché à terme américain, la probabilité d'une baisse de taux de 50 points de base de la Fed ce mois-ci est évaluée à 41% alors qu'elle se situe à 59% pour un assouplissement de seulement 25 points.Les économistes s'attendent à 165.000 créations d'emplois sur le mois écoulé, contre 114.00 en juillet, avec un taux de chômage stable à 4,3%.Le rendez-vous de l'emploi est attendu avec d'autant plus anxiété que la dernière livraison s'était montrée très décevante, ce qui avait entraîné une vive correction des indices boursiers.
'La grande question est de savoir si cette déception n'a constitué qu'un petit accroc ou s'il s'agit du début d'une détérioration qui pourrait être bien plus sérieuse', s'interroge Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.En attendant, la production française se replie en juillet sur un mois dans l'industrie manufacturière (‑0,9% après +0,9% en juin) comme dans l'ensemble de l'industrie (‑0,5% après +0,8%), selon les données CVS-CJO de l'Insee. Par ailleurs, en juillet 2024, le solde commercial de la France s'est amélioré très légèrement selon les données CVS-CJO de l'administration des douanes, le déficit s'étant ainsi établi à 5,88 milliards d'euros après 5,98 milliards en juin.
Sur le compartiment obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule vers 3,70%, dans une fourchette étroite en attendant les statistiques de l'emploi, tandis que celui des Bunds de même échéance se détend à 2,16%.Le marché pétrolier est également dans l'attente des statistiques avec un baril de Brent en légère hausse de 0,4% à 73,1 dollars.Dans l'actualité des sociétés tricolores, le Groupe Stef a publié un CA de 2325 ME au titre du 1er semestre, en hausse de 6,7% par rapport à la même période un an plus tôt avec un résultat net part du groupe de 68 ME, en repli de 28,3%.Rubis publie un chiffre d'affaires de 3339 ME au titre du 1er semestre 2024, stable par rapport à la même période un an plus tôt avec un résultat net consolidé part du groupe de 130 ME, soit une baisse de 24% (ou -4% à base comparable).
Airbus a annoncé vendredi avoir livré 47 appareils à 31 clients au cours du mois d'août, contre un chiffre de 52 sur le même mois de l'an dernier.Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.