Le dynamisme des Etats-Unis, une source d'inquiétude pour l'Europe (BlackRock)
(Easybourse.com) Mercredi 4 décembre, BlackRock organisait sa conférence annuelle afin de présenter ses perspectives et faire part des grandes tendances pour l'année à venir. L'occasion pour Philip Hildbrand, vice-président de BlackRock de prendre la parole auprès de Ivana Davau, responsable de la distribution Wealth France au sein de la société. Plusieurs messages clés ont ainsi pu être délivrés.
Il y a lieu de se détacher de l’idée qu’il y a des cycles prévisibles, commence par énoncer Philip Hildbrand. Il est crucial d’intégrer que les cycles habituels de montée et de baisse des taux et d’inflation avec lesquels nous avions l’habitude de vivre depuis des décennies, et qui étaient complètement anticipables, ne fonctionnent plus.
Il y a lieu de se détacher de l’idée qu’il y a des cycles prévisibles
Celles-ci poussent à repartir avec une perspective d’investisseur différente et à s’éloigner des schémas classiques d’allocation d’actifs.
Marché des actions américaines versus marché des actions européennes, quelle direction privilégier ? Tel est une question fondamentale que les opérateurs de marché se posent en cette fin d’année.
Mécaniquement, suivant un raisonnement classique, on pourrait se dire que le marché des actions américaines étant plus chèrement valorisé que le marché des actions européennes, il serait plus opportun de se positionner en Europe pour les trimestres à venir.
Mais lorsque l’on considère le dynamisme, autrement dit le « momentum », une telle déduction n’apparait plus aussi évidente, estime le vice-président de BlackRock.
« Une force extraordinaire émane des Etats-Unis. Une vague d’investissement à venir est encline à renforcer l’attractivité du marché des actions américaines indépendamment de la question de la valorisation relative. En cela nous pouvons assumer sans trop de se tromper que l’histoire de l’année 2025 est profondément américaine » affirme Philip Hildbrand.
Une force extraordinaire émane des Etats-Unis
Car l’intelligence artificielle, les data centers et l’énergie, tel semble être le triptyque gagnant en termes d’idées d’investissement. L’année à venir va continuer à être caractérisée par une montée en puissance de l’intelligence artificielle et de son écosystème : les data centers et les infrastructures pour générer de l’énergie, si possible durable, à destination de ces data centers, soutient Philip Hildbrand.
L’intelligence artificielle, les data centers et l’énergie, tel semble être le triptyque gagnant en termes d’idées d’investissement
Mais alors, le débat cette fois ci ne consistera pas à déterminer ce que l’Europe doit faire mais à faire émerger la volonté politique pour le faire. Mario Draghi a très bien identifié dans son rapport une liste complète des actions à mener. Il faut à présent créer les conditions pour que l’Europe puisse réagir.
Dans cette optique, ce qui se passe au cœur du Vieux continent, en France ou en Allemagne, est très inquiétant même si d’autres régions s’en sortent par ailleurs. « Le risque est réel que de plus en plus d’entreprises européennes souhaitent participer à la vague dominante outre Atlantique et se demandent si cela vaut encore le coup d’investir en Europe », alerte le vice-président de BlackRock.
Ce qui se passe au cœur du Vieux continent, en France ou en Allemagne, est très inquiétant
Autre sujet, autre registre. Il ne faut aucun doute que les Etats-Unis veulent utiliser leur force politique pour l’implémenter à travers la finance vis-à-vis des pays tiers. Cela a créé une réaction au sein des pays émergents de ne pas accepter un tel pouvoir. Un effort a été entrepris pour créer des systèmes alternatifs. Mais cela est compliqué et prend beaucoup de temps.
« L’essor du bitcoin participe à cette réflexion. Si le bitcoin ne sera jamais une véritable monnaie, son utilisation s’inscrit dans une volonté de trouver des protections à court terme par une allocation dans un actif théoriquement indépendant du système traditionnel des marchés financiers contrôlés par les Etats-Unis » indique Philip Hildbrand.
Actuellement l’allocation du bitcoin dans un portefeuille classique est proche de 0. Il suffit que cette proportion monte à 2% pour que le poids du bitcoin change radicalement de dimension.
Retrouvez les fonds BlackRock gérés activement disponibles sur easybourse.com en cliquant ici
Retrouvez les Etf iShares émis par BlackRock disponibles sur easybourse.com en cliquant ici
AVERTISSEMENT
« Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement. Il n’a aucune valeur contractuelle et ne constitue en aucun cas un conseil en investissement.
Easybourse ne saurait être tenue responsable d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article. Le placement en bourse est soumis aux fluctuations et aux aléas des marchés financiers. Il comporte un risque de perte en capital.
Les performances passées ne préjugent pas des performances à venir. Elles ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en rien une garantie de performances futures.»
Imen Hazgui
Publié le 06 Décembre 2024