Interview de Georges Liberman : PDG de Xiring

Georges Liberman

PDG de Xiring

Notre objectif est d'être le leader européen de la dématérialisation des systèmes de santé

Publié le 10 Novembre 2010

Xiring est un « éditeur de solutions de sécurité pour les transactions électroniques». De quoi s'agit-il exactement ?
Xiring propose des solutions logicielles embarquées sur des lecteurs de cartes à puce et des terminaux pour l'authentification forte et la signature électronique. Nous sommes par exemple leader du marché des terminaux santé SESAM-Vitale (génération et signature des feuilles de soin électroniques, mise à jour des cartes santé en France). A ce jour, nous avons installé 300 000 terminaux chez les professionnels de santé (médecins, infirmières, hôpitaux, pharmacies) soit une part de marché de 60 à 80% selon les segments. Nous sommes également présents dans l'identité électronique (e-ID) avec une large gamme de solutions pour les agents des administrations et pour les usagers. A la fois fabricant de hardware (terminaux), éditeur de logiciels et prestataire de services, nous maîtrisons 100% de la chaîne de valeur ajoutée sur ces marchés de la sécurité électronique.

Quel est le potentiel de ces deux activités ?
En ce qui concerne la dématérialisation des systèmes de santé –notre principal marché - la France est en avance sur les autres pays européens. Mais de nombreux pays européens sont en train de s'y mettre. Nous avons ainsi commencé à livrer des produits en Allemagne, en Belgique et en Slovénie, et sommes bien positionnés en Pologne, en Espagne ainsi qu'en Italie. Notre objectif est d'être le leader européen de la dématérialisation des systèmes de santé.
Quant au marché de l'identité électronique, il présente lui aussi un potentiel significatif. On compte aujourd'hui environ 50 millions de cartes d'identité électroniques en Europe, notamment en Espagne et en Belgique. L'Allemagne vient de lancer son programme de renouvellement des cartes d'identité en octobre, quant à la France elle doit déployer la carte d'identité électronique en 2011. La conversion aux documents d'identité électroniques implique le déploiement d'une infrastructure adéquate dans les mairies, les préfectures et d'autres administrations dont nous espérons bien profiter.

Vous visez une marge opérationnelle de « plus ou moins 19% » cette année alors qu'au premier semestre elle n'était que de 10,6%. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Le premier semestre 2010 a été atypique : il a été impacté par la vente de nos activités bancaires à Gemalto (fin 2009, ndlr) ainsi que par le rachat de la société Telfix (télémise à jour de cartes vitales). D'où la baisse de la marge opérationnelle. Mais, compte tenu de l'intégration rapide de Telfix avec lequel nous avons fusionné le 3 septembre, de la construction de notre business et de l'amélioration du mix produit, nous anticipons un très bon second semestre avec une marge de l'ordre de 27%. C'est pourquoi nous sommes confiants dans notre guidance de « plus ou moins 19% » sur l'ensemble de l'année.
Nous restons d'ailleurs une société de croissance (le chiffre d'affaires des activités poursuivies a doublé en l'espace de trois ans) et sommes à l'aise avec la prévision de Gilbert Dupont qui nous crédite d'une marge opérationnelle de 25% en 2011.

Propos recueillis par François Schott