Pré-clôture
CAC40: quasi stable, W-Street salue le mauvais 'Conf'board'
publié le 29/04/2025
(CercleFinance.com) - On se dirige tout droit vers une séance où il ne se passera rien : Bourse de Paris évolue en territoire négatif depuis 11H30 et perd entre -0,1 et -0,3% depuis l'ouverture de Wall Street... les écarts restant étriqués, autour d'un pivot de 7560 points.
Les pertes du CAC40 seraient certainement supérieures à -0,5% sans l'envolée de Capgemini (+4,5%) alors que Schneider Electric perd -6,4%), Legrand -3% et LVMH -2% (sous 490E).Wall Street a rouvert sans direction au lendemain d'une séance qui s'est conclue sans tendance décelable (avec des écarts insignifiants), les scores évoluent peu (+0,2 à +0,3% sur le 'S&P' et du Nasdaq, le Dow Jones progresse de +0,6%).
Ce basculement en territoire positif semble illustrer le principe 'mauvaise nouvelle = bonne nouvelle' : en effet, la confiance du consommateur américain se dégrade de -7,9 points pour s'établir à 86 pour le mois qui s'achève, contre 93,9 en mars.L'enquête mensuelle du Conference Board précise que si l'indice de la situation présente ne s'est tassé que de 0,9 point à 133,5, celui des attentes a plongé de 12,5 points à 54,4, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis octobre 2011.
L'indice des attentes -basé sur les perspectives à court terme pour les revenus, les affaires et les conditions du marché du travail- ressort aussi bien inférieur au seuil des 80, qui signale habituellement une récession à venir.Même thématique, même punition en Europe : l'indice du sentiment économique (ESI) a baissé de 1,4 point en avril 2025 dans l'ensemble de l'Union européenne (à 94,4) comme dans la zone euro (à 93,6), selon les résultats de l'enquête mensuelle de la Commission européenne.
A l'échelle de l'UE, le déclin de l'indice résulte d'une baisse marquée de la confiance chez les ménages, dans les ventes au détail et dans une moindre mesure dans les services, alors qu'elle est restée à peu près stable dans l'industrie et la construction.L'indicateur des anticipations d'emploi (IEE) a continué de reculer dans l'UE (-0,7 point à 96,9), tandis qu'il est resté inchangé dans la zone euro (à 96,5). Les deux indicateurs obtiennent ainsi des résultats inférieurs à leurs moyennes à long terme respectives.
Demain, les investisseurs découvriront les premières estimations de la croissance au 1er trimestre aux Etats-Unis et en zone euro, puis les résultats de Microsoft et Meta dans la soirée.De nombreuses entreprises européennes de la trempe d'adidas, Capgemini, Deutsche Bank, HSBC, Schneider Electric ou Novartis ont dévoilé leurs performances de premier trimestre ces dernières heures.Aux Etats-Unis, ce sont les publications de groupes de premier plan comme Coca-Cola, Pfizer, Honeywell, Spotify ou UPS qui animent les conversations à Wall Street.
Toutefois, les choses sérieuses commenceront véritablement demain avec une séances marquée par une avalanche de résultats de sociétés et d'indicateurs économiques qui prendra les allures d'un 'Super Wednesday' juste avant le congé du 1er mai.Au lieu de s'interroger sur l'imminence supposée d'une récession qui pourrait ne pas se concrétiser, ils vont enfin pouvoir s'appuyer sur des chiffres concrets en épluchant les comptes des sociétés et les dernières statistiques.Ils chercheront dans ces chiffres des éléments de réponse à la question qui les taraude depuis un moment maintenant, à savoir ce que la guerre commerciale pourrait causer comme dégâts sur les perspectives de profits.
'Les premières publications du premier trimestre ont laissé penser qu'il n'y avait rien de catastrophique jusqu'ici, mais aussi qu'il n'y a avait pas vraiment de quoi se réjouir', indiquent les analystes de Barclays.Pour bon nombre de professionnels, les attentes du marché en ce qui concerne les bénéfices des entreprises sont encore trop élevées, alors que la visibilité sur l'évolution du dossier commercial reste faible.'Nous pensons que les actions devraient continuer d'intégrer une prime de risque plus élevée au vu du niveau de risque élevé à l'incertitude politique', poursuit Barclays.Comme bon nombre de spécialistes, la banque britannique juge que la question tarifaire, tant qu'elle demeurera aussi centrale, empêchera tout rebond durable des indices.
'Dès lors, nous continuons de voir les marchés d'actions évoluer dans notre trading range sachant que le pire des scénarios semble pour l'instant écarté, mais il va falloir de gros progrès sur le commerce pour qu'on revienne au-dessus des niveaux qui prévalaient avant le Jour de la Libération', conclut Barclays.Sur le front obligataire, les T-Bonds US se détendent de -3,5Pts vers 4,1820%, nos OAT de -0,5Pt vers 3,218% et les Bunds de -1Pts vers 2,495%.L'Euro reste quasi stable face au Dollar (qui reprend globalement +0,25% à 99,25 ('$-Index').Dans l'actualité des sociétés tricolores, Capgemini annonce avoir réalisé un chiffre d'affaires de 5,55 milliards d'euros sur les trois premiers mois de 2025, soit une croissance de 0,5% à taux de change courants et un recul limité à -0,4% à taux de change constants.
Amundi publie un résultat net ajusté de 303 millions d'euros au titre du premier trimestre 2025. Hors la contribution exceptionnelle d'impôt, il aurait été proche de 350 millions, en progression de 10% par rapport au premier trimestre 2024.Air France-KLM a annoncé mardi que l'ancienne ministre des Armées Florence Parly avait été nommée présidente de son conseil d'administration.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.