Pré-ouverture
CAC 40: la léthargie s'installe en l'absence de catalyseurs
publié le 26/06/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue sans grand changement jeudi matin dans un contexte de marché marqué par une volatilité toujours faible, alors que les investisseurs ont désormais tourné la page des tensions entre Israël et l'Iran.Vers 8h05, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance juillet - avance de 20 points à 7586,5 points, signe d'une ouverture stable voire en très légère progression.
Un climat de prudence et d'attentisme semble dominer cette fin de deuxième trimestre en l'absence de catalyseurs évidents permettant d'alimenter le rebond des dernières semaines.Plusieurs facteurs d'impulsion se profilent à l'horizon, à commencer par le rapport sur l'emploi américain pour le mois de juin, qui paraîtra à la fin de la semaine prochaine.Les questions commerciales pourraient également revenir sur le devant de la scène à l'approche de la date butoir du 9 juillet, censée marquer la fin du délai de 90 jours accordé par Donald Trump dans l'application de ses nouveaux droits de douane du 'Liberation Day'.
Pour autant, les marchés semblent à ce stade peu préoccupés par ces échéances et évoluent dans une forme de léthargie en attendant qu'un événement imprévu vienne les réveiller.Après un début de séance en vert, le CAC avait vu tous ses gains s'éroder mercredi jusqu'à terminer sur un repli de 0,8% à 7558 points.Wall Street a également fini sans direction hier, à l'image du S&P 500 qui a clôturé la séance sur un score parfaitement inchangé, à moins de 40 points de son record absolu de février dernier.D'après les analystes, ce mouvement de pause ne vient pas remettre en cause la dynamique haussière qui porte les places boursières depuis le mois d'avril.
'Le fait que l'on se dirige vers des accords commerciaux, que le ton se soit adouci sur ce front, que les données macroéconomiques restent solides et que les résultats s'améliorent devraient nous emmener vers de nouveaux sommets sous peu', assure Michael Brown, le stratège de Pepperstone.La deuxième journée de l'audition de Jerome Powell devant le Sénat n'a suscité que peu de réaction, le président de la Fed s'étant contenté de répéter mot pour mot ses déclarations faite la veille à la Chambre des représentants.Powell ne s'est pas aligné sur l'idée d'une baisse des taux dès la fin juillet, défendue par certains de ses collègues, préférant maintenir son approche 'wait-and-see' face à un environnement économique jugé incertain.
Du point de vue macroéconomique, la fin de semaine s'annonce chargée puisque sont attendus aujourd'hui les chiffres définitifs du PIB américain de premier trimestre, les commandes de biens durables et les inscriptions hebdomadaires au chômage.Ces dernières données retiendront particulièrement l'attention des investisseurs à un peu plus d'une semaine de la publication des chiffres officiels de l'emploi en mai aux Etats-Unis.Demain, la publication de l'indice des prix PCE - la mesure de l'inflation privilégiée de la Fed - pourrait commencer à sortir les marchés de leur torpeur.Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se détend vers 4,29% alors que les investisseurs spéculent sur une nomination dès cet automne du successeur de Powell, qui devrait quitter son poste l'an prochain.
La fin des hostilités au Proche-Orient continue de détourner les investisseurs du dollar, ce qui permet à l'euro d'atteindre, au-delà de 1,1680 face au billet vert, un nouveau plus haut depuis l'automne 2021.Sur les matières premières, le pétrole évolue sans direction claire, ayant désormais effacé la quasi-totalité de la prime de risque géopolitique apparue aves les tensions entre Israël et l'Iran.Le Brent reprend 0,3% à 67,9 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,4% à presque 65,2 dollars.L'or navigue, lui aussi, sans grand relief, tout en parvenant cependant à se maintenir au-dessus de la barre symbolique des 3.300 dollars l'once.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.