Interview de Michaël  Abizdid : Président du du réseau d'agences immobilières Universal Be

Michaël Abizdid

Président du du réseau d'agences immobilières Universal Be

Notre cours de bourse a grimpé de 175% depuis janvier

Publié le 25 Juin 2015

Pourriez-vous nous rappeler a quand remonte le début de l’histoire boursière d’Universal Be ?
La société a été introduite sur le marché libre au début du mois de décembre. Grâce notamment à l’absorption de la société belge Vendome Collection en mars, nous avons été en mesure de passer de 225 000 euros de capital à 2,5 millions.

Entre votre volonté de vous introduire et l’opération de cotation s’est il produit une longue période ?

Je dirais que notre réflexion et notre organisation a duré six mois. Du temps a notamment été passé pour certifier nos comptes et rédiger notre document de référence.

Avez-vous rencontré des aléas inattendus dans votre cheminement ?

Grâce à un excellent travail d’équipe avec nos conseillers, notre listing sponsor, et surtout Euronext, nous n’avons pas été confrontés à de mauvaises surprises.
Notre sentiment de confort a été renforcé par une décision du Centre supérieur de l’audiovisuel qui nous a accordé une licence européenne exploitable à partir de décembre 2015 pour lancer la première télévision immobilière dont Universal sera propriétaire à hauteur de 50%. L’obtention de cette licence nous a permis d’avoir une crédibilité supplémentaire aux yeux de nos différents partenaires.

Après six mois de cotation, que vous a apporté la mise sur le marché ?

La mise sur le marché nous a permis de gagner en visibilité, en notoriété, et en efficacité. Via la transparence de nos affaires, nos propriétaires nous ont fait davantage confiance pour réaliser des transactions immobilières.

Comment voyez-vous la suite des évènements ?

Le marché libre est pour nous un marché intermédiaire. Ayant mis nouvellement 5,2 millions d’actions sur le marché, nous avons choisi de nous préparer pour une cotation sur Alternext de manière à bénéficier d’une liquidité de marché plus importante.

Avec quel timing ?

Probablement au cours du premier trimestre 2016.

Avez-vous commencé à entreprendre les démarches en ce sens ?
Absolument. Le fait est qu’il nous faut 2,5 millions d'euros d’actions prises pour pouvoir présenter notre dossier au régulateur. Nous espérons pouvoir y parvenir dans le calendrier que nous avons défini.

Selon vous, à ce stade, nous pouvons dire que votre introduction a été une success story ?
Je le pense en effet. Le cours de bourse a grimpé de 150% depuis mars et de 175% depuis le début de l'année. Le prix de l’action est passé à 2,20 euros à 6,05% euros.

Vous êtes confiant sur le fait que ce rallye boursier pourrait se poursuivre ?

Tout à fait compte tenu de l’évolution des transactions sur notre titre. De plus en plus d’investisseurs se positionnent sur les foncières belges car le marché immobilier en Belgique, tout particulièrement à Bruxelles, a su faire preuve d’une relative résistance par rapport à d’autres pays européens.
Notre intention de nous installer à Paris au dernier trimestre 2015, pour démarrer notre expansion européenne, devrait aider à alimenter l’appétit des investisseurs pour notre titre.

En quoi consiste votre ambition pour Paris ?
Nous voulons démarrer un réseau d’agences immobilières pour se positionner sur les secteurs du moyen et du haut de gamme parisien, aujourd’hui très prisés. Paris est une ville de 10 millions d’habitants alors que Bruxelles recense 1,2 million d’habitants. Le rapport de 1 à 10 suppose un accroissement potentiel conséquent du chiffre d’affaires.

Combien d’agences voulez-vous ouvrir ?

Nous escomptons pour commencer ouvrir trois agences.

Avez-vous un objectif en termes de volume de transactions ?
Nous pourrions arriver à environ à 1,5 million d’euros de transactions à l’issue de la première année 2016.

Quelle est votre principale crainte aujourd’hui s’agissant de votre activité ?
La principale crainte que nous pourrions avoir c’est que les transactions immobilières ne suivent pas le rythme d’obtention des mandats. Une devise importante pour moi est : le minimum de produit pour le maximum de sorti. De nombreuses sociétés obtiennent de nombreux mandats mais seulement quelques uns s’avèrent effectifs. Nous préférons limiter le nombre de mandats initiaux mais bien travailler dessus pour accroitre les chances que les transactions aboutissent.

En cela, nous mettons l’accent sur le service. Celui doit être impeccable de manière à avoir un résultat garanti au maximum.

Indépendamment de l’aspect microéconomique propre à votre société, être vous inquiété par des éléments de nature macroéconomique et financière ?
Etant avant tout axés sur des capitales importantes sur un plan politique, économique et financier, comme Bruxelles ou Paris, nous sommes soumis à des risques limités.

Quelle vision portez-vous sur la concurrence ?
Etant donné le changement des modalités des acheteurs, les concurrents sont avant tout des partenaires. En raison de la montée en puissance d’Internet, dès qu’une demande est formulée par un client potentiel, celle-ci doit être traitée immédiatement, dans les trois heures qui suivent. La réactivité indispensable ne peut se faire qu’en partenariat. Il se peut que l’on n’ait pas le produit qui correspond aux attentes du client mais qu’en revanche le confrère l’ait.
Une intermédiation se fait plus aisément entre agences.

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